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PETITE HISTOIRE DU LIBERTINAGE

Publié le 27/02/2012

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Le terme libertinage vient du latin libertinus qui signifie « esclave affranchi «.
 
1- Aux XVIIè siècle, le libertinage désigne une liberté de pensée en matière de religion ou de moeurs.
Le libertinage religieux désigne toute opinion qui remet en question les dogmes de la religion catholique parce que c'est une manière de saper les fondements de l'autorité divine du roi. Du fait de l'importance des questions religieuses, le siècle voit s'affronter protestants et catholiques, jansénistes et jésuites. L'édit de Nantes (1598) reconnaît l'égalité entre protestants et catholiques mais sa révocation en 1685 entraîne des persécutions, la fuite des protestants et soulève l'indignation en Europe. La doctrine Janséniste s'appuie sur une interprétation de Saint Augustin (354-430) selon laquelle tout homme est pêcheur et ne peut-être sauvé que par la grâce divine. 
 

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« des moeurs.

Louis XIV, il est vrai, par sa politique de centralisation 1héritée de Richelieu , en ôtant à la noblesse ses prérogatives et ses raisons d'être, avait limité l'ambition des grands à la seule obtention de quelques titres versaillais et favorisé leur oisiveté: quelques dizaines de personnes suffisaient désormais au gouvernement de l'État et si un nombre important de nobles servaient aux armées, un plus grand nombre encore n'exerçaient aucune activité.

Le Roi-Soleil avait créé une race nouvelle: l'homme de cour, dont la préoccupation essentielle était de plaire au souverain et dont l'existence, toute de loisir, était consacrée à l'amour et aux femmes.  Le petit-maître Sous le règne de Louis XV (1723-1774), la débauche est moins grossière qu'à l'époque de la Régence, mais les salons de la bonne société sont fréquentés par ces oisifs de haut rang parmi lesquels le petit-maître, préfiguration du roué de 1770, occupe une place privilégiée.

Ce personnage passe son temps à persifler 2: son attitude méprisante et égoïste, son gôut du dénigrement le portent à la méchanceté; insolent, il détruit les réputation et se moque des sentiments.

Le petit-maître méprise les femmes, ne les considère que comme les instruments de sa renommée.

Pour lui, la pudeur, les principes, la vertu et la religion ne sont que des préjugés ridicules.

Vers 1750, sous l'influence de la philosophie des Lumières, on voit apparaître le « talon-rouge » qui représente « le petit-maître philosophe » et qui s'inscrit dans la lignée traditionnelle du libertinage irréligieux des XVI èet XVII èsiècles.  L'aimable scélérat ou le modèle de Laclos. En 1774, avec l'avènement de Louis XVI, la corruption des moeurs semble diminuer; en effet, le nouveau roi est épris de simplicité, de vertu et d'honnêté.

Alors que Louis XV s'abandonnait aux plaisirs les plus effrénés, son successeur s'adonne essentiellement à la vie familiale et à de saines activités.

Le vice se dissimule alors sous des apparences de correction et de sensibilité.

Mais en se cachant, la scélératesse s'intensifie et perfectionne ses méthodes; c'est l'époque où l'on crée le mot « rouerie », où « triomphent […] le scélérat méthodique et le scélérat aimable dont le petit-maître n'était qu'une ébauche.

Aimable parce que le séducteur est redevenu honnête homme, poli, raffiné dans ses manières et dans son langage; aimable aussi parce qu'il a toutes les grâces et les travers 3à la mode, qu'il est amusant et dangereux; aimable parce qu'il sait parler d'amour aussi bien que les galants de la préciosité. Méthodique parce qu'il connaît les ressorts de coeur, et possède la science et la patience des longs investissements, le goût des savantes et progressives perversions.

» 4 La perversion qui s'étalait autrefois, s'intériorise et s'intellectualise; on prend goût au double-jeu, à l'hypocrisie.

On se livre à de savantes manoeuvres et à des calculs compliqués pour sauver la face ou donner le change. Ce sont les moeurs de cette société et de cette génération dont Laclos a voulu faire la peinture dans Les Liaisons dangereuses à travers les personnages du vicomte de Valmont et de la marquise de Merteuil. 1 Centralisation : Toutes les décisions sont prises par le Roi, à Versailles.

Plus aucune autonomie politique des nobles sur leur territoire. 2 Persifler : se moquer de quelqu'un ou de quelque chose avec ironie. 3 Travers : défauts. 4 Citation : Laurent Versini, Laclos et la tradition, Paris, Klincksieck, 1968, p 42.. »

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