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Poèmes satiriques: Dans quelle mesure la poésie est-elle un genre efficace pour présenter une critique de la société ?

Publié le 12/09/2018

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Texte 3 Paul Verlaine, Poèmes saturniens, « L'enterrement», 1866

 

Je ne sais rien de gai comme un enterrement !

 

Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,

 

La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille1,

 

Le prêtre en blanc surplis2, qui prie allègrement,

 

L’enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille,

 

Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,

 

S’installe le cercueil, le mol éboulement De la terre, édredon du défunt, heureux drille3,

Tout cela me paraît charmant, en vérité !

 

Et puis, tout rondelets, sous leur frac4 écourté,

 

Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,

 

Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens, Et puis, cœurs élargis, fronts où flotte une gloire,

 

Les héritiers resplendissants !

1. Note musicale, sonorité qui se prolonge.

 

2. Vêtement à manches larges que les prêtres portent sur la soutane.

 

3. Homme jovial.

 

4. Habit noir de cérémonie.

: 1. J. DU BELLAY, Les Regrets, sonnet cl, 1558, orthographe modernisée.

 

: 2. J. de LA FONTAINE, Fables, << La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société ; avec le Lion >>, 1668.

 

: 3. P. VERLAINE, Poèmes saturniens, << L’enterrement >>, 1866.

 

; 4. A. RIMBAUD, Poésies, << A la musique >>, Poésies, 1870.

« 3.

D'un vêtement dign e d'un cérémonia l magn ifiqu e.

4.

Est bien accue illi par le ro i, ou par un puissant.

S.

S'il est mal accueilli.

6.

Ce qui m'irrit e et me peine.

Texte 2 Jean de La Fontaine.

Fables.« La Génisse, la Chèvre et la Brebis.

en société.

avec le Lion ,.

,1668 La Génisse, la Chèvre, et leur sœur la Brebis, Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage, Firent société 1, dit-on, au temps jadis, Et mirent en commun le gain et le dommage.

s Dans les lacs2 de la Chèvre un cerf se trouva pris.

Vers ses associés aussitôt eUe envoie.

Eux venus, le Lion par ses ongles3 compta, Et dit : « Nous sommes quatre à partager la proie.» Puis en autant de parts le cerf il dépeça ; 10 Prit pour lui la première en qualité de Sire : « EUe doit être à moi, dit-il, et la raison, C'est que je m'appeUe Lion: À cela l'on n'a rien à dire.

La seconde, par droit, me doit échoir' encor : 1s Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort.

C omm e le plus vaillant, je prétends la troisième.

Si quelqu'une de vous touche à la quatrième, Je l'étranglerai tout d'abord.

» 1.

S'al lièrent.

2.

Cordons lacés pour tendre un piège.

3.

Avec ses griffes .

4.Doit me revenir.

Texte3 Paul Verlaine.

Poèmes saturniens.« L'enterrernent»,l866 Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille, La cloche, au loin, dans 1 'air, lançant son svelte trille1, Le prêtre en blanc surplis2, qui prie aUègrement, s L'e nfant de chœur avec sa voix fraîche de fiUe, Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement, S'instaUe le cercueil, le mol éboulement De la terre, édredon du défunt, heureux driUe3,. »

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