PRÉDOMINANCE DES SCIENCES HUMAINES EN LITTÉRATURE (XXème siècle)
Publié le 30/03/2012
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Critique des sciences humaines, cnt1que de la psychanalyse, comme de l'ethnologie, critique de Marx et de Freud, l'oeuvre de Foucault est singulière. Elle porte en elle toute la richesse et toute l'ambiguïté, toute la dérive du passage des années soixante à soixante-dix. M. Foucault s'est d'abord fait connaître par son Histoire de la folie à l'âge classique (1961) et La Naissance de la clinique ( 1963). Ces deux ouvrages inaugurent une histoire structurale des processus d'exclusion propres au monde occidental et des théories qui figent ces processus en objet, mais n'aboutissent qu'à justifier la constitution des «autres« comme exclus. Qu'il s'agisse de la naissance de la psychiatrie ou de l'anatomie, ces deux disciplines sont inséparables des procédures matérielles de marquage et d'exclusion de couches entières de la population ; elles sont inséparables des institutions qui les soutiennent et qu'elles assurent en retour, tels l'asile, l'hôpital. Ainsi Foucault affecte d'historicité le rapport raison / déraison, il dénonce la naturalisation de la ...
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434 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE
par l'existentialisme et par le débat avec le marxisme (voir
ci-dessus le chapitre Il de la troisième partie, p.
34 7), les
années soixante, avec la césure de 1968, sont des années d'une très grande richesse culturelle.
La philosophie, avec sa volonté de totalisations trop schématiques, se trouve confrontée à un immense besoin de savoir positif.
Ce besoin n'est pas sans ambiguïté : il faut distinguer entre l'apparition des sciences humaines, dont l'intention et la pratique sont apologétiques, et les mouvements à plus grande portée théorique, et donc à vertu critique.
Si les premières signifient,
à leur manière, la tentative pour le despotisme de se donner des lumières, les seconds témoignent de ruptures qu'il importe d'analyser.
La sociologie, pour quoi faire ?
La percée de la sociologie est spectaculaire, dans l'appareil universitaire, comme dans les organismes publics et privés.
Cette discipline est venue compléter l'économie politique.
Celle-ci reste la discipline reine, celle qui fournit aux commis de l'État et des monopoles leurs techniques de
gestion et d'exploitation.
Mais la sociologie a pu se tailler une part non négligeable.
Ses objets se définissent par élimination
de l'économie: la sociologie étudie les effets des contradic tions de la domination bourgeoise, et se donne la tâche de recomposer le tissu social perpétuellement désintégré par l'exploitation capitaliste.
Voilà pourquoi son essor est parallèle à celui du capitalisme monopoliste d'État.
Elle atteste la complexité croissante du développement social, et la nécessité
où se trouvent l'appareil d'État et ses appareils d'hégémonie de se donner la représentation des conditions et formes de leur intervention.
Ces remarques n'empêchent pas la sociologie d'avoir produit des vues intéressantes et souvent autocritiques.
Il reste que la sociologie a été massivement dominée par une
obsession du contrôle et du consensus social, et qu'elle n'a jamais thématisé son rapport à l'économie politique.
L'idée d'une science des formations sociales devenait néanmoins
cruciale ; et c'est elle précisément que réveillait Louis
Althusser.
Faisant du matérialisme historique, à l'encontre de la séparation idéologique entre économie et sociologie, le
cadre de transformation révolutionnaire du champ épistémo logique, il fonctionnalisait ce dernier champ à un processus
révolutionnaire de masse.
Si Althusser voulait avant tout.
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