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Présentation des romans de Malraux

Publié le 27/03/2015

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Entre communisme et individualisme. La composition du roman prend la forme d'une gradation : le narrateur s'approche très progressive­ment du foyer du récit, «l'homme« Garine, «révolutionnaire de type conqué­rant «. Centré autour de ce personnage, mais écrit dans un contexte de crise de l'individualisme, le roman hésite entre le roman collectif et le roman de l'individu. Aventurier révolutionnaire, Garine s'oppose à Borodine

malraux

« LES ROMANS DE MALRAUX et celles de Tang Ki-yao.

Ces dernières sont vaincues par l'armée de Tchang Kaï­ shek.

Simultanément, la multiplication anarchique des attentats terroristes inquiètent Garine, qui, gravement malade, doit être hospitalisé.

Ille partie, «L'homme»: la violence des forces en présence s'amplifie.

Tcheng­ daï meurt, probablement assassiné par les terroristes.

Hong est alors exécuté sur l'ordre de Borodine.

En représailles, Klein, organisateur de la grève de Hongkong, est torturé par les terroristes.

Garine, lui, échappe de justesse à une tentative d'assassinat.

Le récit se conclut sur la victoire des révolutionnaires: le décret souhaité par Garine est promulgué et l'armée des contre-révolutionnaires mise en fuite.

Cependant, la mort de Garine est imminente.

Une chronique fictive.

Le récit se présente sous la forme d'une chro­ nique fictive datée du 25 juin au 18 août 1925.

Certaines séquences sont également pourvues d'une indication d'heure et de lieu.

Le récit est au présent, à la première personne, assumé par un narrateur qui n'est ni décrit, ni même nommé, et qui joue le rôle d'une conscience enregis­ treuse.

L'insertion de radios ou d'extraits de rapports officiels rapproche la technique romanesque de celle des romans de Dos Passos ou du reportage: pression de l'événement, urgence de l'information.

Souvent en caractères italiques, ces éléments contribuent à donner à la narration un caractère dis­ loqué, accentué par la variation de la longueur des séquences, qui peuvent aller d'une seule ligne à plusieurs pages.

Entre communisme et individualisme.

La composition du roman prend la forme d'une gradation: le narrateur s'approche très progressive­ ment du foyer du récit, «l'homme» Carine, «révolutionnaire de type conqué­ rant'" Centré autour de ce personnage, mais écrit dans un contexte de crise de l'individualisme, le roman hésite entre le roman collectif et le roman de l'individu.

Aventurier révolutionnaire, Carine s'oppose à Borodine en ce que la question fondamentale pour lui est moins de construire le communisme en Chine que «d'échapper à ce qu'il appelle l'absurde », comme l'affirme Malraux.

Considérant l'ordre social existant comme un non-sens, hanté par le souvenir traumatisant d'une insoute­ nable humiliation -un viol collectif-, Carine cherche avant tout à donner sens à son existence.

Cependant, ce but n'est atteint que par l'implication dans l'action révolutionnaire, qui vise à donner aux coolies chinois la conscience de leur dignité.

Aussi Carine met-il ultimement "ce qu'il possède d'individualisme au service d'un anti-individualisme», comme le dit Malraux lui-même à propos de ce roman.

Une conclusion en impasse: Carine va mourir, au moment même où la révolution triomphe.

Son action prend dès lors un caractère irréel et vain, à peine atténué par la "dure et Jraternel/,e gravité» -ce sont les derniers mots du livre - du rapport qui le relie encore au narrateur.

209. »

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