Présentation générale de La vie est un songe

« deux anciens amants Astolphe refuse de rendre Je portrait, mais la jeune femme Je lui arrache des mains au moment où survient Étoile.

Par un habile mensonge, Rosaura parvient à conserver son portrait ; Étoile quitte la scène fâchée contre son cousin, qui voit ses projets compromis.

Quant à Sigismond, revenu dans sa prison, il se réveille d'un profond sommeil : Clothalde lui fait croire que ce qu'il vient de vivre n'était qu'un songe.

Sigismond médite sur la vanité du monde et décide de maîtriser son orgueil.

Troisième journée Elle débute par un quiproquo comique : Clarfn, enfermé dans la même tour que Sigismond, est délivré par les soldats venus chercher leur jeune prince afin de le placer sur le trône.

Le peuple, en effet, ne veut pas d'un souverain étranger comme Astolphe.

La vérité est vite rétablie : Sigismond prend la tête de l'armée et se prépare à combattre son père.

Clothalde, auquel il pardonne, refuse de l'aider car il veut rester fidèle à Basyle.

Rosaura demande à Clothalde de venger son honneur en tuant Astolphe.

Dilemme: Clothalde se doit d'aider la jeune fille, mais il doit la vie à Astolphe qui l'a protégé de la fureur de Sigismond.

Il refuse donc d'aider la jeune femme.

Celle­ ci se tourne alors vers Sigismond qui, bien qu'épris, réprime son désir d'abuser d'elle et décide de la venger.

Basyle est vaincu, Clarfn meurt au cours de la bataille.

La pièce s'achève sur l'avènement triomphal de Sigismond qui pardonne à son père, épargne Astolphe et lui demande de réparer ses torts envers Rosaura en l'épousant; lui-même épousera Étoile.

Il -RÉDACTION ET REPRÉSENTATION On sait peu de choses des circonstances ayant entouré la conception de la pièce et de l'accueil qui lui fut réservé.

Tout ce que l'on sait, c'est que la pièce a été écrite l'année précédente et représentée aux environs de Pâques, probablement par la troupe de Sébastian Prado Prado.

Détail qui a son importance car il expliquerait peut-être le faible nombre de personnages et la présence inhabituelle dans une troupe d'un deuxième barbon (personnage de vieillard).

Ill -LES SOURCES Elles sont nombreuses : le thème de la vanité du monde, du caractère éphémère et illusoire de la vie était répandu dans la littérature religieuse comme dans la litté­ rature profane.

Dans son oraison funèbre prononcée lors de la mort de Philippe II en 1598, le grand prédicateur Alonso de Cabrera déclarait: «La terre n'est que le théâtre où se représentent les farces humaines.

» Trois grandes sources plus litté­ raires sont cependant à retenir : la légende de Bouddha dans la version christia­ nisée de saint Jean Damascène où l'on retrouve le thème du prince dont l'avenir est révélé par un horoscope ; un conte célèbre des Mille et Une Nuits rapportant l'histoire du roi qui transporte un forgeron ivre et endormi dans son palais, où il le reçoit fastueusement avant de le rejeter dans sa condition initiale.

Ayant repris ses esprits, celui-ci se demande s'il a vécu ou rêvé.

Histoire reprise par Rojas dans une de ses comédies (Le Destin naturel) et Shakespeare dans sa Mégère apprivoisée.

Enfin.

Calderon lui-même avait déjà, en 1634, abordé ce thème dans une pièce écrite en collaboration: Les Erreurs de la nature et les succès de la fortune.. »