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Puisqu'on ne peut leur imposer de vivre ensemble, ni admettre que [jeunes et vieux] s'ignorent, se tournent le dos et en viennent à se détester sans chercher à se comprendre, où est la solution ?

Publié le 12/02/2011

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• Problème des difficultés de compréhension entre générations. • Bien qu'il soit en réalité traité surtout par le biais des comédies, dès l'Antiquité gréco-romaine (cf. Aristophane père et fils au début des Nuées. Térence : les Adelphes.. Cf. aussi Molière...). • ... il devient vraiment réalité sociologique et même sociale, depuis le xxe s. et plus encore après la guerre 1940 - 1945. • Présentation du plan.

I. Problèmes soulevés. • Exemple cité par Guéhenno: «J'ai évoqué quelquefois ce . merveilleux dessin du Vinci où l'on voit un vieillard et un jeune homme affrontés. A mesure que je vieillis il m'émeut naturellement toujours davantage. Les deux hommes s'interrogent du regard. Je voudrais les sentir réconciliés «

« • Ce sont des problèmes axiologiques surtout que ceux qui séparent jeunes et vieux (du grec axia = valeur). • Que sont devenues les valeurs suprêmes, celles que Max Scheler appelait «essences idéales»: — «celles du sorcier des temps primitifs et du chaman des tribus sauvages; — « celles du héros de l'Iliade, du sage hellène; — « celles du législateur primitif, Moïse ou Salomon, celles du saint...» ? • Elles sont descendues à l'échelon inférieur en dépit des moralistes, législateurs...

et de tous ceux qui regrettent«le bon vieux temps». • N'est-ce pas précisément cette grande erreur qui est reprochée à la vieillesse : «Ah! de mon temps...» ? • Certes ses valeurs sont effectivement différentes des nouvelles — ses modes de vie, habitudes sociales,comportements aussi, souvent —, surtout si elle s'y attache nostalgiquement. • Comme de plus les valeurs sociales ont fortement évolué (depuis le XVIIIe s., savoir livresque ou scientifique etrichesse se sont affirmés comme valeurs primordiales, cf.

Voltaire : Le Mondain...). • Comme enfin toute valeur est précaire, puisqu'elle exprime «un certain rapport entre un objet et l'homme quil'apprécie : le moindre changement dans l'objet ou le sujet transforme ce rapport» (Angué)... • ...

par contre-coup, si la vieillesse ne fait pas d'effort d'adaptation, comme l'enfance montre une raideur égotistecertaine (forme possessive du monde), le fossé se creuse, puisque la vieillesse ne représente plus socialement lesymbole respectable d'un savoir et d'une sagesse d'expérience et d'âge.

(Peut-être la longévité accrue est-elle unepartie de l'explication de cette désaffection, le grand âge n'étant plus un cas exceptionnel motivant l'étonnementadmiratif — comme les 90 ans de Massinissa, le chef numide, devant lesquels s'extasie Tite-Live!). • Est-ce vraiment, comme l'affirme Viansson-Ponté, l'adulte qui tient en mains la solution? • Tout d'abord, la vieillesse doit tenter au maximum de rester «jeune» d'esprit. • Tenir compte, cependant, de certaines impossibilités physiques (celles qui portent sur le mental). • Mais celles-ci écartées — quand c'est possible —, efforts d'adaptation, de rapprochement, de connaissance desnouvelles règles de vie, comportement, modes mêmes..., sans faiblesse ni démagogie, doivent être faits avecsympathie et honnêteté d'esprit, franchise et tendresse, par le «3e âge».

Pas de ces perpétuelles récriminations,pas de «racisme anti-jeunes», pas de repli sur soi dégoûté. • Bien entendu effort aussi de la part des jeunes : d'abord pour réaliser et admettre que «les grandes valeurs sontimmanentes et transcendantes» (Angué), qu'il n'est donc pas possible d'échapper totalement à leur tutelle, i.e.

à laconception...

des générations précédentes. • Les aspirations fondamentales de l'esprit et de la sensibilité sont indépendantes de l'âge : voilà qui doit êtrecompris des jeunes. • Certes ce qui fait la lutte entre générations, c'est «l'incessant effort de chaque génération pour répondre auxexigences de l'idéal humain» (id). • Ainsi les jeunes ont-ils l'impression d'être tenus en lisière et qu'on leur dénie l'autonomie de leurs efforts propres.C'est sur ce point particulièrement qu'ils doivent faire effort de souplesse et de patience. • Mais le rôle de l'adulte n'en est pas moins réel.

Étant donné l'évolution de la société moderne, les seuls actifs àpart entière sont les adultes. • C'est à eux que revient l'organisation et la législation sociales qui suppléent en partie à la structure familiale,beaucoup moins sûre désormais. • Ils se doivent donc d'établir des lieux de contact et de rapports entre ces deux pôles de la vie humaine :enfants/vieillards, trop éloignés bien souvent dans le quotidien — ce qui multiplie les réactions de dégoût, rejet,incompréhensions. • Mais jamais la vieillesse ne doit exiger que le courant soit unilatéral, qu'il ne doive comporter que le seul effort desjeunes. Conclusion. »

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