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Que savez-vous des idées de Voltaire ?

Publié le 13/02/2012

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voltaire

« Les idées sont à tous, a dit Buffon; le style est de l'homme même. « Voltaire n'échappe pas à la règle. Ce que l'on appelle les idées de Voltaire, ce sont le plus souvent celles de son temps, auxquelles il a fourni une forme ou définitive ou qui s'est imposée à ses contemporains. Il a dit son mot sur tout, et avec un tel bonheur d'expression que c'est presque toujours à travers son oeuvre que l'on entrevoit ce qui a le plus préoccupé ou passionné le xviiie siècle. « Touché à tout de genie «, il a abordé les problèmes les plus divers : philosophie, religion, politique, littérature, beaux-arts, sciences. Aussi la question qui nous est posée nous plonge-t-elle dans l'embarras....

voltaire

« ment trouve un negateur aussi acharne et aussi perfide.

Candide, apres le poeme sur le desastre de Lisbonne, suffit a demontrer que Voltaire ne croit pas an Dieu-Providence.

Il aboutit a une sorte de pantheisme materialiste. Dieu, c'est la matiere eternelle, ce qui equivaut a dire : it n'y a pas de Dieu. A ce Dieu-matiere, Voltaire A'a rien a demander : It est an Dieu, devant lui je nfincline,Libre et content, sans lui demander rien. Aucun devoir positif envers Lui, Bien entendu.

Quanta un Dieu per- sonnel, quant an Dieu fait homme, tel que nous le revelent l'Ancien Testa- ment, 1'Evangile, saint Paul, Voltaire n'en vent pas entendre parler.

Il a voue a toute religion positive, au christianisme, au catholicisme surtout, une haine inextinguible.

Jesus-Christ et l'Eglise ont ete cribles de ses traits. Il reproche a la religion chretienne d'etre inhumaine, deraisonnable et democratique...

parfaitement! En prenant ainsi position en face de l'idee divine, Voltaire usait de sa liberte.

Que de couplets (1) n'a-t-il pas entonnes en l'honneur de cette idole, si bizarrement associee a Dieu dans sa « benediction 2,1 Qu'est-ce, au juste, que cette Liberte? Elle consiste, d'apres lui, a n'etre pas empeche de faire ce que l'on vent.

Et it conclut, tres logiquement, que nous ne sommes pas libres, puisque nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons. II revendique une triple liberte.Celle de penser, mere des connais- sances, ressort de rentendement.

Celle de la conscience - sous-entendu, pour les non-catholiques - pour « les Indiens, dont la religion est plus ancienne que la juive, pour les lettres Chinois qui, depuis quatre mille ans,servent un Dieu unique sans superstition et sans fanatisme ».

Celle enfin et surtout d'imprimer ce que nous appelons aujourd'hui in liberte de la presse.

« Il est dp droit naturel de se servir de sa plume comme de sa langue, A ses .perils, risques et fortune.

Je connais beaucoup de livres qui ont ennuye, je n'en connais pas qui aient fait de mal reel...

Un livre vous de- plait-il, refutez-le; vous ennuie-t-il, ne le lisez pas!...

Vous craignez les livres comme en certaines bourgades on craint les violons.

Laissez lire, et laissez danser; ces deux amusements ne feront jamais de mal au monde.

» On va loin avec de pareils arguments! En fait, la Ebert& que reclame Voltaire, nous l'appelons licence; et ce grand precheur de liberte fut le moins liberal des hommes. A cette liberte, qui n'a pas a tenir compte de commandements imposes de l'exterieur au nom d'une pretendue Revelation, it suffira, pour ne point s'egarer et ne point devenir nuisible a la societe, de se laisser guider par la simple raison; et par les impulsions de la nature, pour se transformer en bienveillance, en bienfaisance, en humcuzite.

Car si la raison, d'accord avec les donnees fournies par les sens - Voltaire ne croft que ce qu'il voit - decouvre sans aucune aide les verites necessaires A notre esprit, pour la conduite de In vie, point n'est besoin des traites de morale concus par les religions, tous etant fondes sur des dogmes inadmissibles.

La raison voltairienne etouffe donc le sentiment religieux, generateur de grander actions; elle nous confine dans le terre terre et raille ceux que tourmenteAu nom de la raison, elle de- clare la guerre au surnaturel, au miracle.

Et comme les miracles sont rap- portes dans les livres saints, Voltaire s'adonne a la critique rationaliste la plus etlrenee.

Son exegese biblique, soi-disant rationnelle, n'est, par mallaeur, comme l'a dit Renan, que a l'exegese de la polissonnerie ».

Au nom de la raison toujours - ne se croit-il pas la raison incarnee et infaillible? - it rejette l'hypothese du peche originel, base de l'apologetique pascalienne.

Rien, selon lui, ne trahit dans Phomme la decheance d'une grandeur premiere.

L'homme n'est ni bon ni mauvais.

Tel qu'il est - ne s'etant pas tree et n'etant pas responsable de ce qu'il n'a pas mis en lui - (1) En voici un, place en tete de ses poesies fugitives : Liberte! Liberte ton trone est dans ces lieux (la Suisse) La Grece, ou to naquis, t'a pour jamais perdue, Avec ses sages et ses dieux. Rome, depuis Brutus, ne t'a jamais revue... ment trouvé un négateur aussi acharné et aussi perfide.

Candide, après le poème sur le désastre de Lisbonne, suffit à démontrer que Voltaire ne croit pas au Dieu-Providence.

Il aboutit à une sorte de panthéisme matérialiste.

Dieu, c'est la matière éternelle, ce qui équivaut à dire : il n'y a pas de Dieu.

A ce Dieu-matière, Voltaire li'a rien à demander : Il est Ùn Dieu, devant lui je m'incline, Libre et content, sans lui demander rien.

Aucun devoir 'positif envers Lui, bien entendu.

Quant à un Dieu per­ sonnel, quant au Dieu fait homme, tel que nous le révèlent l'Ancien Testa­ ment, l'Evangile, saint Paul, Voltaire n'en veut pas entendre parler.

Il a voué à toute religion positive, au christianisme, au catholicisme surtout, une haine inextinguible.

Jésus-Christ et l'Eglise ont été criblés de ses traits.

Il reproche à la religion chrétienne d'être inhumaine, déraisonnable et démocratique...

parfaitement 1 En prenant amsi position en face de l'idée divine, Voltaire usait de sa liberte.

Que de couplets (1) n'a-t-il pas entonnés en l'honneur de cette idole, si bizarrement associée à Dieu dans sa «bénédiction» 1 Qu'est-ce, au juste, que cette Liberté? Elle consiste, d'après lui, à n'être pas empêché de faire ce que l'on veut.

Et il conclut, très logiquement, que nous ne sommes pas libres, puisque nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons.

Il revendique une triple liberté.

Celle de penser, mère des connais­ sances, ressort de l'entendement.

Celle de la conscience - sous-entendu, pour les non-catholiques - pour « les Indiens, dont la religion est plus ancienne que la juive, pour les lettrés Chinois qui, depuis quatre mille arts, servent un Dieu unique sans superstition et sans fanatisme ».

Celle enfin et surtout d'imprimer : ce que nous appelons aui' ourd'hui la liberté de la presse.

« Il est df:l droit naturel de se servir de sa p ume comme de sa langue, à ses ,Périls, risques et fortune.

Je connais beaucoup de livres qui ont ennuye, je n'en connais pas qui aient fait de mal réel ...

Un livre vous dé- plaît-il, réfutez-le; vous ennuie-t-il, .ne le lisez pas! ...

Vous craignez les livres comme en certaines bourgades on craint les violons.

Laissez lire, et laissez danser; ces deuX.

amusements ne feront jamais de mal au monde.

» On va loin avec de pareils arguments! En fait, la liberté que réclame Voltaire, nous l'appelons licence; et ce grand prêcheur de liberté fut le moins libéral des hommes.

· * ** A cette liberté, qui n'a pas à tenir compte de commandements imposés de l'extérieur au nom d'une prétendue Révélation, il suffira, pour ne point s'égarer et ne point devenir nuisible à la société, de se laisser guider par la simple raison; et par les impulsions de ·la nature, pour se transformer en bienveillance, en bienfaisance, en humanité.

Car si la raison, d'accord· avec les données fournies par les sens - Voltaire ne croit que ce qu'il voit- découvre sans aucune aide les vérités nécessaires à notre esprit, pour la conduite de la vie, point n'est besoin des traités de morale conçus par ·les religions, tous étant fondés sur des doF.es inadmissibles.

La raison voltairienne étouffe donc le sentiment religieux, générateur de grandes actions; elle nous confine dans le terre à terre et raille ceux que « l'Infini tourmente ».

Au nom de la raison, elle dé­ clare la guerre au surnaturel, au miracle.

Et comme les miracles sont rap­ portés dans les livres saints, Voltaire s'adonne à la critique rationaliste la plus effrénée.

Son exégèse biblique, soi-disant rationnelle, n'est, par malheur, comme l'a dit Renan, que « l'exegèse de la polissonnerie ».

Au nom de la raison toujours - ne se croit-il pas la raison incarnés et infaillible?- il rejette l'hypothèse du péché originel, base de l'apologétique pascalienne.

Rien, selon lui, ne trahit dans l'homme la déchéance d'une grandeur premfère.

L'homme n'est _ni bon ni mauvais.

Tel qu'il est - ne s'étant pas créé et ·n'étant pàS _respohsable de cê qu•il n'a pas mis en lui - (1) En voici un, placé en tête de ses poésies fugitives : Liberté 1 Liberté 1 ton trône est dans ces lieux : (la Suisse) Là Grèce, 'où tu naquis, t'a pour jamais perdue, · Avec ses sages et ses dieux.

· Rome, depuis Brutus, ne t'a jamais revue .... »

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