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Quel est le sens du titre Le Guépard?

Publié le 06/12/2019

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distribuer à tous des coups de patte amicaux et sourire de son visage de félin courtois» (p. 64-65). L’image sert autant pour les caractéristiques physiques que pour les traits de caractère, comme le montrent les expressions suivantes : «un sourire guépardesque» (p. 127), «son aspect léonin», «un imposant guépard, au poil lisse et parfumé », « un guépard irrité » (troisième partie), « cet animal orgueilleux et méchant», «le prince lui écrasa l’épaule d’un grand coup de patte» (quatrième partie). L’image du guépard traduit la force physique hors du commun du prince, et la férocité de son caractère dissimulée sous une apparence aimable. À la fin du roman, l’expression

« • La cinquième partie (deux jours de février 1861) ressemble à une digres­ sion; en fait il s'agit de la mise en abyme sordide du mariage de Tan cre di et d' Angelica par le mariage arrangé entre Angelina et Santino, son cousin.

• La sixième partie (une soirée de novembre 1862) décrit le dernier grand bal de l'aristocratie de Palerme.

• La septième partie (un lundi, fin juillet 1883) raconte la mort du prince dans un hôtel de Palerme, et non dans sa villa.

• La huitième partie (13 et 14 mai 1910) décrit la perte des privilèges reli­ gieux des Salina- dernier vestige de leur pouvoir- qui doivent faire dispa­ raître les fausses reliques de leur chapelle privée.

• Mis bout à bout, et isolés des actions accessoires, ces événements expo­ sent les étapes de la décadence des Salina, représentatives de celle de toute l'aristocratie sicilienne.

Elles sont toutes liées à l'union de Tancredi et d'An­ gelica, mésalliance symbolique de l'affaiblissement de la noblesse, obligée d' acheter sa survie par un mariage.

IJ Les retours en arr ière et anticipations • Mais autour de la focalisation de chaque partie, l'auteur ajoute des digressions, -retours en arrière et anticipations-, qui permettent de comprendre les causes et les conséquences de l'événement principalement raconté.

Le récit prend ainsi une dimension plus vaste et une signification plus forte grâce à ces cercles concentriques.

• Les retours en arrière sont assurés par divers procédés : dialogues, interventions du narrateur ou discours intérieurs.

Quelques retours en arrière sont particulièrement importants, comme la découverte du soldat mort dans le jardin de la villa, une audience accordée par le roi Ferdinand (partie 1), les événements de Palerme durant les trois mois qui suivirent le débarquement (partie 2), l'histoire de la Sicile (partie 4), l'arrestation de Garibaldi par Pallavicino (partie 6) ou le bilan de la vie du prince (partie 7).

Ils ont en général un caractère politique ou historique et apportent une compréhension plus large des événements.

• Les anticipations, comme le mariage peu heureux du couple Tancredi et Angelica (partie 4), le déclin du «prestige» du prince et l'avènement de la bourgeoisie au pouvoir (partie 2), la mauvaise image des Siciliens (partie 3), l'avenir de la Sicile (partie 4) ou l'avenir du petit-fils du prince (partie 7), sont plus souvent prises en charge par le narrateur omniscient et lui per­ mettent d'exprimer la «leçon» de son roman : le déclin de l'aristocratie.

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