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Quelle est l’importance de la nourriture dans l’odyssée?

Publié le 07/10/2018

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Ambroisie et nectar sont, bien que rarement cités dans l’Odyssée, considérés comme étant la nourriture des Dieux: « la déesse avança une table/ avec de l'ambroisie, et mêla le pourpre nectar./ Le Messager éblouissant mangea et but ».

 

Cette nourriture différencie les mortels des Immortels.

 

Les mortels consomment de la nourriture à base de blé, ils sont donc qualifiés de « mangeurs de pain » (VIII, v.222, IX, v.191). La boisson et la denrée spécifiques des Dieux les préservent de la vieillesse, ce qui leur permettent de conserver leur condition immortelle. Cette nourriture est exclusivement réservée au Dieux ou aux êtres immortels. D’ailleurs, Circé met en garde Ulysse quant aux troupeaux du Dieu d'En Haut: « Si vous y touchez, je puis te garantir la

 

mort. »(XII, v. 139). « Les vaches du Soleil et ses gras

 

moutons en grand nombre »(v. 128) est une nourriture sacrée, que les hommes ne sont pas autorisés à consommer, sous peine de mort. Les compagnons d’Ulysse s’en nourrissant durant son sommeil, et meurent par la suite, puisqu’« un dieu les privait de retour » (XII, v.421). Effectivement, le Dieu du Soleil a demandé vengeance à Zeus. Aussi, cette nourriture a un caractère supérieur car elle est sous l’égide du Dieu Soleil.

« pendant sept ans par « la merveilleuse Calypso » (V, 78) qui lui fit déguster les plats les plus exquis.

Il a aussi été hébergé avec ses compagnons chez Circé : « Mais allons ! mangez donc ce pain, buvez ce vin, /jusqu'à ce que vous retrouviez ce même c œur » (X, v.460-462).

Nous retrouvons cet accueil de l'hôte, chez Eumée, le porcher d'Ulysse.

Eumée reçoit son convive comme il se doit: « Amenez le plus beau des porcs, que je l’immole à l’hôte/venu de loin » (XIV, v.

414- 415).

Il sacrifie donc un porc avec la connaissance du rite: « Donc, ayant prélevé des poils sur la tête du porc/ aux blanches dents, il les jeta au feu, priant les dieux » (XIV, v.422-423).

Puis le pain, aliment de base des hommes arrive: « Le pain leur fut servi par Mesaulios »(XIV, v.449).

Tous mangèrent jusqu’à ce qu’ils soient repus: «Ils tendirent les mains vers les mets présentés/… rassasiés de pain et de viande » (XIV, v.

453 et 456). Par conséquent, la nourriture permet, dans la convivialité, d'accueillir ses hôtes dans le respect des règles de l’hospitalité.

L’homme satisfait son besoin de manger en y associant du plaisir.

Seulement, la nourriture n'a-t-elle pas aussi une portée magique voire divine? Dans l'Odyssée, la nourriture n’est pas toujours commune à l’homme.

En effet, Ulysse voyage dans des lieux qui semblent parfois réels, parfois imaginaires.

Dans ces derniers, il doit faire face à des dangers dont lui-même n'a aucune expérience.

C'est d'ailleurs à ce moment là où les dieux deviennent les meilleurs conseillers du héros. Dans son périple, Ulysse et ses compagnons, après avoir quitté le pays des Cicones, se rendent sur la terre des Lotophages: « ceux-ci n’en voulaient pas à mes compagnons,/ ils leurs offrirent du lotus pour qu’ils en goûtent.

» (IX, v.92-93).

Ce fruit, loin de combler la faim, contient une substance maléfique qui fait tout oublier: «et, gorgés de lotus, ils en oubliaient le retour...

»(IX, v.97). La notion de nourriture se retrouve chez les Cyclopes, dans « un pays de hors-la-loi » (IX, v.106).

Ici, Ulysse et ses compagnons sont en grand danger, car ils sont soumis à la dictature du Cyclope Polyphème, fils de Poséidon, qui les mange deux par deux : « Découpés membre à membre, il en fit son souper » (IX, v.291), « puis, lorsque le Cyclope eut bien rempli sa vaste panse, /mangé la chair humaine et bu du lait pur par-dessus, /il s'étendit dans l'antre en travers de ses bêtes»(IX, v.296-298).

Comme nous avons pus le citer, l Cyclope se nourrit de chair humaine, ce qui est fondamentalement de contre nature. Au chant X, Ulysse raconte dans un premier temps son arrivée chez les Lestrygons, et la façon dont « Antiphatas [...] broya [un de ses compagnons] pour son repas ».

L'anthropophagie est donc très présente dans l'Odyssée, ce qui témoigne de l'immoralité voire de l'inhumanité présente sur terre, ce que Pascal soulignait dans ses Pensées en affirmant que l'Homme « en l'état de la corruption et du péché, est [...] rendu semblable aux bêtes ».

Ulysse conte ensuite l'épisode de la magicienne Circé.

Il est conseillé par Hermès, Messager des Dieux, qui le met en garde du piège 2. »

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