Devoir de Philosophie

QUELQUES JUGEMENTS CONTRE LE NATURALISME

Publié le 31/12/2019

Extrait du document

« Il s’est établi depuis quelques années une école monstrueuse de romanciers, qui prétend substituer l’éloquence du charnier à l’éloquence de la chair, qui fait appel aux curiosités les plus chirurgicales, qui groupe les pestiférés pour nous en faire admirer les marbrures, qui s’inspire directement du choléra, son maître, et qui fait jaillir le pus de la conscience. (...)

Il est plus facile de faire un roman brutal, plein de sanie, de crimes et de prostitutions, que d’écrire un roman contenu, mesuré, moiré, indiquant les hontes sans les découvrir, émouvant sans écœurer. (...) Attacher par le dégoût, plaire par l’horrible, c’est un procédé qui malheureusement répond à un instinct humain, mais à l’instinct le plus bas, le moins avouable, le plus universel, le plus bestial. Les foules qui courent à la guillotine, ou qui se pressent à la morgue, sont-elles le public qu’il faille séduire, encourager, maintenir dans le culte des épouvantes et des purulences? (...) »

« découvrir , émouvant sans écœurer.

( ...

) Attacher par le dégoCtt, plaire par l'horrib l e, c'est un procédé qui mal­ heureusement répond à un instinct humain, mais à l'instinct le plus bas, le mo ins avouable, le plus univer­ sel, le plus bestial .

Les foules qui courent à la guillot ine, ou qui se pressent à la morgue, sont-elles le public qu'il fàille séduire, encourager, maintenir dans le culte des épo uvantes et des p uru lences? ( ...

) ,, Ulbach rejoint Charles Bigot qui juge, dans « L'esthétique naturaliste » : « Deux traits caractérisent proprement la littérature naturaliste.

D'un côté, elle s'atta che surtout à la peinture du vice, à la laideur morale, à la maladie répugnante à voir du corps et de l'âme; de l'autre, elle emprunte de préférence les sujets de ses peintures aux classes inférieur es de la société.

» (Revue des Deitx Mondes) Barbey d'Aurevilly affirme dans Le Constitutionnel du 14 juillet 1873 , voyant dans le réalisme un effet néfaste de la démocratie : «Je veux ê tre grave, comme M.

Zo la en sa charcuterie.

Telle est la signification de son livre : faire de l'art, en faisant du boudin ...

C'est une idée qui depuis l ong ­ temps se précise en littérature et en arr.

Nous deveno ns des charcuriers ! Cela s'appelle le réal isme, cette idée, et cela so rt des deux choses monstrueuses qui s'accrou­ pissent, pour l'étouffe r, sur l a vieille société française : l e Matér ia lisme et la démocratie.

» Brunetière, qui proclamera le 1 « septem bre 1887 la « banqueroute du naturalisme », affirme dès le 15 février 1879 : « Il n'y a qu'un côté par où les œuvres de M.

Zo la res ­ semblent à ses doctri n es: j'entends la grossièreté vou ­ lue du langage et la vu lgarité délibérée des sujets.

( ...

) Car où donc enfin nos roma nciers ont-ils vu ces mœurs qu'ils nous dépe ignent> Et les ont - ils vues seulement? Pour M.

Zola, je n'hésite pas à le dire : ( ...

) il ne les a. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles