Qu'est-ce que le Romantisme?
Publié le 26/12/2012
Extrait du document
«
syllogisme, la modernité littéraire est une quête de romantisme pur.
Le romantisme représente
donc l’incarnation la plus actuelle de la passion et du désir créateur, de l’Eros primordial.
Il
est, comme l’est l’Eros socratique, l’amour de la beauté.
Le romantisme, c’est principalement la liberté.
Libérer l’art du joug de la Raison et des règles
impétueuses du classicisme.
Le romantisme mélange les genres littéraires, les registres et les
styles, ce qui incite Schlegel à affirmer que « l’art antique repose sur une rigoureuse
séparation des contraires, [que] l’art romantique aime leur étroite fusion, en amalgamant tout
ce qui s’oppose, la nature et l’art, la poésie et la prose, le sérieux et le plaisant, […] le terrestre
et le divin ».
Il ne s’agit donc plus d’établir cette fission factice des genres, mais de les faire
fusionner pour concentrer toute la force de l’art.
On expérimente cette conciliation dans un
poème comme Rolla de Musset, poème qui joint la narration à la versification, ainsi que dans
le genre dramatique en donnant naissance à un tout nouveau drame : le drame romantique,
dont l’essence est la pluralité des registres et des inspirations (drame bourgeois, mélodrame,
tragi-comédie…).
Le drame romantique se caractérise par le fait qu’il théorise l’abandon des
règles des trois unités et qu’il abolit la hiérarchie des genres.
Des pièces comme Léo Burckart,
Ruy Blas ou Hernani illustrent parfaitement la révolution de l’art dramatique et la
consécration du drame romantique.
D’ailleurs, ce dernier en a fait pester plus d’un
conservateur, ce qui a aboutit à la fameuse Bataille d’Hernani.
« La bataille qui va s'engager
à Hernani est celle des idées, celle du progrès.
C'est une lutte en commun.
Nous allons
combattre cette vieille littérature crénelée, verrouillée [...] Ce siège est la lutte de l'ancien
monde et du nouveau monde, nous sommes tous du monde nouveau », atteste avec virulence
Victor Hugo.
C’était également ce dernier qui clama cette parole « j’ai disloqué ce grand
niais d’alexandrin » et qui résume le projet des romantiques à renoncer à la symétrie de
l’alexandrin, aux règles et à la bienséance classique en mettant « un bonnet rouge à ce vieux
dictionnaire.
»
Les romantiques s’arment contre la Raison pure d’un illogisme volontaire, d’un désordre
apparent.
Etre romantique, c’est dénier à la Raison le droit de contrôler seule les actes de
notre vie, et de reconnaître ce droit à deux autres éléments : le cœur et la fantaisie.
Ceux-ci
fondent une morale nouvelle, celle du cœur, et contre les valeurs sociétaires, celles de
l’individu.
Car le cœur et l’imagination représentent quelque chose de plus instinctif que la
raison, des facultés plus conformes à notre nature essentielle, car « le cœur a ses raisons que la
raison ne connait pas.
» Suivre la morale du cœur, c’est faire confiance à ses passions et à ses
impulsions.
A l’instar de Schiller, les romantiques croit en la subjectivité des représentations
du monde, de par la poéticité et la subjectivité du langage.
Sonder son cœur pour trouver la
vérité, sa vérité, telle est la philosophie des romantiques.
Un héros romantique comme
Hernani offre une image précise de cette philosophie des passions.
Il est « guidé par une force
aveugle » qu’est son cœur, ses passions sans raison.
Le romantisme, c’est le désordre du cœur
et de l’imagination.
Désordre passionnel donc, mais aussi désordre au sein-même de l’esprit.
Car, l’homme peut s’adonner à des divagations fantaisistes qui aboutissent au fantastique.
Des
écrivains comme Gérard de Nerval et Nodier usent de cette part de rêve et de mystère qui est
en chacun.
La fée aux miettes de Nodier est un roman fantastique qui exploite cette phase
transitoire entre le réveil et le sommeil pour installer son jeu et pour extraire la profondeur des
sentiments, pour mieux sonder l’intériorité des personnages et y découvrir des créatures
fantastiques à leur image.
Le rêve déteint sur la réalité et Michel, le personnage principal se
rend vite compte que son cauchemar « avait passé des impressions du sommeil dans celle de
la vie réelle, et que c'est là qu’ [il] se réfugiait avec ses illusions.
» Pareil pour Aurélia où
Nerval décrit au lecteur l’état second qui précède le sommeil et révèle toute la richesse de
l’esprit humain dans cet « engourdissement » de l’âme.
Le romantisme, c’est aussi, -et surtout, l’exaltation du « moi », car « c’est le cœur qui parle et
qui respire/ Lorsque la main écrit, -c’est le cœur qui se fond, / C’est le cœur qui s’étend, se.
»
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