Racine
Publié le 17/01/2022
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Prénom : Jean Né en : 1639 Mort en : 1699 Famille : Né à La Ferté-Milon d'une famille de petite bourgeoisie, Racine reste orphelin à 4 ans et est élevé avec sa sœur par ses grands-parents. Sa famille est acquise aux idées jansénistes. Études : Il fait ses études d'abord au collège de Beauvais, puis à Port-Royal (de 1655 à 1658), enfin à Paris au collège d'Harcourt. Il est marqué par son passage chez les jansénistes, même s'il en retient surtout un goût très vif pour la littérature antique. Les débuts À Paris, Racine mène une vie joyeuse et libre. Il se lie d'amitié avec La Fontaine. Il compose des poèmes. Il se rend chez un oncle à Uzès, espérant obtenir un prieuré. Il échoue et renonce à ce projet. Il rentre à Paris. 1664 : Racine se lie avec Boileau et se lance dans l'écriture dramatique. 1666 : Il se fâche avec Molière dont il juge la troupe médiocre. Une polémique se déclenche alors avec ses anciens maîtres de Port-Royal qui n'apprécient pas le théâtre. Un échange public de lettres, d'un ton très vif, provoque la rupture. La gloire Andromaque, jouée devant la cour, lui apporte la gloire en 1667, malgré les critiques des amis du vieux Corneille. Racine, à la mode dans le public et à la cour, se lie avec des actrices. Ses succès au théâtre se multiplient. 1673 : Il est reçu à l'Académie française. L'échec 1677 : Racine fait jouer Phèdre. Une cabale fait siffler la pièce et applaudir celle d'un rival, Pradon, sur le même sujet. Racine, déçu, abandonne le théâtre. Il est nommé historiographe du roi avec Boileau, tâche absorbante. Il se marie avec Catherine de Romanet, dont il aura sept enfants. Il change de vie.
Le court retour au théâtre et la retraite 1689 : À la demande de M"'e de Maintenon, dernière maîtresse de Louis XIV, il se remet à l'écriture dramatique. Elle cherche des pièces d'inspiration religieuse pour faire jouer les nobles élèves de Saint-Cyr. 1691 : Réconcilié avec Port-Royal, il mène une vie dévote, compose des cantiques. Quatre de ses filles entrent au couvent. 1699 : Il meurt très pieusement à Paris. Œuvres 1664 : La Thébaïde. 1665 : Alexandre. 1667 : Andromaque. 1668 : préface ajoutée à Andromaque ; polémique avec les amis de Corneille. 1669 : Britannicus. Les Plaideurs, comédie. 1670 : Bérénice. 1672 : Bajazet. 1673 : Mithridate. 1674 : Iphigénie. 1677 : Phèdre. 1689 : Esther. 1691 : Athalie. Racine a composé douze pièces, dont une seule comédie. Il faut ajouter à cela un Abrégé de l'histoire de Port-Royal (1697), des odes, des épigrammes et des cantiques (1694). Cette œuvre a toujours passionné la critique. Elle a en particulier donné lieu à une vive empoignade entre les tenants de la « nouvelle critique « et les partisans de la critique universitaire. Au Sur Racine (1963) de Roland Barthes répond le pamphlet de Raymond Picard, Nouvelle Critique ou Nouvelle Imposture (1965). Roland Barthes rétorque en 1966 par Critique et vérité. La fatalité de la passion quand elle se manifeste chez Racine a souvent été rapprochée de la prédestination janséniste.
«
RACINE
1639-1699
Mon Dieu, quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi.
Sr l'on veut essayer de comprendre Racine, il est essentiel de tenir compte, avant tout, des liens
qui l'attachent irrésistiblement à Port-Royal, liens d'autant plus solides et impérieux que
Port-Royal ne cessa d'être persécuté.
Racine reçut de Port-Royal deux enseignements : l'amour
infini de Dieu dont il ne se départit jamais, et une extrême et maladive sensibilité devant l'esprit
de persécution.
A côté
de cet attachement à Port-Royal, il semble important de savoir que Racine était
orphelin.
Il avait treize mois quand il perdit sa mère, et moins de quatre ans à la' mort de son père.
Racine, c'est
d'abord Eliacin.
Après avoir été élevé
par sa grand-mère, Marie des Moulins, de Port-Royal, avec les Vitart,
gens de confiance de Port-Royal, après avoir été au collège de Beauvais, collège recommandé
par Port-Royal, Racine fait ses humanités à l'École des Granges, grâce aux maîtres de Port-Royal.
Lancelot lui enseigne le grec, Hamon, le droit, Antoine le Maître lui sert de « Papa ».
Il baigne dans cette atmosphère de sainteté au milieu de ces « anges mortels » que sont les
religieuses de
Port-Royal; sa tante Sainte-Thècle veille sur lui.
C'est dans cette maison de piété
absolue
qu'il reçoit la première révélation de la Nature et ses odes, ses premiers pas poétiques
pourraient être de la main d'Eliacin.
Il commençait sa vie comme il devait la finir, en jouant
Esther et Athalie.
Lorsque, le 1er octobre 1658, ayant terminé ses humanités, Racine se rend à Paris pour y
faire sa philosophie
au collège d'Harcourt, il ne se doute pas du détour que désormais il sera obligé
de faire avant de pouvoir revenir en ce lieu solitaire et saint.
La retraite silencieuse et pure des chastes et saintes religieuses fait place au cabaret bruyant
où l'on va « deux et trois fois le jour ».
On n'est pas sans aventures.
On est poète.
On compose des
vers selon les circonstances.
On cherche à les placer.
On se laisse aller à intriguer un peu auprès
de Chapelain, de Perrault.
On écrit des odes pour le Roi.
On parle de belle mignonne de quatorze
ans, et l'on se persuade de plus en plus que « l'Amour est celui de tous les dieux qui sait le mieux le
chemin du Parnasse ».
Et, en dehors des concours poétiques auxquels on participe pour se faire
remarquer, on se met à penser au théâtre, au théâtre et particulièrement aux comédiennes.
Un beau jour, Racine part pour Uzès.
Encore tout frémissant des deux inoculations
contradictoires
que Port-Royal d'une part et Paris de l'autre lui avaient injectées, il va avoir
pendant deux ans l'occasion de les digérer, de les assimiler, dans cette région reculée et quasi
étrangère du Languedoc.
Le
but de ce séjour est de trouver un bénéfice : un prieuré, une cure.
Racine se fait tonsurer,
mais
ne prend toutefois pas l'habit.
Le monde ecclésiastique qui l'entoure le dégoûte.
Il s'irrite
contre les moines, contre leur paresse et leur sottise.
Ribliolhiqut Nationalt, Paris.
Photo Bullol..
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