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RACINE ET LA TRAGÉDIE DE 1660 A 1715 (LITTÉRATURE)

Publié le 11/12/2011

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Après que Corneille se fut retiré pour quelques années du théâtre à la chute de Pertharite ( 1652) et jusqu'au jour où Racine y triompha avec Andromaque (1667), la tragédie romanesque y régna et ce fut Philippe Quinault (1631-1688) qui s'illustra dans ce genre , où l'amour est devenu le fond de l'action dramatique, mais l'amour de convention, spiritùel et froid qui était à la mode dans les grands romans et dans les conversations des « ruelles «. On sait comment Boileau s'est moqué de la tendresse fade partout répandue chez Quinault; les traits du satirique découragèrent peut-être l'auteur d'Astrale; les succès de Racine lui firent comprendre qu'il ne pourrait rivaliser avec lui; il abandonna la tragédie et se réfugia dans l'opéra où, grâce à la fadeur du genre, il trouva l'emploi de son esprit délicat et .de son style élégant et harmonieux. Du moins, il avait indiqué la voie où allait s'engager Racine pour renouveler la tragédie, pendant que Corneille s'y perdait à la suite du jeune maître de la scène.

 

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« II.

-RACINE.

Vie et carrière dramatique (1639-1699).

- Jean Racine naquit à La Ferté-Milon, le 22 décem­ bre 1639.

A l'âge de dix ans, il avait perdu sa mèrf!: morte en 1641, son père , mort en 1643, son areul pa­ ternel, mort en 1649; il fut élevé par la veuve de ce dernier, Marie des Moulins, qui l'emmena d'abord à Port-Royal des Champs, où sa sœur Suzanne et sa fille Agnès étaient religieuses.

A près avoir corn­ mencé ses études au collège de la ville de Beauvais, il fit ses humanités à l'école des Granges, sous la direc­ tion de deux Messieurs de Port-Royal, Nicole et Lan­ celot; celui-ci lui inspira un vif amour pour la langue et le théâtre de Sophocle et d'Euripide, et le jeune humaniste prit tout seul le goll.t des romans, dans les Amours de Théagène et de Chariclée.

Il quitta Port­ Royal en 1658, pour aller faire une an'clée de logique au collège d'Harcourt .

Ses études terminées, Racine s'adonne à la vie mon­ daine et à la poésie.

Déjà il avait rimé quelques des­ criptions du Paysage de Port-Royal; son premier essai lyrique, la Nymphe de la Seine, composé sur le mariage de Lo!lis XIV et de Marie· Thérèse, fut re­ marqué par Chapelain, qui obtint au jeune auteur 'une gratification de cent louis.

Cependant Racine fréquente les comédiens; il ébauche une tragédie, Amasie (1661), et une comédie, les Amours d'Ovide (1661); il hante les cabarets avec La Fontaine et d'autres joyeux com­ pagnons; il fait des dettes.

Pour l'arr~ cher à Paris, sa famille l'envoie à Uzès, auprès d'un de ses oncles ma· ternels, le chanoine Sconin, qui se.charge de l'initier à la théologie et de lui procurer un bénéfice.

Le jeune théologien malgré lui ne resta guère plus d'un an à.

Uzès; en 1663, il ~tait revenu de l'exil.

Deux nouvelles odes, la Convalescence du roi et la Renomméd aux Muses, ont attiré sur lui l'attention d il public et les faveurs de Louis XIV.

Il a retrouvé son. »

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