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Réda « La Bicyclette » Retour au Calme

Publié le 28/04/2011

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Reda est un poète des années 1970. Amateur de promenades, il aimait flâner dans le XVe arrondissement où il habitait et parcourir à Paris (1977) et Retour au Calme (1989) restituent des choses vues et portent sur le quotidien un regard à la fois attentif et rêveur. Ainsi, « La Bicyclette «, poème composé de vers de 14 syllabes et d’un alexandrin (le v.7) évoque un moment vécu à Paris et métamorphose un objet ordinaire et utilitaire, la bicyclette.

 

I.           Le poète : un promeneur attentif dans la ville.

 

A.     Présence discrète du poète

 

        1. Le poète est un flâneur.

  • v.1 : « Passant dans la rue «.
  • Le pronom ON (x 6) rappelle discrètement sa présence.

Ce pronom indéfini inclut le lecteur et l’invite lui aussi à observer le réel (« On voit «, v.3) et à rêver sur ce réel (« On pense «, « on dirait «, « voudrait-on « [= si l’on voulait], « on devine «, « on la verrait «, au conditionnel=imagination).

« « un corridor fermé de vitesse en losanges », le « pavage ».

Contre cette maison, « un jardin », « des branches », un « mur ».

Dansla suite du poème, la reprise de ces éléments indique que le regard d'attarde : « La rue est vide » ; « le jardin », « le froid ducarreau ». Il écoute aussi.

Il est sensible au « silence » (v.10) et aux rares bruits qui se détachent : « Parfois un chien aboie » (v.13) B.

La ville, propice à une rêverie agréable. La description de la ville rappelle le titre du recueil : Retour au Calme, Paris est si calme que l'on se croirait à la campagne. 1.

Un « jardin » La maison observé laisse entrevoir « les feuilles d'un jardin », « des branches », suggérées aussi par l'adjectif « vert » (v.11). 2.

Aucune présence humaine Il y a aucune présence humaine hormis celle du promeneur : « la rue est vide ».

En effet, c'est « un dimanche », jour de repos. 3.

Pas de bruits Il n'y a pas de bruits de circulation mais le « silence » (v.10).

Ce calme fait penser à un quartier résidentiel comme le XVe(arrondissement de Paris) où vivait Réda et donne de la ville une image insolite, apaisée. Seul « Parfois un chien aboie ».

Ce soin entraîne le promeneur à la rêverie.

Son esprit quitte l'espace urbain et s'évade vers lacampagne : · Comparaison du v.13, « ainsi qu'aux abords d'un village » · Un rythme ternaire qui évoque un paysage campagnard. Les « murs écroulés » (ces ruines chères à Réda) suggèrent une échappée.

L'espace s'ouvre : « des bois, des étangs » connotentla fraîcheur, la paix (ombre et eau).

Par la rêverie, la ville s'ouvre sur la nature. Réda, tout en peignant le monde réel qui l'entoure, fait donc subir à ces choses que l'habitude souvent nous empêche de voirvraiment, une subtile métamorphose. II.

La lumière du soir contribue à cette métamorphose. Le moment choisi, la fin d'une journée d'été, contribue au nouvel éclairage du réel que crée Réda : c'est « un dimanche à sixheures », dans « le feu du soir ».

L'évocation de la lumière du soleil introduit dans le poème un flot d'images. A.

La lumière est assimilée à un flot : c'est une lumière liquide. Métaphores : Du v.3 : « on voit un to rrent de lumiè re qui roule ent re des b ranches ».

· De façon suggestive, le poète crée des allitérations de consonnes liquides, / r/ et / l/. »

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