romantisme

« Théodore Chassériau (1819-1856) Le Spectre de Banquo 1854 Huile sur bois parqueté, inv.

: 949.1.9 © Reims, musée des Beaux-arts Photo : Christian Devleeschauwer Eugène Fromentin (1820-1876) Arabes chassant le faucon Huile sur toile, inv.

: 887.3.24 © Reims, musée des Beaux-arts Photo : Christian Devleeschauwer inventés, à révéler l’homme à lui-même par la vertu du terrible et du sublime (effet de catharsis).

Ce ressourcement à la Mère Nature est lié à un désir de renouer avec le sentiment religieux très sensible en Europe du Nord.

(Friedrich).

Constable peint d’admirables études de nuages et Turner célèbre les forces de la nature montrant plutôt les harmonies du ciel et de la mer, la vibration de l’atmosphère.

Le Moyen-âge et les mythologies nordiques sont aussi des thèmes de prédilection des romantiques.

A la rigidité romaine des néo-classiques, le Moyen Age oppose un monde plus mystérieux qui offre des possibilités multiples de rêve et d’interprétations.

Le romantisme n’est pas une renaissance médiévale mais déformation et interprétation d’un passé.

La littérature fournit nombre de sujets aux artistes : des auteurs sont redécouverts (Dante, Shakespeare), d’autres modernes, romantiques, inspirent les peintres (Byron, Goethe, Walter Scott) Le goût pour la mise en peinture des scènes tragiques des pièces de Shakespeare révèle ce goût pour l’expression de\ s grands sentiments ( Desdémone aux pieds de son père de Delacroix et le fantastique (Apparition du fantôme de Banquo de Chassériau) Les romantiques français choisissent aussi des sujets d’actualité : Delacroix, Géricault prennent position pour l’oppressé contre l’oppresseur et stigmatisent la violence et l’injustice.

Le romantisme devient alors révolte contre l’ordre bourgeois et financier, contre le matérialisme d’une société qui néglige de plus en plus les valeurs humaines et artistiques.

Alors que les artistes voyageaient jusqu’alors en Italie presque exclusivement, ils découvrent la Turquie, le Maroc et l’Algérie mais aussi l’Espagne.

L’Orient fascine par ses paysages inédits, sa lumière contrastée, ses femmes voilées, le mystère des civilisations arabe et juive.

Thème puissant d’inspiration pour Delacroix, il fournit leurs sujets aux artistes « orientalistes » tels Eugène Fromentin, Alexandre Descamps et Chassériau dont des œuvres sont exposées au musée des beaux-arts.

La représentation des animaux connait aussi un succès remarquable : les animaux sauvages ou domestiqués mais fiers, ceux qui évoquent des ré gions lointaines, des passions nobles comme la chasse envahissent peintures et sculptures : le lion et le cheval sont des animaux fétiches des artistes romantiques (Géricault, Barye).. »