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SAINT-ÉVREMOND

Publié le 17/01/2022

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Charles de Marguetel de Saint-Denis, seigneur de Saint-Évremond, entra par gout dans la carrière militaire. Il se distingua au siège d'Arras, puis à Rocroy et a Nördlingen; il se signala pendant la Fronde, et se fit surtout apprécier dans les salons par ses qualités de bel esprit, enjoué et plein de verve. Une Lettre a Monsieur le marquis de Créqui sur le traité des Pyrénées, où il attaquait Mazarin avec une impitoyable raillerie, provoqua sa disgrâce (1661); il partit pour l'Angleterre et, sauf un bref séjour en Hollande, il y resta jusqu'à sa mort; il mena une vie large et brillante à la cour de Londres et fréquenta assidûment le salon d'Hortense Mancini, duchesse de Mazarin.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)SAINT-ÉVREMOND (1614-1703) Après une carrière militaire, le gentilhomme normand Charles de Saint-Évrernond fut corn­ promis dans le procès de Fouquet et dut s'e xi ler.

Il séjourna en Hollande (1665-1670), puis s'établit définitivement en Angleterre, où il fréquenta le Cercle des réfugiés français, chez la duchesse de Mazarin.

Aristocrate fidèle au temps de sa jeunesse, c'est-à-dire aux idéaux h éroïques, à Corneille, à ses maîtres Gassendi et La Mothe Le Vayer, Saint-Évrernond est un Saint-Évremond, portrait exéc uté en 1691 à Lo ndr es.

(B .N .

Pari s.) épicurien , un sceptique hostile aux dogmatismes (aussi bi en à celui de Descartes qu'à celui de Spinoz a).

Persuadé des progrès de 1 'esprit humain, il est fa v ora ble aux Modernes.

Sur bien des points , ses prises de position en 1680 corres­ pondaient à celles de sa jeunesse, en 1640.

Ce mondain voluptueux a écrit, pour lui-même et pour le cercle de ses amis, de petits traités où il aborde tou tes sortes de sujets : religion, morale, histoire, li ttérature.

Après sa Comédie des aca­ démist es (1643), qui s'attaque aux gens de lettres, il publie en 1654 sa délicieuse Conversation du mar échal d'H ocquincourt avec l e P.

Canay e, où il ironise sur la fragilité des arguments du bon père en faveur de ses croyances .

Les Réfl exions sur le s di vers génies du peupl e romain (1663) annoncent l'histoire philosophique de Montes ­ quieu.

A la fin du siècle, Saint-Évrernond s'op­ pose aux vues traditionalis tes du groupe de Bossuet , aux yeux de qui la pureté de la Révé­ lation originelle s'était peu à peu dégradée : comme Fontenelle, il se représente l'humanité primitive ignorante, égarée par des fables, exploitée par des imposteurs prêtres et devins.

En matière littéraire, un siècle avant Mme de Staël, il est conscient de la relativité du Beau : De la tragé die anci enn e e t m oderne (1672), Sur le s po è m es d es Anci en s (1685) .

Il croit à la liberté, réclame une littérature en harmonie avec les aspirations nouvelles.

A l'attrait de ces idées se mêlait celui d'un style qui -s'il est parfois un peu recherché -séduit par son élégance et son aisance souveraine.. »

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