salons
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Que ce soit la marquise de Rambouillet ou bien Madeleine de Scudéry, les précieuses inventent la mode du salon littéraire. Les hommes en vue, princes et écrivains, prennent l'habitude de leur rendre visite à jour et à heure fixe. Les salons deviennent des lieux d'échange littéraires et mondains. Le prince de Condé côtoie Vincent Voiture chez Madeleine de Scudéry. On rencontre Madame de Sévigné, La Rochefoucauld chez Madame de La Fayette... les salons constituent un réseau de communication parallèle. On y parle des dernières tragédies, on y fait circuler les dernières lettres reçues, on y lit ses sonnets... Les salons qui se multiplient à partir de 1630, diffusent l'esprit précieux. Ils consacrent toujours, fait essentiel, l'autorité d'une figure féminine (la marquise de Rambouillet, Ninon de Lanclos...) autour de laquelle se rassemblent des admirateurs raffinés.
«
Les salons
Les temples du goût
A partir du XVII• siècle, les salons
n'ont cessé de tenir une place considé
rable dans la
vie sociale.
la premiers
apparaissent sous Louis XIII, avec Mlle
de Scudéry, Mme de Sablé et, surtout,
la marquise de Rambouillet, dont la
«chambre bleue» devient vite célèbre.
Lieux de rencontre d'une société variée
(grands seigneurs,
poètes, écrivains,
beaux esprits), on y disserte de galante
rie, de morale, de grammaire et de litté
rature.
Centres de la
«préciosité», ils
constituent
une manière de réaction
contre la brutalité des mœurs
et du lan gage de l'époque.
Avec le mécénat dirigé
de Louis XIV, les salons perdent de leur
influence ou deviennent des foyers
d'opposition, tels ceux du prince de
Condé,
du duc de Chevreuse, ou bien
encore celui de Ninon de Lenclos, refu
ge des libertés au cœur du Grand Siècle.
Au XVIII• siècle, cette tendance contes
tataire s'affirme.
Les salons vont exercer
une influence croissante dans la diffu
sion des idées nouvelles, sans renoncer
cependant aux discussions purement lit
téraires ou même frivoles, comme chez
la duchesse
du Maine, à Sceaux.
Dans
la première moitié du siècle, les deux
salons les plus célèbres sont celui
de la
marquise de Lambert, libérale de grande
intelligence, et celui de Mme de Tencin,
qui réunit des écrivains comme Fonte
nelle, Marivaux, Montesquieu,
et prend
un caractère
purement philosophique.
Cette tendance
s'affirme après 1750 et
le nombre des salons ne cesse de croître .
Parmi les plus courus, on note celui de Mme Geoffrin qui préside à des réu
nions composées d'artistes (Boucher,
La Tour), de savants (d'Alembert) ou
d'écrivains (Marivaux, Marmontel) et
qui entretient une correspondance avec
l'empereur Joseph
II et la tsarine Cathe rine II.
Aussi brillant est celui de la mar quise du Deffand, où se retrouvent Vol taire, Montesquieu, d'Alembert, Hume,
Walpole.
Celui de
Mlle de Lespinasse
réunit les principaux collaborateurs
de
l'Encyclopédie.
Parmi les autres salons,
on peut encore noter celui de Mme Nec
ker, du baron d'Holbach, l'cennemi per
sonnel de
Dieu», de Mme d'Epinay,
dans son domaine de la Chevrette, lieu
de plaisir et de
philosophie, ou de la
marquise de Bouffiers, à Lunéville.
Les salons politico-littéraires
réappa
raissent au lendemain de la Révolution '
et de
·l'Empire.
Parmi les foyers du
romantisme on distingue ceux de Mme
de
Staël et de Mme Récamier, en atten
dant le «cénacle» de Charles Nodier.
La mode des salons persistera sous le
second Empire, avec la princesse Ma
thilde ou
la princesse de Metternich, et
se maintiendra sous la III' République,
avec ceux
de Juliette Adam ou de Mme
de Caillavet..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Fiche de lecture : SALONS (Les)de Denis Diderot
- Salons de 1763, 1765, 1767 de Diderot (résumé & analyse)
- SALONS (Les) de Diderot.
- Les salons - Attaché aux idées des lumières
- « Rousseau est le premier qui ait forcé tout le beau monde à sortir des salons et à quitter la grande allée du parc pour la vraie promenade aux champs. « (Sainte-Beuve.)