SCHWARZ-BART Simone : critique et analyse de l'oeuvre

« nomie du talent de Simone Schwarz-Bart: avec vivacité et tendresse, elle y su it la vic misérable d'une généalogie de femmes des Antilles, de la grand -mère à la petite -fille, affrontée!~ à la pauvreté et au labeu r.

La description des dur es conditions de la domesticité et du travail de la terre, acceptées avec un courage et une co nstance stoï­ ques par des femmes qui co nservent, au cœur d e la misè re, des ~sors d'amour et de dévouemen t pour les leurs, fait pen~er au Zobel de Diab'là et surtout de la Rue Cases-N~gres.

Le réalisme de Simone Schwarz­ Bart, sans S3Crifier à la mièvrerie d 'un romanesque à base de pittoresque misérabiliste, est cepe ndant adouci par rapport à Zobcl.

Le style, par contre, est plus él aboré chez S1mone Schwarz-Bart.

Sa langue est nourrie de sentences : « Je me di ais que le cœur même du d iable doit lui faire mal, à voir to ut ce lot de misères et la maljgnité d u nègre à forger du bonheur malgré tout».

Tell e est bie n la philosophie d'u n livre qui, sans édul ­ core r le t6moignagc, laisse le souvenir d'un livre « heureux ».

Ave c Ti Jea11 l'h orizo n (1979), roman fantastique conçu à partir de figures légendaires du folklore antillais transportée s en Afrique, le projet de l'auteur est ambi­ tieux.

Il est aussi moins convaincant, notamment dans ses effo r ts pour restituer un style épico-afric ain : «Je suis un pou ssi n qui n'a pas encore jeté la coquille de son œuf, mai s permet s-mo i d 'admi re r la faço n dont tu parles notre langue, étranger».

Le nat urel de Télumée a fui; ne reste que le ton se ntenc ieux.. »