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SCIENCES DE LA NATURE - IDEOLOGIE ET LITTERATURE

Publié le 30/03/2012

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Dès 1789 s'opère un tournant décisif pour la science française et ce tournant s'explique par les conditions historiques nouvelles nées de la Révolution. L'essor de la science ne dépend pas seulement, en effet, des lois internes de son développement et du génie des savants. De tout temps, en tout lieu, de grands esprits ont interrogé la nature. Les réponses, c'est-à-dire les découvertes, les lois, les théories n'ont pu être données qu'à certaines époques et dans des pays bien déterminés. L'histoire des sciences bien comprise met en évidence le rôle déterminant joué par les conditions sociales sur le développement de la pensée scientifique. Elle montre que le niveau de la production et des techniques, et partant, les rapports de production, donc le caractère de la société, exercent une influence de premier plan sur les directions de recherche et sur leurs possibilités de succès. La pratique sociale, par les problèmes techniques dont elle exige la solution, constitue un stimulant pour une connaissance toujours plus approfondie des lois de la nature et de la société....

« a des besoins techniques, elle impulse plus la science que ne le font dix universités 1 .

•• Ce n'est pas un hasard si la science moderne n'a pu naître qu'après le moyen âge dans les pays d'Eu­ rope où la société féodale subissait l'assaut des exigences d'une économie nouvelle, de base mar­ chande et manufacturière.

Ce n'est pas un hasard si la révolution scientifique du 17'" siècle, dont l'œuvre de Newton marque le couronnement, s'est dévelop­ pée dans les pays où les rapports de production capi­ talistes s'affermissaient, c'est-à-dire aux Pays-Bas, en France, en Angleterre.

En France, au 18'" siècle, les forces du passé sont encore puissantes.

Elles ont dans l'Eglise et les uni­ versités des défenseurs redoutables pour une scien­ ce qui fait ses premiers pas et qui ne se trouve pas comme en Angleterre stimulée par la naissance de la révolution industrielle.

La France est restée un pays à structure semi-féodale.

La bourgeoisie, classe montante, prend une place prépondérante dans la finance, le commerce, l'industrie et les professions libérales.

Les philosophes des Lumières qui exal­ taient la toute-puissance de la raison humaine et le progrès indéfini des sciences, exprimaient aussi les aspirations de cette bourgeoisie, consciente de ses intérêts.

Rien d'étonnant à ce que la Révolution fran­ çaise qui marque la défaite du féodalisme donne à la science une impulsion féconde et lui assure un rôle qui sera de plus en plus important dans la pro­ duction, c'est-à-dire dans la base même de la société.

* Le choc révolutionnaire si décisif pour l'évolution de la science française trouve son expression sous des 1.

ENGELS : " Lettres à M.

Starkenburg, 25 janvier 1894 "• Etudes philosophiques.

Edi­ tions sociales 1951, p.

236.. »

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