SEYSSEL ou SEISSEL Claude de: analyse et critique de l'oeuvre

SEYSSEL ou SEISSEL Claude de (1450-1520). Fils naturel du maréchal de Savoie, Claude de Seyssel entre dans les ordres en 1502, après avoir fait ses études à Chambéry et avoir approfondi ses connaissances à Pavie et à Turin. En Italie il rencontre Jean Lascaris, qui sera pour lui un intermédiaire décisif. Seyssel traduira souvent en français à partir du latin de son ami, car il ne connaît pas le grec. Il occupe une place importante par sa double fonction d’homme politique et d’humaniste traducteur des historiens grecs. En effet, il a joué auprès de Louis XII un rôle diplomatique : conseiller d’État avec charge d’ambassades, il participe à l’organisation du Milanais. Évêque de Marseille, il n’y réside guère; ses tâches itinérantes le conduisent constamment ailleurs. A la fin de sa vie, en 1517, le duc de Savoie lui offre l’archevêché de Turin, auquel il se consacrera entièrement, animé du double souci de soulager les pauvres et de convertir les hérétiques (Disputations contre les erreurs et sectes de Vaudois, s.d.). Malgré cette action propagandiste, Claude de Seyssel est considéré, à juste titre, comme l’exemple même de la modération politique et religieuse