souvenir et construction

« par ce qu'il représente une expérience vécue par l'être humain de laquelle il a apriori une leçon ,une expérience en plus .C'est pourquoi pendant toute notre existence, nous dialoguons avec nos souvenirs.

À travers eux, nous forgeons une partie de notre personnalité et de notre rapport au monde.

Nos souvenirs d'enfance en disent long sur ce qu'on est à l'âge adulte, sur ce qu'on désire ou ce qu'on aspire à devenir.

« On va chercher dans ses souvenirs ceux qui donnent une forme cohérente à la manière dont on se sent à un moment donné », explique le neuropsychiatre Boris Cyrulnik.

Se faisant, par exemple, une représentation timide de soi, on va chercher dans le passé des souvenirs qui répondent à cette représentation.

Ce qui pourra d'ailleurs étonner les témoins - frères, amis - qui ont un souvenir très différent de nous.     Enfin, les souvenirs ne sont pas pour autant un simple retour du passé.

Ils constituent notre identité.

« Les souvenirs d'enfance sont ceux sur lesquels on se construit.

Ils sont la garantie qu'on a un passé.

Et quand on a un passé, c'est qu'on est sûr d'avoir une histoire et qu'on peut donc penser à un avenir », explique la psychologue et psychanalyste Susana Elkin.

En ce sens, les souvenirs d'enfance peuvent être une formidable source d'énergie, de construction qui font avancer et progresser l'individu.

D'autant que nous avons la faculté de transformer des souvenirs de situations désagréables en moments amusants, agréables, voire moteurs.     Donc nul ne peut nier que le souvenir est l'essence même de notre être ,de notre présent et avenir.

Il construit la personne ,il la forge et lui fournit expérience et lucidité.

Mais cela n'empêche qu'il peut entraver, inhiber ou même paralyser le progrès et l'épanouissement de l'être l'empêchant  d'avancer  et de se construire. En effet tout dépend  de l'étoffe de la personne  et de la nature du souvenir lui même.

Or le souvenir d'un bonheur révolu ,est-il synonyme de bonheur?. »