Sujet d'invention: Deux journalistes discutent de la poésie de passé et du présent

« lecteur.

Après tout, « Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème » (Boileau) -          J'en déduis donc que vous n'aimez pas non plus, les nouvelles créations faites à partir des formes fixes, tel que le pantoum ou le haïku ? Ou encore les vers libres ou les calligrammes ? -          Effectivement, ces formes ne me plaisent pas du tout. -          Pourtant, ces nouvelles formes permettent au poète de jouir d'une liberté totale et il peut ainsi s'aventurer vers de nouveaux thèmes.

De cette manière, le calligramme a permis à Apollinaire  d'illustrer son poème «  La tour Eiffel » en faisant ressortir le contenu de ce dernier grâce à un support visuel.

Quant à Francis Ponge, il a pu écrire le recueil poétique entièrement en vers libres Le parti pris des choses  dans lequel il décrit des objets avec des figures de style et des rimes intérieures.

La bougie qu'il décrit dans son poème éponyme n'est plus seulement un objet quelconque du quotidien, elle se transforme en une véritable source d'inspiration pour le poète et en une source de lecture plaisante pour les lecteurs. -          En ce qui me concerne, je préfère lorsque les poèmes font référence à l'Antiquité, c'est-à-dire lorsqu'ils chantent des thèmes nobles.

De plus, la poésie pour le poète doit être un métier fondé sur une maîtrise technique, et non comme le font les surréalistes sur l'assemblage de mots qui n'ont aucun rapport.

Le poète devient un artisan qui travaille et qui « Vingt fois sur le métier [remet son] ouvrage, [le polis] sans cesse, et le [repolis, Ajoutes] quelques fois, et souvent [effaces] »(Boileau).

Ainsi, le poète permet à la poésie de s'élever et de charmer les coeurs en louant les valeurs antiques telles que l'amour, la gloire ou encore la beauté. -          Voilà M.

Glissant arrivé.

Laissez-moi donc vous dire un dernière chose pour clore notre discussion : ce qu'il y a de bien dans la poésie c'est que, comme les goûts et les couleurs, il y en a pour tout le monde.

     . »