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Sujet : Expliquez et discutez cette formule de Gide : e Envier le bonheur d'autrui c'est folie; on ne saurait pas s'en servir. Le bonheur ne se veut pas tout fait mais sur mesure. »

Publié le 24/06/2015

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gide

Pour Gide chacun de nous est un être unique et doit connaître un certain développement. L'être épanoui est celui qui se développe selon la ligne qui est la sienne. Goethe pensait, de la même manière, que chacun de nous doit se développer selon une courbe qui lui est propre; ce déve­loppement nous amène parfois à renier ce que nous avons été; Goethe exprimait cette nécessité d'une sorte de déve­loppement par mutations successives dans sa formule célèbre : « MEURS ET DEVIENS. «

Le bonheur ne peut donc naître, pour Gide comme pour Goethe, que de l'accomplissement de nos potentialités; il est inséparable du développement de notre être et se présente comme une conquête de soi par soi.

On voit donc qu'un tel bonheur n'est pas transférable d'un individu à un autre. Le seul et vrai bonheur ne peut venir que de l'accomplissement de ce qui nous est donné. Je ne peux donc pas, en restant moi-même, obtenir le bonheur d'un autre. Il faudrait accepter de n'être plus moi. Il y a une contradiction dans l'envie, que met en évidence

André Gide, contradiction qui me pousse à vouloir être autrui tout en restant moi-même.

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« sion des choses, mais qu'il est avant tout un état : « P.tre avec des gens qu'on aime, cela suffit; rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal.

» On pourrait citer aussi Rousseau, qui vit aux Charmettes avec Madame de Warens, et qui dans l'euphorie de ses seize ans trouve tout merveilleux : « •..

le bonheur me suivait partout; il n'était dans aucune chose assignable, il était tout en moi-même.» La vraie source du bonheur est en nous et non pas dans la possession d'objets qui nous sont extérieurs.

Il est donc vain de croire que la possession de ce qui est, pour l'instant, dans la main d'autrui, réussirait à nous rendre heureux.

Les exemples ne sont d'ailleurs pas rares d'êtres qui ont tout pour être heureux, sauf le bonheur.

Envier ce que les autres possèdent est donc vain, puisque le bonheur n'est pas dans la possession des choses mais dans la lumière qui les illumine.

On pourrait envier cependant non pas ce qu'ont les autres mais ce qu'ils sont, envier d'être à leur place.

Cet espoir serait aussi vain que le précédent, et Gide nous l'explique en disant que « le bonheur ne se veut pas tout fait mais sur mesure ».

Pour Gide chacun de nous est un être unique et doit connaître un certain développement.

L'être épanoui est celui qui se développe selon la ligne qui est la sienne.

Goethe pensait, de la même manière, que chacun de nous doit se développer selon une courbe qui lui est propre; ce déve­ loppement nous amène parfois à renier ce que nous avons été; Goethe exprimait cette nécessité d'une sorte de déve­ loppement par mutations successives dans sa formule célèbre : « MEURS ET DEVIENS.

» Le bonheur ne peut donc naître, pour Gide comme pour Goethe, que de l'accomplissement de nos potentialités; il est inséparable du développement de notre être et se présente comme une conquête de soi par soi.

On voit donc qu'un tel bonheur n'est pas transférable d'un individu à un autre.

Le seul et vrai bonheur ne peut venir que de l'accomplissement de ce qui nous est donné.

Je ne peux donc pas, en restant moi-même, obtenir le bonheur d'un autre.

Il faudrait accepter de n'être plus moi.

Il y a une contradiction dans l'envie, que met en évidence - 109-. »

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