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Sujet : - les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots

Publié le 26/06/2012

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A partir du 19e siècle, les poètes sont considérés comme « déchus «.Et pour cause : Le thème récurrents de leurs œuvres sont la défaite amoureuse, la déception ou encore atteindre le paroxysme de la souffrance.

Ce sujet s’inscrit totalement dans le style romantique de part sa rupture avec le classicisme et le fait que le texte cherche à se détacher des philosophes des Lumières.

Afin de déduire le sens de la citation d’Alfred Musset : - les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots -

, très ciblée sur le sujet du lyrisme et de l’évocation des sentiments par le poète, (en particulier sa douleur) nous verrons d’abord que la poésie entretient un lien étroit avec la souffrance, mais ensuite que le poète peut la dépasser. Enfin, nous étudierons les différents buts de la poésie en général.

 

·        La relation entre la poésie et la souffrance

·        Le dépassement de la souffrance par le poète

·        La poésie au service du beau 

« S’il s’agit d’un véritable drame ici, d’autres poèmes paraîtrons, avec un thème plus léger : Baudelaire écrira « a une passante »quelques années plus tard qui décrit son tourment après sa vision très furtive d’une jeune femme : il s’agit ici d’une rencontre amoureuse, mais avortée.

Une vision tragique est ici mise en avant : aucune des deux personnes ne verra l’autre, l’homme n’a pas su saisir la chance de rencontrer cette passante quand elle s’est présentée.

Le lyrisme va sculpter la souffrance, former la douleur, matérialiser la déchirure avec l’exaltation des réflexions et sen timents des protagonistes torturés.

Ce manque profond, du à la déception amoureuse, va perdurer et ainsi baigner la vie de l’auteur de mélancolie et de désir inachevé.

Il est ironique de constater qu’ainsi l’organe qui est le symbole de l’amour prendra le dessus sur son aspect vital : le plaisir avorté fait souffrir .

L’atteinte de cet idéal, qu’il s’agisse du retour à la vie d’une personne chère pour Hugo ou d’une construction amoureuse pour Baudelaire, n’est pas sans rappeler l’eldorado, l’utopie, l’espoi r inaccessible.

Cependant , l’amour ou la mort ne sont pas les seuls sentiments responsables du malheur du poète .

En effet, comme nous l’avons vu précédemment, un mal -être sans aucune raison apparente peut être la cause d’une morosité quotidienne, d’un vide dans l’existence.

La poésie et le fait d’exprimer ses douleurs auront donc un effet apaisant voire bénéfique pour l’écrivain.

• On assiste parfois à une véritable libération par l’ écriture pour l’auteur.

Si le mot catharsis n’ était pas exclusivement consacré à la dramaturgie, il conviendrait parfaitement ici : En effet , des artistes comme les peintres ( massacre de Guernica, Picasso ) ou des musiciens (Barbara, l’aigle noir) cicatrisent par l’exposition de leurs sentiments, il s’agit du même processus en ma tière d’ écriture .

Le fait de coucher sur papier ses maux, peurs et tristesses a été prouvé comme apaisant, et c’ est ce système qui s e développera au XIX e siècle dans des textes comme « le pont Mirabeau » rédigé par Apollinaire .

Dans ce passage autobiographique, le romantique va exprimer au lecteur sa volonté de deuil et de tourner la page d’une ancienne histoire d’amour.

Sa façon de remédier au mal peu paraître cependant paradoxale : il se remémore les moments agréables de sa relation pour détruire les vestiges du pont de leurs amours.

Dans le spleen et l’ idéal qu’il écrivit dans les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire fait part au lecteur de l’instabilité du poète, qui sombre dans le spleen, qui désigne comme le mal, l'amour physique l’appétence, les tentati ons...

Le poète sombre dans cet état de désespoir qu'il essaiera d'exprimer à travers ses quatre poèmes intitulés Spleen.

Le responsable de ce chagrin que Baudelaire désigne est l’ ennui.

La morosité de la vie et c’est par son évocation qu’il arrive à en échapper .

L’auteur peut donc, à travers la création d’un style et par l’écriture, sortir partiellement ou totalement de ses tourmentes.

On assiste ici à la rencontre entre l’art et la thérapie, entre la création et la guérison .. »

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