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Texte : « Le Pain », Le Parti-pris des choses, Francis Ponge, (1942) Parcours : La modernité poétique

Publié le 28/06/2023

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« Texte : « Le Pain », Le Parti-pris des choses, Francis Ponge, (1942) Parcours : La modernité poétique Analyse linéaire [Présentation de l'auteur] ● Francis Ponge (1899-1988) : Poète français ● ● Fait partie de la génération surréaliste : partages principes du mouvement. En 1926, publication de Douze Petits Ecrits qui inaugure son travail poétique.

Il essaie de dépasser la distinction entre vers et prose. En 1940, entre dans la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, et sera décoré. En 1981, il reçoit le Prix national de poésie. ● ● [Présenter de l'œuvre] ● Dans le recueil Le Parti pris des choses (1942) Francis Ponge évoque de nombreux objets dans des textes courts. ● ● Titre contradictoire : les choses, objets sans conscience, ne peuvent prendre parti. Francis Ponge veut dans ce recueil restituer leur dignité aux choses.

Le poète regarde les objets quotidiens d'un œil défait des habitudes, il prend le parti des choses et non des hommes. Textes courts et difficilement qualifiables.

Peut-on parler de poèmes en prose ? Des textes descriptifs ? ● Quelles sont les trois caractéristiques de la poésie de Francis Ponge ? Ponge joue aussi sur les sonorités : homéotéleutes (répétition des finales de mots comme "noirâtre", "blanchâtre", "verdâtre"), allitérations et assonances.

Le poète est aussi friand de la polysémie des mots.

Il crée aussi des effets de surprise, il crée ses propres objets poétiques. Ponge utilise aussi l'humour. [Présenter l'extrait] Dans le recueil, « Le pain » se rattache au cycle de la nourriture comme « L'huître » ou « L'orange ». Valeur culturelle profonde : - métonymie de la nourriture dans de nombreuses expressions populaires renvoie à la religion chrétienne et symbolise le corps di Christ. Démarche : - Cependant, pour Ponge, il s'agit d'inviter ses lecteurs à oublier tout cet imaginaire pour observer la chose comme si on la voyait pour la première fois. Le texte « Le pain » montre tout d’abord l’intérêt du poète pour le quotidien, l’ordinaire, qui devient soudain objet poétique. Le titre est intéressant : l’objet est présenté avec un article défini, comme il le serait dans une entrée de dictionnaire (cf.

la « passion » de Ponge pour le dictionnaire le Littré).

Il nous prépare à lire une définition, une « leçon de chose ». [Problématique] Comment Ponge utilise-t-il la prose poétique afin de décrire une chose ordinaire ? [Annonce de plan] Le texte est très structuré. Il contient 6 phrases et chacune correspond à un regard précis porté sur le pain, selon une échelle très grande ou très petite et se déplaçant dans le temps.

Les phrases semblent aussi se répondre entre elles. La structure du poème forme également une classification : §1 et §2 : Aspects extérieurs du pain §3 : intérieur §4 : chute brutale, et conclusion morale ? I. Mouvement 1 « surface » / « Approche presque cinématographique, comme un travelling avant, d'un plan « panoramique panoramique » à plan rapproché. » Convocation d'un premier sens : la vue. « merveilleuse » Le pain est un objet banal du quotidien.

Il est pourtant présenté de façon très valorisante par le poète Francis Ponge.

Source d'émerveillement : il provoque ici une émotion esthétique.

Concept d'alchimie poétique : consiste à transformer le laid en beau grâce à la langue et au style.

Le poète est un alchimiste, car il sait nous révéler la beauté cachée du monde et des choses. « d'abord » De nombreux mots expriment un lien logique : « d’abord » (phrase 1, ordre chronologique), « Ainsi donc » (au début de la phrase 2, conséquence), « Et » (au début de la phrase 3, addition), « Lorsque » (au début de la phrase 4, temps), « alors » (phrase 5, conséquence), « Mais » (au début de la phrase 6, opposition), « car » (phrase 6, cause).

Ceci crée une apparence de raisonnement, comme une démonstration logique. Pourtant aucune thèse n’est avancée.

Rien n’est démontré.

Donc sorte de distance avec l’objet pour créer une autodérision du poète qui décortique les choses, les sons, le sens des mots ? Regard amusé ? En tout cas cela crée un décalage donc interroge le lecteur, donc l’interpelle, donc intéressant car la poésie invite justement à redécouvrir le monde ! « est », donne » « utilisation du présent de vérité générale « les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes » 1er niveau de lecture : Comparaison du pain à un paysage, un panorama saisissant (=fascinant) d'une chaîne de montagne => donne de l'importance à cet objet banal (les monts Taurus sont une chaîne de montagnes turques, la Cordillère des Andes en Amérique du Sud). 2e niveau de lecture : Caresser un pain comme une croûte terrestre équivaut à se prendre pour un géant,.... »

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