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THÈME DE RÉFLEXION: l’Histoire, discipline formatrice.

Publié le 04/11/2016

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histoire

A l’heure où l’homme se projette sans cesse dans l’avenir, quel sens revêt l’attachement à l’histoire? C’est pour son humanisme fondé sur une méthode et une pédagogie que 1 ’homme est attaché à l’histoire. Une méthode à l’opposé du doute cartésien, idéal dans ses fondements, mais ô combien erroné dans sa pratique : à cet homme sans ascendance, et par-là même condamné dans sa postérité, 

 

l ’histoire préfère l’individu qui témoigne d’une

Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Age.

1. La méthode historique.

 

L’Histoire n’enterrine pas le fait brut : grâce aux sciences auxiliaires (paléographie, épigraphie, philologie, sigillographie, et plus récemment ethnographie), elle les soumet à l’analyse. Puis, elle classe les faits pour mieux les expliquer : par exemple, ce que l’histoire événementielle enregistrerait chronologiquement dans les années ultimes de 1 ’Ancien Régime est synthétisé de manière à faire apparaître, tant dans le domaine économique que social ou politique la convergence d’éléments et d’événements qui annoncent la Révolution de 1789.

 

Mais, précisément, 1 ’Histoire ne peut qu’expliquer a posteriori : elle ne dégage pas de lois générales (deux faits ne produisent pas nécessairement les mêmes effets) et par-là ne peut prétendre prévoir 1 ’événement. Tout au plus peut-elle en fournir une explication rapide et raisonnée.

histoire

« diss ante du trav ail, de la déshu manisation des métiers, toutes choses que j'aurais subies si j'étais demeur é dans le milieu où je suis né, si je n'é tais pas devenu cet inte lle ctuel, ce contempla teur de la vie d' autr ui.

Je sens bien qu'à cause de cela je ne guérirai pas d'une ce rtaine gêne.

Le senti ment d'une sorte de trahison me pèse sou­ vent sur le cœ ur.

Il me semble trahir tous ceux que j'ai quittés en ne so uffr ant pas avec eux.

Je ne puis aller jusqu' au bout de la rue sans me heur ter à un visage qui me fasse un peu honte.

Mais ce ne sont que misèr es de cerve lle.

Et la con scienc e que je me vantais d'ac­ qué rir en me perdant dans les livres, que vaut-elle? Il est vrai, je par viens quelque fois à me comp oser d'assez bons petits résumés des désor dres du monde et de la misèr e des autres.

Ils sont par­ fois assez clairs et, comme on dit, assez bien ficelés, et j'ai la naï veté d'en être, au moins un moment, satisfait.

J'en fais des livres.

Mais re venu au bons sens et à la mode stie, je sens la vie vraie et for te passer près de moi comme un grand fleuve.

Il empor te mes petits papier s.

Ce qui m'inqu iète davantage, c'est que je ne trouve que du plaisi r là même où le plus grand nombre de mes contempor ains ne trouvent que de la pei ne, dans mon travai l.

Le trav ail n'est souvent pour eux que la néce ssité et la contrainte, le moyen de gag ner une vie qu'ils n'ont presq ue jamais le temps de vivre.

Ils s'ap pliquent les diman ches et les jour s de fête à l'ou blier .

Ces jours-là, ils dev iennent, pour qu elques heures, d'au tres hommes.

Ils ont leur âme du dimanche, co mme leur s habits, une âme délivrée.

Ma mère si mode ste, si simple, et qu'on n'eût pour rien décidée à por te r un chapeau les jou rs de semai ne, comme les dames de la ville, économis ait secrè­ tement toute l'anné e, sou à sou, de quoi s'acheter son chapeau de di manche.

[ ...

] Ces chapeaux me furent longtemps une questi on.

Je m'int errogeais sur l'ambiguï té des êtres.

Mais je crois bien avoir enfin compr is.

Ma mère, les dimanches, sa toq ue sur la tête , ét ait vr aiment d'un autre monde, et les oiseaux qui la coiff aient étaient vr aiment des oiseaux de Paradis.

Pour moi, je n'ai pas d'habit de diman che.

Tous les jour s sont des dimanches.

Mon travail a été mon plaisir , ma vie même.

Je crai ns qu'une telle vie ne soit faus sée.

Depuis que j'ai quitté l'usine, je n'ai jamais plus eu l'impr ession de trav ailler .

Je n'ai jamais plus fait que ce qui me plaisait : rê ver, par­ ler , écri re.

Quand les journées ont été long ues, c'est que je n'a cce p­ tais pas que finit le plaisir .

Je pense à ce ux pour qui le trava il n'est qu'un moyen d'av oir du pain.

Que peuvent valoir pour eux tous mes petits papiers ? Jean Guehenno, Carnets du vieil écrivain .

Vous ferez, suivant votre préfé renc e , soit un résumé, soit une ana lyse de ce texte .

Ensu ite vous dégager ez du texte un problème que vous jugez impor tant, vous en préci ser ez les donné es et le dis ­ cuter ez évent uellemen t.

34. »

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