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Théophile de VIAU, « L'autre jour inspiré d'une divine flamme ». Extrait commenté

Publié le 10/01/2020

Extrait du document

Théophile de VIAU, « L'autre jour inspiré d'une divine flamme ».

Sonnet

1. L'autre jour inspiré d'une divine flamme,

2. J'entrai dedans un temple, où tout religieux,

3. Examinant de près mes actes vicieux,

4. Un repentir profond fit soupirer mon âme.

5. Tandis qu'à mon secours tous les Dieux je réclame,

6. Je vois venir Phyllis : quand j'aperçus ses yeux,

7. Je m'écriai tout haut : ce sont ici mes Dieux,

8. Ce Temple, et cet Autel appartient à ma Dame.

9. Les Dieux injuriés de ce crime d'Amour

10. Conspirent par vengeance à me ravir le jour ;

11. Mais que sans plus tarder leur flamme me confonde.

12. Ô mort, quand tu voudras je suis prêt à partir ;

13. Car je suis assuré que je mourrai martyr,

14. Pour avoir adoré le plus bel oeil du monde.

(commentaire composé de français)

« A- Le poète et le repentir • Le poète se repend. Assonance en [i] qui parcourt la 1 estrophe.

Cf.

« inspiré ; divine ; religieux ; Examinant ; vicieux ; repentir ; fit soupirer »… • Poète qui raconte un épisode de sa vie.

Cf.

« L'autre jour » + marques de 1 epersonne. • Champ lexical de la religion.

Ex : « tout religieux » ; « un temple, » ; « divine flamme » ; « Un repentir » ; « mon âme »… Cf.

« inspiré d’une divine flamme » > phrase qui peut étonner de la part d’un poète athée… Assonance en [i] Cf.

« mon âme » qui est à la rime avec « divine flamme ». • Poète qui réfléchit sur sa vie et se repend. - Jugement moral (et religieux) qu’il porte sur son existence.

Cf.

« mes actes vicieux » ; « Un repentir profond » ; « soupirer mon âme »… - « Tandis qu'à mon secours tous les Dieux je réclame » > poète qui demande la pénitence… Hyperbole « tous les Dieux ». NB : cela est aussi une offense au Dieu catholique car celui-ci est unique (et donc, pas la peine, normalement, d’appeler plusieurs Dieux…). B- Le culte de la femme • Alors que le poète est en proie aux remords et demande pénitence : rupture => « Je vois venir Phyllis ». Importance de la vue.

Cf.

« Je vois » ; « j’aperçus ». Phyllis : femme aimée. • Rapidité, promptitude de la réaction.

Cf.

l’enjambement « quand j'aperçus ses yeux, / Je m'écriai tout haut ». • La femme est reconnue comme la seule déesse du poète, culte de la femme. « ma Dame » = « mes Dieux » (opposition entre le féminin singulier et le masculin pluriel ». => Culte de la femme. Cf.

les déictiques.

Déterminants démonstratifs + termes désignant les objets du culte « Cet Autel » ; « Ce Temple »… • Sorte de sacrilège que fait le poète qui est dans un « temple » > ré-attribue tous les objets du culte destiné au Dieu à la femme aimée.

Cf.

« et cet Autel appartient à ma Dame ». NB : poème qui a pu paraître provocateur ou du moins choquant pour l’époque… II- La femme adorée, la déesse du poète A- Riposte des Dieux. »

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