Triste
Publié le 05/11/2014
Extrait du document
«
non plus sur les autres mais bien sur ta silouhette frêle.
Des coups de poings aux coups de pieds, des coups de coudes aux coups de genoux.
De la bouche aux yeux,
du ventre au coup, du dos aux jambes.
Il était furieux.
Le démon l'habitait.
Tu subissais, te courbant sous les
chocs.
Les gémissements se changeaient en hurlements de douleur.
Les larmes perlant ton visage ne
traduisaient pas ta souffrance physique mais bien celle qui rongeait ton corps de l'intérieur.
Tu te pliais, te
courbais, t'inclinais dans tous les sens comme pour espérer ne plus recevoir tant de rage.
Il continua.
Il continua jusqu'à ce qu'il se rendit compte que ton corps n'était plus qu'un poid gisant sur le sol,
sans vie, sans souffle.
Ta respiration n'était plus.
Le sang se répendait alors si le bois du parquet.
Tes
muscles et tes os ne formaient plus qu'un tas sans réel contour propre.
Les hématomes tournaient déjà au
violet.
Le sang continuait sa course en façonnant une auréole au-dessus de ta tête écrasée, applatie sur les
barres de bois virant au rouge.
Quelques mots.
Deux regards.
Deux personnes.
Un amour aveuglé par un égoïsme étouffant.
Des yeux
fermés à jamais et ton sourire disparu.
Un monstre respirant de rage.
Il t'a tué..
»
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