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Vauvenargues, Caractères, IX, « Clazomène ou la vertu malheureuse », 1746

Publié le 21/04/2024

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« Vauvenargues, Caractères, IX, « Clazomène ou la vertu malheureuse », 1746 EXPLICATION LINÉAIRE N°11 Problématique : En quoi le portrait de Clazomène se transforme-t-il progressivement en un véritable enseignement sur la destinée des hommes ? Mvt 1 :du début à « vengeance » (l.5) : Misères et souffrances de Clazomène - La 1ère phrase, au passé composé, résume la vie de Clazomène.

Il s’agit de la thèse de l’auteur, qui nous place dès le début du portrait dans un registre pathétique, avec le terme « misères » et l’adjectif indéfini « toutes » pour signifier l’idée de totalité et de quantité.

Cette idée est complétée par le terme « humanité ».

Cette expression hyperbolique condamne d’ores et déjà le personnage. - 2è phrase : On va voir à partir de là que le personnage (qui n’est autre que le moraliste) va subir tout ce qui va lui arriver.

En effet, V.

utilise un terme militaire (« assiéger ») pour évoquer la force avec laquelle les maladies ont touché C.

⇨ notion de violence, qui montre l’impuissance du personnage devant les maladies, surtout qu’elles sont arrivées lorsqu’il était très jeune.

De plus, le verbe « sevrer » est à mettre en relation avec « jeunesse » ⇨ idée de privation + adj indéfini « tous ». - 3è et 4è phrases : Le moraliste poursuit ce portrait de l’enfance de C.

avec une série de termes négatifs, dévalorisants « déplaisirs », « pauvreté », « disgrâces », « méconnu ». L’expression « Né pour les plus grands déplaisirs » insiste sur la prédestination au malheur.

A noter, l’hyperbole « les plus grands » pour accentuer cette naissance malchanceuse.

Le moraliste joue sur les antithèses entre « déplaisirs, pauvreté, disgrâce, méconnu » ≠ « hauteur, ambition » pour mettre en valeur le caractère courageux de son personnage. - 5è phrase : le moraliste poursuit encore sa description de C.

par une autre antithèse : « injure » ≠ « vertu ».

On remarque toujours que le personnage a été marqué par le destin, grâce à l’utilisation de la voix passive (« a été offensé de») + C.

a été une victime (« de ceux dont il ne pouvait prendre de vengeance »). Concl du mvt : On voit dès le départ un personnage qui est prédestiné à être malheureux et à subir toutes sortes de souffrances.

Le moraliste se sert, pour montrer cela, d’antithèses mettant bien en valeur l’accablement du personnage face aux vicissitudes de la vie. Mvt 2 : de « Ses talents » (l.5) à « lui a attiré » (l.7) : Un homme courageux - La 1ère phrase présente une énumération, avec une gradation ascendante, des qualités du personnage : ses capacités naturelles (« talents »), sa persévérance (« travail continuel »), son sérieux (« application à bien faire »).

V.

oppose la force de caractère de C.

avec la « dureté » du destin.

Ainsi, le mot « fortune » est prononcé pour être répété ensuite plusieurs fois dans le texte, insistant sur le sort que la vie a réservé au personnage. - 2è phrase : Une autre qualité du personnage est mise en évidence : la « sagesse » (l.6), mise en opposition avec les « fautes irréparables ». ⇨ On remarque les tournures négatives (voir leçon de grammaire) montrant l’échec de la vie de C.

malgré ses qualités innées ou acquises. - 3è phrase : le rythme binaire de cette dernière phrase met en opposition les souffrances subies par C.

(« qu’il ne méritait pas ») et celles provenant de sa propre responsabilité (« que son imprudence lui a attiré ») ⇨ C.

a doublement souffert. GRAMM.

: à noter les 2 propositions sub relatives. Concl du mvt : dans ce mvt, on a pu entrevoir un personnage prisonnier de sa propre vie.

Ses actions, comme ses qualités innées, ont été des obstacles à son bonheur ; le tout sous le joug du destin ! Mvt 3 : de « Lorsque la fortune » (l.8) à « cette tâche » (l.11) : Les dégâts causés par le destin ou l’acharnement du destin sur Clazomène - 1ère phrase : elle débute par le marqueur temporel « lorsque » (conjonction de subordination, introduisant une proposition sub conjonctive circonstancielle de temps), qui semble relancer le rythme de la description, voire le modifier en quelque chose de plus positif (« se lasser de le poursuivre»).

Mais il n’en est rien.

En effet, la personnification de la « fortune » nous la laisse apparaître comme une entité vile, menaçante, sournoise (« le poursuivre ») : celle-ci ne fait que feindre d’abandonner C.

(« a paru ») pour laisser place à la « mort », c’est à dire à l’aboutissement de l’acharnement de la fortune sur C. La mort est aussi personnifiée en s’imposant au personnage de C.

La pronominalisation « s’est offerte » prouve que C.

est totalement passif concernant ce qui lui arrive dans la vie.

Idée d’imposition de la mort. - 2è phrase : elle débute avec une image concernant la vue et prolongeant la phrase précédente (« la mort s’est offerte à sa vue »), en.... »

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