Verlaine et Watteau

« « Les ingénus » et « L’embarquement pour Cythère » : On remarque rapidement que dans « L’embarquement pour Cythère », à maintes reprises, l’un des deux personnages du couple à droite détourne la tête tandis que l’autre semble lui parler.

Ainsi, le peintre a représenté de nombreux personnages de dos.

C’est alors que l’on aperçoit la blancheur et la pureté des nuques des femmes, notée par Verlaine (v.7).

Cette délicatesse touchante devient un symbole, tout paraît fragile, comme cet instant sans réelle temporalité que le peintre a voulu saisir.

Verlaine reprend dans ce poème le même ton désabusé et désenchanté de l'amour à travers un groupe de jeunes premiers et de "belles rêveuses" présentées comme cruelles (v.3) ainsi que Watteau.

Dans ce tableau, Watteau représente des couples dans des parcs, occupés à faire la belle conversation, assis ou simplement danser ou encore jouer.

Verlaine l’a vu ainsi, et l’exprime très nettement dans « Les ingénus », dont les personnages semblent profiter du bonheur et de la joie du moment (v.8).

De plus, la description présente dans le poème « longues jupes » (v.1), « le terrain et le vent » (v.2), etc.

D’ailleurs, le fait que des anges volent dans le tableau et que le nom du tableau, « L’embarquement pour Cythère », évoque une île mythologique nous montre très rapidement que l’endroit de ces fêtes n’existe pas et que donc ces endroits sont seulement issue de l’imagination du peintre.

Qui ici, dans les deux œuvres, accueille l’expression personnelle des sentiments des artistes à travers le paysage.  . »