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VOISENON, Claude Henri de Fuzée, abbé de : sa vie et son oeuvre

Publié le 12/11/2018

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VOISENON, Claude Henri de Fuzée, abbé de (1708-1775). Né au château de Voisenon près de Melun, il appartenait à l’ancienne noblesse. Malgré « une petite santé attachée à un très petit corps » (Casanova), il brilla bientôt dans les salons, que lui avaient ouverts son esprit et la protection de sa marraine, la célèbre nouvelliste Mme Doublet. Voltaire apprécie ses vers donnés à Y Almanach des Musesy et sa première comédie, l’Heureuse Ressemblance (1728), a du succès. Soudain changement de cap : il entre dans les ordres et, quelques années plus tard, se retrouve vicaire général à Boulogne auprès de son oncle Henriot, évêque du lieu. Mais en 1742 il interrompt une prometteuse carrière ecclésiastique, se fait nommer abbé titulaire de Saint-Jean-du-Jard, en Brie, et rentre dans le monde. On le voit à Montrouge, chez le duc de La Vallière (il sera surnommé l’« évêque de Montrouge »); à Etiolles, où règne la future M,ne de Pom-padour, qu’il comble de poèmes célébrant « les grâces de Vénus et l’âme de Socrate »; à Sceaux, chez la duchesse du Maine; au Palais-Royal, chez le duc d’Orléans, qui lui donnera un logement; dans les sociétés dites « badines », le Bout-du-banc, le Caveau; il noue une longue amitié avec les Favart, devenant l’amant de la femme et le collaborateur attitré du mari. Car cette vie de plaisirs se double d’une intense activité littéraire : seul cette fois, il donne des comédies, les Mariages assortis (1744), la Coquette fixée (1746), le Réveil de Thalie (1750), où des médecins ridicules doivent reconnaître les vertus curatives du bon vin, les Magots (1756), parodie de F Orphelin de la Chine de Voltaire, la Petite Iphigénie (1757), autre parodie. Son inspiration le conduit aussi bien vers le genre « poissard » que vers la pastorale; il compose même des oratorios tirés de l’Écriture, les Israélites sur la montagne d'Horeb (1758), les Fureurs de Saül (1759). Le voici de surcroît promu personnage officiel : académicien en 1762 — grâce à Mme de Pompadour —, il rédige à la demande de Choiseul des Essais historiques pour l’instruction du

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