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Voltaire: chapitre 30, de « Candide en retournant dans sa métairie » jusqu’à la fin du conte. Explication de texte.

Publié le 18/06/2012

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L’intérêt du texte s'impose avec évidence : à une page de la fin, il faut conclure ; il faut que les personnages décident de la suite pratique à donner aux deux visites qu'ils viennent de faire : se taire et travailler. L'analyse montrera les différences de réaction entre Pangloss et Candide.

La sclérose de Pangloss

Tout le prouve dans ce texte : Pangloss est un bavard qui n'a rien compris.

L'observation des temps de parole de chacun suffit à montrer que Pangloss, qui parle longuement, n'a rien compris. Peu importe ce qu'il dit, il produit du discours, et par cela seul il manifeste qu'il persévère dans le vice du verbalisme : il est plus que jamais Pangloss, monsieur Tout-en-Discours. Quant au contenu des propos, c'est du Pangloss à l'état pur : une énumération de noms propres censée démontrer que «les grandeurs... sont fort dangereuses«, leçon de philosophie historique totalement hors situation. Ensuite, il reprend son argumentation familière : «Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin...«, et il récapitule l'enchaînement des faits depuis le château jusqu'au repas chez le vieillard.

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« 16 Interpréter le jardin Deux analyses opposées sont possibles de cette philosophie du jardin : Le jardin dresse un constat d'échec , il propose la vision d'une existence bornée, où l'on se tapit à l'écart pour se protéger des malheurs du monde.

Tous les personnages se confinent dans un exil loin de leur patrie et s'accommodent d'un bien modeste destin.

Cette vision étriquée montre le renoncement de gens épuisés par trop de courses, et dont l'ambition et les forces se limitent à survivre dans le désordre ambiant.

Avoir arpenté le vaste théâtre du monde pour finir dans un coin perdu à cultiver des légumes, quelle dérision en effet ! Mais la solution du jardin devient positive si l'on insiste sur les effets bénéfiques de l'activité aussi bien pour les personnes que pour les denrées produites.

Après tant d'échecs et de désillusions, les héros trouvent un équilibre, sauvés de l'agitation, de la pauvreté, de l'ennui et des vertiges de l'idéologie.

Ils peuvent aussi, comme le vieillard exemplaire, parvenir au bonheur.

Et plus largement, le jardin peut se lire comme le symbole d'une planète à mettre en valeur, il est un appel aux responsabilités humaines et à l'action civilisatrice ; il formule une philosophie de l'action qui incite à l'aménagement du séjour terrestre, et qui annonce la période dynamique de Ferney.

CONCLUSION : On laissera le dernier mot à Flaubert, qui a vu dans le jardin l'image même de la vie : La fin de Candide est pour moi la preuve criante d'un génie de premier ordre.

La griffe du lion est marquée dans cette conclusion tranquille, bête comme la vie.. »

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