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VOLTAIRE : L'HOMME ET LE PHILOSOPHE

Publié le 31/03/2012

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L'oeuvre de Voltaire. si l'on met à part les ouvrages d'histoire dont il est traité plus loin. requiert moins une analyse qu'une élucidation de la personnalité et de la pensée de son auteur. C'est ce qu'on a tenté en quelques pages pour en faciliter la lecture, et mettre en garde contre mainte interprétation inexacte ou tendancieuse. Vie et oeuvres de Voltaire. Dès son enfance. tout porte Voltaire à se rebeller contre sa condition sociale. Sans doute s'est-il cru le bâtard d'un noble. Le milieu libertin où sa mère l'introduisit était celui de la noblesse frondeuse, qui refusait l'idéologie religieuse et puritaine de l'époque, et il garda toujours sa sympathie pour les jeunes nobles libertins (qu'on en juge par l'Histoire de Jenni, écrite en 1775) : cette formation encouragea ce brillant adolescent aux boutades insolentes et impies. qui le firent à vingt-trois ans enfermer onze mois à la Bastille; ainsi apprit-il la valeur de la liberté. Mais sa véritable condition sociale demeurait la bourgeoisie. et c'est dans ce cadre qu'il devait...

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« cher sa liberté.

Pour l'obtenir il crut bon de faire fond sur la gloire littéraire.

L'indépendance requérait d'au­ tres bases ! Bien vite, il se rendit compte qu'il fallait être riche et.

plus spécialement, disposer de fortune mobilière.

Il décide alors de mener double carrière et, parallèlement aux succès de l'écrivain.

d'accumu­ ler les profits du capitaliste.

Grâce aux conseils de ses amis.

les grands banquiers Pâris-Duverney, il ne place pas ses fonds dans des rentes.

des terres ou dans des charges (ô mesquinerie des bourgeois du grand siècle) .

Il entre dans le grand commerce mari­ time.

il ravitaille les armées.

il trafique sur les œuvres d'art.

il prête aux princes et aux rois.

Il donne le modèle de l'homme d'affaires.

A trente-neuf ans.

il dispose de 28 000 livres de revenu annuel et participe à l'essor économique de la période 1732-1748, tout en atteignant déjà la célébrité comme écrivain.

La fortune ne transforme pas un Jeannot en gen­ tilhomme.

Grisé par ses premiers succès, il a déjà essuyé la morgue et la froideur de la classe au pou­ voir.

En 1725.

pour avoir répondu vertement à un Rohan : « Je commence mon nom.

vous finissez le vôtre».

il est bâtonné par les laquais: mis à la Bas­ tille puis expédié en Angleterre : ses amis de la noblesse.

par solidarité de caste, n'ont pas protégé son honneur.

Il n'oubliera jamais plus le fossé qui sépare les classes.

L'exil anglais lui profite.

Il a admiré la puissance d'une bourgeoisie commerçante et financière, l'essor des sciences et de la philosophie dans un pays tolé­ rant.

Il a précisé son idéal de vie.

Ses Lettres anglaises ou Lettres philosophiques sont le témoignage de cette expérience.

et 1 'expérience devient un de ses thèmes majeurs.

La condamnation de ses Lettres le contraint à un semi-exil de dix ans, à Cirey, entre Champagne et Lorraine, où s'élabore mainte œuvre future ; il com-. »

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