voltaire l'ingénu

« que son enfance n'ayant point été chargée des inutilités et des sottises qui accablent la nôtre, les choses entraient dans sa cervelle sans nuage»(p.68).

Sur ce point Voltaire rejoint la thèse de Montaigne selon laquelle il vaut mieux avoir une tête bien faite qu'une tête bien pleine et nous explique que ignorance qui est le principal défaut de l'Ingénu va devenir un élément moteur, positif puisqu'elle va lui permettre d'apprendre sans aucune difficulté contrairement aux enfants de l'époque à qui on forge des fausses idées dès leur plus jeune âge et les prive à être instruit plus tard.

  Voltaire ne s'arrête pas au simple faites que l'éducation doit se faire sans préjugé mais propose un modèle. D'après voltaire l'amélioration de l'homme doit passer par son instruction ; pour cela il propose trois méthode : la démarche scientifique qui consiste à vérifier les faits au lieu de les accepter aveuglement, être logique et enfin l'esprit critique qui repose sur le fait de ne pas accepter les explications irrationnelles.

Ces trois procédés se trouvent à l'apogée du niveau intellectuel de l'ingénu qui durant son emprisonnement à la bastille a été instruit et civilisé et a commencé à mettre par écrit ses idées grâce à l'encouragement de son ami Gordon.

Dans son essai, nous pouvons remarquer une démarche scientifique, car ces idées sont exposées en plusieurs étapes et les versifications sont données en se basant sur ses expériences personnelles.De plus, sa logique est structuré à l'aide de ses expériences personnelles : «je vois» et du connecteur logique :«car»(p.100,l.22).

Ensuite, il nous montre son esprit crique ; essentiellement à sont rejet des explications irrationnelles en donnant l'exemple de la barbe concernant les indiens d'Amérique ou en dénonçant les confusions entre mythe et réalité au sujet de l'origine des Romains par le fait n'y a pas dans leur langue un seul mot qui a le moindre rapport à la langue de Phrygie.

Grâce à ces trois démarche, l'ingénu se fait sa propre vision du monde et nous donne sa réflexion: «J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants, et je hais celles des imposteurs.

»(p.101) On voit ici le but final recherché par Voltaire qui est d'arriver à instruire les hommes et qu'ils aient un esprit critique tout en étant logique.   Un sauvage au pulsion naïf est le meilleur moyen pour critiquer un pouvoir qui se sert de la censure pour empêcher qu'une personne diffuse son avis.

C'était le meilleur moyen pour Voltaire de proposer le déisme sans. »