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Vous écrirez une préface pour la première édition des Pensées de Pascal (1670). , Expliquez aux lecteurs ce quya été Pascal, ce qu'il a voulu faire en écrivant son livre et enfin dans quel état il l'a laissé.

Extrait du document

pascal
Aussi, revenu à Dieu, voulut-il consacrer ce qui lui restait de force et de vie à les convertir. Frappé du peu d’efficacité des arguments que l’on emploie d’ordinaire, il voulait tenter une voie toute nouvelle. Malheureusement nous ne savons quel eût été son plan. Il est permis, cependant, de le conjecturer par une conférence qu’il fit il y a dix ou douze ans, à la demande de ses amis, et dans laquelle il nous exposa ce qu’il avait dans l’esprit.
pascal

« LA BRUYÈRE 121 ainsi préparé les esprits et fait désirer que notre religion fût vraie qu'il en eût avancé les preuves traditionnelles (miracles, prophéties, etc.).

Il voulait s'adresser au coeur, à la volonté autant et plus qu'à la raison, amener à croire, par la diminution des passions plus que par la force des arguments'.

III.

Dans quel état il l'a laissé.

La maladie ne lui a pas donné le temps d'achever ni même de mettre en ordre ses Pensées.

Il crivait ce qui lui venait à l'esprit sur le premier papier qui lui tombait sous la main....

Ce sont ces fragments épars que nous avons recueillis et classés.

On ne s'étonnera donc pas si quelques-uns sont impar- faits ou peu clairs...

Nous n'avons rien omis de ce qui pouvait paraître intéressant, mais nous avons été forcés parfois d'éclaircir un peu ce qui était par trop obscur et de compléter ce qui était inachevé.

Nous croyons n'avoir pas trahi notre ami en agissant ainsi.

Ce recueil était attendu de tous ceux qui l'ont connu.

Puisse-t-il faire un peu du bien que son auteur attendait de l'ouvrage, si Dieu lui eût permis de le terminer.

74.

LA BRUYÈRE La Bruyère écrit à Bossuet en lui envoyant les Caractères.

Il lui explique le dessein qu'il s'est proposé en écrivant ce ouvrage et la méthode qu'il a employée.

En vous envoyant mon modeste ouvrage, je ne fais, Mon- seigneur, que m'acquitter bien faiblement de mes obligations envers vous.

Quelque indigne qu'il puisse être de votre Gran- deur, il vous doit le jour, puisque c'est grâce à votre protec- tion que j'ai pu entrer dans un monde auquel ma naissance ne m'aurait pas donné accès.

De Chantilly, j'ai pu observer les grands à loisir.

Je regrette de n'avoir pu faire d'eux un portrait 1.

Pascal, Brunschvicg (Hachette), p.

441.. »

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