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WALDER (Francis Waldburger, dit Francis)

Publié le 23/05/2019

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WALDER (Francis Waldburger, dit Francis), écrivain belge de langue française (Ixelles 1906). Cet officier supérieur remporta le prix Goncourt, en 1958, avec son premier roman, Saint-Germain ou la Négociation, subtile analyse psychologique des principaux interlocuteurs qui participèrent aux négociations qui devaient mener à la paix de Saint-Germain-en-Laye entre Catherine de Médicis et les protestants (1570). Après Cendre et Or (1959), il revient à l'histoire avec Une lettre de Voiture (1962), évocation d'une délicate mission d'intermédiaire menée par le poète Voiture, sous Louis XIII. On lui doit également des essais (l‘Existence profonde, 1953 ; les Saisons de l'esprit, 1955).

« Francis Walder: Saint-Germain ou la Négociation (Fiche de lecture) L'auteur Ancien officier supérieur, Francis Walder prit part à divers comités, nationaux et internationaux.

Il transpose sonexpérience de négociateur dans son roman en remontant dans le temps puisqu'il situe le cadre de son oeuvrependant l'époque des guerres de religion et, plus précisément, en 1570, deux ans avant la Saint-Barthélemy, lors dela signature de l'éphémère paix de Saint-Germain.Saint-Germain ou la Négociation met en forme l'expérience universelle du négociateur.

Plus que les faits historiques,cette brève chronique romancée analyse la psychologie du diplomate sans pour autant tomber dans la sécheressede l'abstraction. Résumé de l'oeuvre Un manuel de diplomatieUn matin de février 1591, le narrateur prend la plume pour évoquer des événements révolus.

Il ouvre son récit enémettant des généralités sur l'art complexe de la négociation, qui, comme tout ce qui relève de l'humain, ne sauraitse réduire à une vision simpliste et moraliste.La reine mère recourt, en mars 1570, aux services du narrateur pour mettre fin à la guerre civile qui ensanglante laFrance et elle lui adjoint monsieur de Biron.

L'élégance du capitaine contraste avec l'effacement du diplomatehabitué à agir dans l'ombre.

Mais l'amiral de Coligny refuse d'accepter qu'on soit libre d'être protestant, en idée,sans pouvoir sacrifier au culte.

Le narrateur tempère sa violence en prenant sur lui d'affirmer qu'il s'agit d'unepremière étape, nécessaire à une avancée future probable.Catherine de Médicis excelle à convaincre sans argument, ce qui constitue le propre du gouvernant.

Celui dunégociateur consiste à savoir entrer, en apparence, dans le jeu de l'adversaire et à transiger avec souplesse etimprécision.

La reine veut distinguer le culte privé et le culte public, interdire celui-ci et permettre celui-là.

Maisl'entreprise semble difficile à appliquer et son diplomate finit par lui souffler l'idée de concéder quatre villes auxhuguenots.Le narrateur convainc l'amiral de Coligny que les huguenots ne peuvent jouir d'une totale liberté de culte.

Et il sehâte d'en rester là pour ne pas avoir à céder davantage.

Placé entre deux exigences qu'il flatte également, lenégociateur se sent investi par un sentiment de puissance.

Peu lui importe la gloire, seule subsiste la convictiond'avoir oeuvré dans l'ombre et d'avoir tenu entre ses mains le destin de tout un pays. Les jeux savants des négociateurs Vers le milieu de l'été, une délégation de huguenots s'installe au château de Saint-Germain pour mener à bien lesdébats.

La première tâche du négociateur consiste à éviter que ses deux homologues ne se retranchent sur despositions de principe, trop tranchées.

Monsieur d'Ublé paraît sévère mais il sait imprimer à sa physionomie toutes lesexpressions possibles.

Monsieur de Mélynes semble sévère, maussade, mais sa figure s'illumine parfois d'un tel sourireque, indubitablement, coexistent en lui deux personnages ou davantage encore...Le narrateur veut réduire à trois le nombre de villes accordées aux huguenots.

Voici son plan : il identifie la cité quileur tient le plus à coeur, il la refuse et ne la cédera qu'à la condition qu'ils lui sacrifient une ville.

Pour parvenir àses fins, il n'hésite pas à excéder les limites de son pouvoir.

Les autres le laissent venir.., procédé classique.

Ilscommencent par réclamer La Rochelle, Montauban.

Puis M.

de Mélynes propose Sancerre et M.

d'Ublé Angoulême.Sur ce dernier point, la conversation s'engage et le narrateur prend alors conscience des dissensions qui opposentses adversaires.

Il lui faut diviser pour mieux régner. Trois ou quatre villes? Lors d'une rencontre amicale, il incite M.

d'Ublé à découvrir son opinion sur son collègue qu'il juge ambitieux.

M.

deMélynes aurait embrassé la religion réformée depuis peu pour mieux se pousser à la première place dans son nouveauparti, au grand dam de sa famille.

Cependant, à la critique implicite, formulée à mots couverts mais traduite par lenarrateur, succède très vite l'éloge d'une forte personnalité.., trop brillante, peut-être.

Mis au fait de cet entretienofficieux, M.

de Mélynes flatte son collègue, le plus grand diplomate de son époque, un huguenot de la premièreheure, mais, justement, il laisse entendre que son collègue manque singulièrement de souplesse...

L'affaire semblebien engagée : le narrateur mise sur l'ambition de M.

de Mélynes qui sacrifiera sans doute une ville à son intérêt.Au cours de l'entrevue officielle, le narrateur s'empresse d'accorder Angoulême pour mieux faire monter lesenchères; il sait que Sancerre est acquise, de cœur, aux huguenots.

On se quitte sur l'évocation de trois villesseulement : Montauban, La Rochelle, Sancerre.

C'est alors que, au cours d'une conversation privée, le narrateur sedécouvre de l'amitié pour M.

d'Ublé, homme fort scrupuleux, son inverse exact, à lui qui se plaît à l'abstraction.

Mais il aurait dû se défierdavantage de son penchant pour les liens d'amitié, qu'il ne maîtrisait pas autant qu'il l'imaginait...

Lorsque. »

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