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Allaiter, Ne Pas Allaiter, Le Choix Des Mères

Publié le 20/09/2012

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  Ainsi, les discours de promotion de l’allaitement maternel correspondent le plus souvent à un modèle « savant « d’allaitement. Ils sont donc voués à l’échec auprès de femmes qui ne relèvent pas de ce modèle. 11  De plus, de fait de favoriser l’allaitement chez celles qui désirent allaiter peut conduire insidieusement à des effets pervers, dans la mesure où un discours trop monolithique de promotion de l’allaitement peut s’avérer inadapté auprès de certaines femmes,
et surtout culpabilisant auprès de certaines autres. En effet, de nombreuses mères en viennent vite à se culpabiliser, voire à mettre en doute leurs capacités maternelles, ou pire l’affection qu’elles portent à leur enfant.  Or, cette question, qui ne devrait relever que du choix intime de la femme (ou du couple), a pris depuis quelque temps une dimension sociale importante. Les expertises scientifiques redécouvrant les vertus oubliées du lait maternel ou en découvrant de nouvelles, se sont multipliées. Et les recommandations du corps médical, relayées par les professionnels de la petite enfance, se sont faites plus pressantes, faisant des femmes allaitantes : des « héroïnes de la maternité«.  La formule : « mieux vaut donner un biberon avec plaisir que le sein à contrecœur « serait en passe d’être démodée. Selon un sondage récent de l'Institut des mamans (études et conseils sur les mères et les femmes enceintes), sur 500 futures mamans interrogées, 56% se sentent déjà de meilleures mères car elles ont pris la décision d'allaiter, 16% se sentiraient coupables si elles y renonçaient, et 8% ressentent une pression de la société et de l'entourage pour donner le sein.

« petite enfance, se sont faites plus pressantes, faisant des femmes allaitantes : des « héroïnes de la maternité». La formule : « mieux vaut donner un biberon avec plaisir que le sein à contrecœur » serait en passe d’être démodée.

Selon un sondage récent de l'Institut des mamans (études etconseils sur les mères et les femmes enceintes), sur 500 futures mamans interrogées, 56% se sentent déjà de meilleures mères car elles ont pris la décision d'allaiter, 16% se sentiraientcoupables si elles y renonçaient, et 8% ressentent une pression de la société et de l'entourage pour donner le sein.Ainsi, d’après tout les bienfaits du lait maternel, vantés par des associations très impliquées, comme la Leche League, de nombreuses mères sont influencées, et se laissent convaincre,alors que d’autres, préférant donner le biberon, culpabilisent. Ceci peut avoir des effets néfastes sur le choix plus ou moins influencé de ces mères allaitantes, d’autant plus qu’une étude , réalisée par Michael Kramer, montre que les enfants allaitéspendant six mois seraient mieux protégés contre les infections gastro-intestinales, mais en revanche l'allaitement ne protège pas contre l'asthme et les allergies.  Pourtant, il s’agit d’undes principaux «  arguments de vente  » de l'allaitement au sein...Enfin, l’encouragement à allaiter le plus longtemps possible, par la Leche league, va souvent de pair avec le «  maternage proximal  » (portage à l'africaine et cododo ) peuvent devenirtoxique après le premier anniversaire de l'enfant.Ainsi, certain professionnels et pédopsychiatres, insistent sur le fait de faire attention de ne pas calquer sur un quotidien de mère occidentale, des pratiques artificiellement importées de laculture africaine.

 De plus, ces usages pourraient aussi devenir problématiques si le duo mère-enfant prend la place du couple conjugal. Comme nous avons pu le constater, l’allaitement est une pratique revenue à la mode, soutenue par le gouvernement à différents niveaux, mais également sollicitée par ne nombreuxouvrages et organisations, plus ou moins objectifs. Cela a pu influencer plus ou moins l’augmentation du taux d’allaitement en France, bien que la représentation sociale de cette pratique freine encore certaines mères à allaiter. Ainsi, le choix des femmes de donner le sein ou non, à leur enfant, résulterait de leurs représentations de cette pratique ainsi que de l’influence exercée par les médias et leur entourage. On pourrait alors se demander, si leur choix de ces mères est libre ou contraint ? Et s’il faut allaiter pour être une bonne mère ? BIBLIOGRAPHIE LIBERATION – « Réapprendre l’allaitement » par Kirsten Simondon et Michaël Kramer - 26 décembre 2006.

http://www.liberation.fr/tribune/010170298-reapprendre-l-allaitement LIBERATION – « Ce sacro-sein allaitement » par Rotman Charlotte – 30 Novembre 2006.

http://www.liberation.fr/vous/010167892-ce-sacro-sein-allaitement LA CROIX - « Donner le sein au travail, une pratique en hausse » par Elise Descamps – 14 Octobre 2010.

http://www.la-croix.com/Donner-le-sein-au-travail-une-pratique-en-hausse/article/2442732/4076 LA CROIX – « Allaiter, ne pas allaiter, le choix des mères » par Christine Legrand – 9 Février 2010.

URL : http://www.la-croix.com/Allaiter-ne-pas-allaiter-le-choix-des-meres/parents-enfants/2414159/24296 Dossier CAIRN – « L’allaitement, une norme sociale » par Séverine Gojard - spirale 3/2003, n°27, p.

133-137.

URL : www.cairn.info/revue-spirale-2003-3-page-133.htm. MARIE CLAIRE – « Faut-il allaiter pour être une bonne mère pour allaiter ? » par Corine Goldberger – Octobre 2010, n°698.

http://www.marieclaire.fr/,allaitement-travail,20258,3. »

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