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DIVERSITE CULTURELLE DE LA DISCRIMINATION DES SYMPTOMES I.

Publié le 02/10/2014

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DIVERSITE CULTURELLE DE LA DISCRIMINATION DES SYMPTOMES I. DIFFERENCES DE REACTION SELON LES CULTURES. Cette étude a été menée dans les années 1960, par Irving Zola sur un groupe de «mannequins» d'origine culturelle différente. Il y avait un couple d'origine italienne et un couple d'origine irlandaise. On cherchait à repérer ce qu'il en était ressenti des symptômes temporels selon cette appartenance culturelle. Il a, avec son équipe, assisté à de nombreuses consultations de médecine générale. Il a comparé très précisément l'expression des plaintes dans les couples de mannequins. Pour l'ensemble de ces couples, il avait été posé exactement le même diagnostic, car nous avons en conscience humaine, la bio-médecine. Cette analyse est très fine, elle est d'ailleurs plus quantitative que qualitative et basée sur l'ethnolinguistique. Il compare donc l'expression des plaintes. Les irlandais indiquent plus souvent des localisations détaillées de leurs symptômes et décrivent un dysfonctionnement tout à fait circonscrit. Ils ont tendance à minimiser leurs sources. Les italiens ont des représentations culturelles assez schématiques. Ils se plaignent de symptômes plus nombreux. Cela relève d'ailleurs de l'égocentrisme, syndrome méditerranéen. Ils expriment à la fois leurs symptômes et leur douleur avec plus de force que d'autres systèmes. Dans cette étude, on constate que les américains d'origine italienne se plaignent de symptômes plus nombreux mais aussi plus diffus. Ils insistent sur la douleur ressentie, et ils soulignent que leurs humeurs et leurs relations aux autres sont perturbées. La famille est replacée dans un contexte social, ce qui ne figurait pas dans les relevés faits des modes d'expression des élémentaires. Par exemple, pour un même trouble visuel, à la question: "de quoi souffrez-vous ?", un américain d'origine irlandaise répond: Je ne vois pas pour enfiler une aiguille, ni même pour lire le journal. Un malade d'origine italienne dit: J'ai un mal de tête perpétuel et les yeux qui pleurent. II. DIFFERENCES DE L'INTERET PORTE AUX PARTIES DU CORPS. Les différentes réactions selon les cultures ne concernent pas seulement le style de plainte et la nature de l'angoisse associée à différents symptômes, mais aussi l'intérêt porté à différents organes et différentes parties du corps. Dans les sociétés occidentales et particulièrement en France, "mourir du coeur" est plutôt co...

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