Grand oral du bac : La mort
Publié le 11/11/2018
Extrait du document
Les signes » positifs » de la mort
Le refroidissement cadavérique
• La température du cadavre chute à peu près d'un degré par heure. L'équilibre avec le milieu ambiant est atteint au bout de vingt-quatre heures. Toutefois, divers critères peuvent intervenir dans l'atteinte de cet équilibre de température.
• L'un de ces critères est l’habillement : les vêtements portés par une personne influent sur sa température cutanée. La température ambiante influe aussi sur la durée d'obtention de l'équilibre thermique avec le milieu ambiant : plus la température extérieure est élevée, plus le délai sera court.
• De même, dans le cas où la personne était dans un état fébrile ou en hypothermie (température du corps bien au-dessous de la normale) au moment du décès, l'équilibre sera plus long à se faire.
• Ainsi, des tableaux qui intègrent la température rectale et le poids du défunt ainsi que la température externe servent à déterminer le délai post mortem.
LES MÉTHODES ANCIENNES POUR DÉCELER LA MORT
• La confirmation de l'état de mort d'une personne a été, de tous temps, une préoccupation des hommes - à une époque pas si lointaine, dans certaines régions, les morts étaient enterrés avec une clochette, au cas où ils se « réveilleraient ». Les méthodes utilisées ont évolué au cours des âges, au gré des découvertes scientifiques.
• Une de ces méthodes consistait à enfoncer une aiguille dans le cœur du supposé défunt. Si l'aiguille ne bougeait pas, cela signifiait qu'aucun mouvement cardiaque n’avait lieu. On pouvait par conséquent en déduire que le sujet était mort.
• On pratiquait aussi une artériotomie (incision de l'artère) au niveau de l’artère radiale. Si on ne constatait aucun flux sanguin, c'est que la personne était morte.
• Le test à l'éther consistait à injecter une dose d'éther sous la peau. Si l'éther ne ressortait pas par le trou de l'aiguille, la personne était déclarée décédée.
• Aucune de ces méthodes peu fiables et dangereuses n'est plus utilisée aujourd'hui.
L'ÉTAT DE L'ABSENCE DE VIE
L'état de mort, mêlé depuis toujours au mystère et à la superstition, ne peut être défini biologiquement que par l'absence de vie potentielle. Concrétement, l’absence de vie se caractérise par l'incapacité pour un organisme de synthétiser de nouvelles molécules. La mort se constate par un ensemble de signes cliniques qui s'accompagnent d'informations sur les mécanismes et les causes qui l'ont entraînée.
LA MORT OU LA FIN DE LA VIE
• On s'accorde aujourd'hui à considérer la mort comme l'arrêt des fonctions vitales, après l'avoir longtemps définie comme l'arrêt irréversible de la seule fonction cardio-vasculaire.
• Toutefois, cette définition évolue constamment en fonction des nouvelles avancées médicales qui permettent, par exemple, de maintenir artificiellement certaines fonctions vitales. Ainsi a-t-on jugé nécessaire de faire la distinction entre mort cellulaire, mort de l'organe et mort de l'organisme, notamment pour faciliter la tâche des médecins lors de prélèvements d’organes en vue d'une transplantation.
«
LA
MORT CÉRhRALE
• La notion -plus récente -
de mort cérébrale est liée à la perte
irréversible des fonctions du cerveau,
alors que la notion de mort clinique
ne concernait que l'arrêt irréversible
des fonctions cardio-respiratoires
- du cœur et des poumons.
• Cette nouvelle approche autorise
l'interruption des soins chez des
patients comateux dont le devenir
est irréversiblement compromis
par la destruction extensive
de leur système nerveux central
et dont la « survie » est complètement
dépendante d'appareils qui
se substituent au cerveau pour
permettre notamment la poursuite
de la ventilation et le réchauffement
de l'organisme, comme des
respirateurs artificiels.
• L'éledroencéphalogramme
des personnes en état de mort
cérébrale est uniformément plat.
Une " vie » biologique artificielle
peur être entretenue chez ces
personnes en vue de prélèvement
d'organes à fin de greffes ou
de transplantation.
LA
MORT ADMINISTRATIVE
• La définition officielle de la mort,
en France, est énoncée par la circulaire
du 24 avril 1968 qui prend en compte la
notion, encore récente pour l'époque,
de« mort cérébrale».
Elle évoque
" l'irréversibilité de lésions incompatibles
avec la vie » qui se manifestent par des
" altérations du système nerveux central
dans son ensemble » lorsqu'elles sont
"à caractère destructeur et irrémédiable ».
Certaines méthodes exploratoires sont
exigées pour fonder un tel jugement.
• Ces méthodes sont précisées et
renforcées par le décret et la circulaire
du 2 décembre 1996, « relatifs au constat
de la mort, préalable au prélèvement
d'organes, de tissus et de cellules à des
fins thérapeutiques ou scientifiques »,
qui constitue la règle de droit en vigueur
en matière de diagnostic de la mort.
Le régime simplifié, applicable aux décès
liés à un arrêt cardiorespiratoire, exige
le constat simultané de trois signes
cliniques :absence totale de conscience
et d'activité motrice spontanée ; abolition
de tous les réflexes du tronc cérébral ;
absence totale de ventilation spontanée.
Le régime renforcé s'applique aux
sujets placés en réanimation.
Il exige
le constat supplémentaire de l'inactivité
encéphalique par le moyen de
" deux électroencéphalogrammes nuls
et aréactifs effectués à un intervalle
minimum de quatre heures, réalisés
avec amplification maximale sur
une durée d'enregistrement de trente
minutes et dont le résultat doit être
immédiatement consigné par le
médecin qui en fait l'interprétation >>.
• Alors, le jugement médical, qui
demeure relatif, rejoint la vérité juridique.
LA MORT PHYSIOLOGIQUE
• La mort physiologique, dite aussi
" mort cadavérique», correspond
à la mort du corps au sens physique
du terme.
Le corps meurt, il se refroidit,
il pâlit, il se contracte ou se paralyse
f--------------i pour aboutir à la rigidité cadavérique.
LES GRANDS GROUP ES
DE CAUSES DE DÉCÈS EN FRAN CE
(en 1999, sur une population
de 58 623 000 personnes)
• Maladies de l'appareil
circulatoire 164 919
• Tumeurs
148 584
• Maladies de l'appareil
respiratoire 43 841
• Causes extérieures 43
783
dont Acddents JI 188
Suiddes 10 268
Autres morts
violentes 2 327
• Maladies de l'appareil
digestif 25 511
• Maladies endoctriniennes 17 257
·Maladies du système nerveux 16
868
·Troubles mentaux 15 894
• Mal.
infect ieuses
et parasitaires
7 833
• Maladies du système
génito-urinaire 7 776
• Maladies du système
ostéo-articulaire 2 972
• Maladies du sang
2 926
• Maladies de la peau
2 491
• Anomalies congénitales 1 501
• Causes périnatales 1 362
• Suites de l'accouchement 55
• Causes indéfinies 33 886
• Total
537 459 LA
MORT BIOLOGIQUE
• La mort biologique est définie
par l'explosion des cellules et des tissus
q ui finit par détacher la chair des os.
• Toutefois, la mort biologique n'a pas
toujours lieu et certains phénomènes
restent inexpliqués : ainsi, certains
corps dits " incorruptibles »
ne se désagrègent pas.
LA MORT FONOIONNELLE
• La mort fonctionnelle est la mort
considérée du point de vue des
fonctions de l'organisme.
• Certaines fonctions, comme la
croissance des ongles, des cheveux
et de la barbe, peuvent cesser bien
après la mort cérébrale du sujet.
LES FORMES MÉDICO-LÉGALES
DE LA MORT
• La thanatologie, science de l'étude
médicale de la mort et de ses causes, distingue
généralement la mort
naturelle, la mort suspecte et la mort
violente qu'elle que soit son origine,
accidentelle ou criminelle.
• Le médecin légiste doit constater
la réalité de la mort, la dater et surtout
en trouver les causes.
Pour cela,
il pratique une autopsie avant de
remplir le certificat de décès sur lequel
il cochera la case " obstacle médico
légal »s'il y a lieu.
Dans
ce cas, la mort est en relation
directe avec un traumatisme survenu
involontairement.
Le lien de causalité
entre celui-ci et la mort est évident
et ne demande pas au médecin
d'analyse plus poussée.
• Le suicide est un autre type de mort
classée dans la catégorie des morts
violentes.
Le caractère suicidaire
de la mort ne peut être établi qu'après
une enquête rigoureuse et un examen
soigneux du corps du défunt.
L'enquête
devra s'intéresser aux antécédents
psychiatriques et aux traitements
éventuels que suivait le défunt.
· Enfin, le dernier type de mort
violente est la mort d'origine criminelle,
c'est-à-dire causée par l'intervention
volontaire d'un tiers.
•
Ce peut être une mort accidentelle
dont l'instrument ne suffit pas
à expliquer le décès, comme celui
d'une personne ayant reçu un coup
apparemment superficiel.
• Ce peut aussi être une mort non
accidentelle que rien ne laissait prévoir,
comme celle d'un footballeur
en pleine santé au cours d'un match.
• La personnalité de la victime peut
LA MORT susPECTE expliquer
qu'une mort soit considérée
LA MORT NATURELLE •
Une mort suspecte est le plus souvent comme suspecte.
Si le défunt est
• Les morts naturelles sont souvent
une mort dont on ne parvient pas à un grand délinquant, un homme très
l'issue fatale d'une maladie.
La personne déterminer la cause avec certitude.
fortuné
ou encore un homme politique,
décédée était hospitalisée et son décès f-------------i
on aura tendance à classer cette mort
était prévu, sans autre précision car
dans la catégorie suspecte, afin
la mort est un phénomène imprévisible.
LA MORT VOULUE
de réserver toutes les éventualités.
Il est facile d'identifier ce type de mort.
La très grande majorité des morts
naturelles est due aux maladies.
• Les cancers et les maladies cardiaques
restent les premières causes de mortalité
dans le monde.
Ces maladies sont
notamment à l'origine de plus de
la moitié des décès en Europe.
• Certaines maladies épidémiques
peuvent causer un nombre de décès
énorme.
Les plus importantes touchent
plusieurs pays.
La grande épidémie
de grippe espagnole de 1920
fut la plus mortelle des épidémies.
Elle anéantit en deux ans beaucoup
plus de vies humaines que la guerre
mondiale qui l'avait précédée, faisant
q u elq ue vingt-cinq millions de victimes.
• La pandémie du sida (syndrome
immunodéficitaire acquis), qui touche
le monde entier, est la plus meurtrière
des dernières décennies.
LA MORT VIOLENTE
• La catégorie des morts violentes est
subdivisée en trois groupes distincts.
• Le premier regroupe les morts
dites " accidentelles "- •
Cette catégorie, qui ne présente
encore aucun caractère reconnu,
n'inclut pas seulement le suicide,
qui appartient, en raison des modalités
qu'il emprunte généralement,
à la catégorie des morts violentes.
• Elle concerne les cas de mort induite
par le sujet lui-même, que celui-ci
soit atteint d'une maladie incurable
et douloureuse ou très invalidante
ou qu'il se trouve dans un état
végétatif mais conscient résultat
d'une pathologie ou d'un
traumatisme,
sans espoir raisonnable de retour
à une forme de vie qu'il estime digne.
• La mort est alors l'aboutissement
d'un protocole établi avec un proche
ou avec un membre du corps
médical.
Cela va de la volonté
exprimée par le sujet de ne pas être
réanimé en cas de dépassement d'un
certain stade de coma à la demande,
plus diversement formulée,
d'un geste médical entraînant
une mort douce -généralement
sous la forme d'un empoisonnement
rapide.
Dans le premier cas,
la mort est le résultat d'une démarche
passive -l'abstention de soins -,
dans le second cas elle est
l'aboutissement d'une démarche
active -un geste mortel délibéré.
• Ces pratiques ne sont pas encore
encadrées juridiquement.
Certains
pays, au premier rang desquels se
trouvent les Pays-Bas, se sont dotés
de législations très contraignantes
relatives à la pratique de l'euthanasie,
qui consiste à donner la mort
à un sujet incurable afin d'abréger
ses souffrances ou son agonie,
généralement en l'absence d'une
volonté exprimée par ce sujet
le plus souvent inconscient.
La mort voulue, quant à elle,
demeure une pratique non reconnue.
• En France, le gouvernement
s'apprête à faire adopter un texte
qui « instaurera le droit de mourir
dans la dignité ».
Il a toutefois exclu
de dépénaliser l'euthanasie, car
«cela remettrait en cause l'interdit
du droit de tuer >>.
Le texte ne prendra
pas non plus en compte la volonté
de mourir exprimée par certains
tétraplégiques.
DE
LA MORT AU
" PROCESS US DE MOUR IR»
• Médicalement, le passage de l'état
de vivant à celui de mort n'est plus
considéré comme un « instant >>,
mais comme un« processus>>.
Cette transformation progressive
de la not ion de mort tient au fait
que le seuil constituant le passage
dans l'état définitif irréversible
est très incertain.
• Le besoin de définir précisément
le moment où une personne peut être
déclarée « morte >> et donc de dégager
des critères qui permettent d'étayer
cette affirmation, provient par
conséquent de considérations
totalement extérieures au sujet.
Celles-ci traduisent principalement
des exige nces d'ordre médical
- à partir de quel moment ne tente
t-on plus de réanimer une personne
dans le coma ? à partir de quel moment
peut-on prélever les organes en vue
d'une transpla ntation ou d'une greffe? -
ou d'ordre juridique - à part ir de
quel moment une personne n'est
plus un sujet de droit?
L'ÉTAT DE " GOTH "
• Parmi les nombreuses réflexions
suscitées par le passage de la vie
à la mort, l'une des plus abouties
paraît être celle de Lyall Watson,
né en Afrique du Sud en 1939, qui
a étudié la médecine et les sciences
naturelles, mais aussi l'anthropologie,
l'archéologie et la philosophie.
• Celui-ci a proposé ce nom d'état
de« goth »pour désigner l'état
intermédiaire entre la vie et la mort,
état d'anonymat dans lequel
les cellules ont perdu l'identité de
l'espèce à laquelle elles appartenaient
auparavant, tout en conservant
certaines activités métaboliques
caractéristiques de la vie .
• Ces cellules ne sont plus vraiment
vivantes car démunies des qualités
d'organisation de leur espèce.
Mais elles ne sont pas vraiment
mortes car elles fonctionnent encore.
La mort est donc bien une limite
imprécise et variable..
»
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