Grand oral du bac : La vue
Publié le 12/11/2018
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LA LUMIÈRE
La lumière est une forme d’énergie constituée de particules élémentaires appelées les photons. Les photons se propagent de façon ondulatoire. La lumière se comporte donc, au même titre que les ondes radios, comme une onde électromagnétique et est caractérisée par sa fréquence d'oscillation ou sa longueur d'onde (égale à l'inverse de la fréquence). Plus ure onde électromagnétique a une fréquence élevée (ou une longueur d'onde basse), plus son énergie est importante. L'onde lumineuse se propage dans tout milieu homogène transparent (eau, air, vide...) avec une vitesse maximale dans le vide de 300000 km/s. La lumière naturelle, comme la lumière du Soleil, nous apparaît blanche. En fait, cette lumière est constituée de différentes couleurs
plusieurs sources de lumière parmi lesquelles on distingue les sources primaires et les sources secondaires. Les sources primaires sont des sources qui produisent la lumière par elles-mêmes comme le Soleil, les étoiles, le feu, ou encore les lampes ou les verts luisants. Les sources secondaires sont des objets
qui, lorsqu'ils sont éclairés, renvoient complètement ou en partie la lumière. Cela concerne la Lune ou les planètes mais également tous les objets qui nous entourent et qui n'émettent pas leur propre lumière. Ces objets ne renvoient pas toujours la totalité de la lumière et en absorbent une partie. Un objet donné va absorber certains rayons lumineux de longueur d'onde donnée et réfléchir les autres. Les rayons lumineux réfléchis confèrent à cet objet la couleur que l'on voit. Ainsi, un objet qui nous apparaît blanc renvoie la totalité des rayons lumineux. Par contre, la feuille verte d'un arbre absorbe tous les rayons lumineux sauf les rayons verts. Outre la couleur, la manière dont les rayons sont renvoyés rend compte de la forme, de la texture des objets. L'œil perçoit donc un objet grâce à la lumière que ce dernier réfléchit.
LA RÉTINE SENSIBLE À LA LUMIÈRE
L'œil a une organisation qui s'apparente à celle d’un appareil photographique où la rétine constituerait la pellicule
qui se caractérisent chacune par une longueur d'onde propre. La décomposition de la lumière en ses différents rayons lumineux est observée lors de la formation d'un arc-en-ciel. La lumière est alors réfractée par les gouttes de pluie, ce qui sépare les rayons de longueurs d'ondes différentes. Nous sommes capables de voir les rayonnements situés entre les longueurs d'ondes de 380 (violet) et 780 nanomètres (rouge). Entre ces longueurs d'ondes, on dit que les photons appartiennent au « spectre visible ». En dessous de 380 nanomètres, les ondes sont des ondes ultraviolettes et, au dessus de 780 nanomètres, ce sont des ondes infrarouges. Les ondes ultraviolettes et infrarouges sont également produites par le Soleil mais ne sont pas des ondes visibles par l'œil.
L'UNIVERS DES IMAGES
La vision est probablement le sens dont nous nous servons le plus au quotidien et auquel nous sommes le plus attachés. Nous sommes en effet soumis en permanence, et parfois même de façon inconsciente, à des informations visuelles qui nous permettent d'appréhender notre environnement. Notre système visuel est très efficace et, presque instantanément, nous pouvons voir un objet, définir sa couleur, sa taille, sa texture, reconnaître une personne connue, identifier une émotion sur une simple expression du visage... Pourtant le système visuel a une organisation complexe et les informations visuelles envoyées par l’œil au cerveau demandent un traitement très élaboré pour aboutir à notre perception visuelle.
POURQUOI SOMMES-NOUS CAPABLES DE VOIR ?
Nous sommes tous conscients que ce sont nos yeux qui nous
permettent de voir mais qu'est-ce qui fait que ces organes captent des informations qui nous permettent d'avoir une perception visuelle de notre environnement ? À l'obscurité totale, nous ne voyons rien mais dès que la lumière est présente notre environnement visuel devient très riche. La vision est possible car l'œil est sensible à la lumière.
«
étoile
ne permet pas d'activer les cônes
présents au niveau de la fovéa.
Les
difficultés de discrimination sont
également renforcées par le fait que les
bâtonnets ne permettent pas de voir les
couleurs et effectivement, lorsqu'il fait
sombre, tout apparaît gris.
Lorsque la
luminosité augmente, les bâtonnets
deviennent vite saturés mais les cônes
peuvent être mis en jeu.
Il existe une
zone d'intensités lumineuses qui
correspond au crépuscule où les cônes
et les bâtonnets sont actifs.
À la vision
photonique (du grec phot-: lumière)
c'est-à-dire à la lumière du soleil ou en
éclairage d'intérieur, seuls les cônes
peuvent être activés.
C'est également à
ce niveau d'éclairement que l'acuité
visuelle est la meilleure.
Les cônes
peuvent répondre à des luminosités
très élevées et ne sont jamais saturés
lorsque la luminosité augmente.
La
gamme de luminosités à laquelle le
système visuel peut répondre est donc
très large.
Néanmoins, à des
luminosités très élevées, il existe des
risques de lésion de la rétine.
Il est en
effet très risqué pour la rétine de
regarder directement le soleil.
Les ajustements de la taille de la
pupille, c'est-à-dire l'ouverture de
l'iris (partie
colorée de l'œil),
permettent
d'adapter la
quantité de
lumière entrant
dans l'œil (à
l'image du
diaphragme de
l'appareil
photographique).
À l'obscurité, la
pupille s'élargit pour laisser entrer un
maximum de lumière.
À de fortes
luminosité, elle se rétrécit pour limiter
la quantité de lumière qui entre
dans l'œil.
LA VISION DES COULEURS
Une autre propriété des cônes par
rapport aux bâtonnets est qu'ils
permettent la détection des couleurs.
Cette propriété vient du fait qu'il existe
en fait trois types de cônes qui
présentent une sensibilité particulière
à certaines longueurs d'ondes
lumineuses.
Ils sont en effet plus
sensibles, et sont donc activés
préférentiellement, aux longueurs
d'ondes du spectre lumineux situées
au niveau des couleurs bleue (419
nanomètres), verte (531 nanomètres)
et rouge (559 nanomètres).
On parle
de cônes " bleus », "verts » et
« rouges ».
Cette propriété des cônes
nous permet de percevoir 210 couleurs
différentes avec toutes leurs nuances.
Néanmoins, les mécanismes qui sous
tendent la perception des couleurs ne
sont pas bien connus.
La vision
normale est dite trichromatique et les
personnes dont la vision des couleurs
est normale sont appelés tri chromates.
8 % des hommes et 0,5 % des femmes
ont une vision des couleurs plus limitées
et ne perçoivent que deux
couleurs : le vert et le bleu ou le bleu et
le rouge.
Ces personnes sont dites
dichromates ou plus couramment
daltoniennes.
Ce défaut de vision a une
origine génétique et est lié à l'absence
de cônes sensibles à la troisième
couleur.
D'autres personnes sont dites
trichromates anormaux car bien qu'ils
soient capables de voir les trois
couleurs, ils ont besoin d'un peu plus
de bleu, de vert ou de rouge pour
percevoir toutes les couleurs de leur
environnement.
La vision des couleurs apporte une
dimension perceptible supplémentaire
qui nous aide à différencier des objets,
à discriminer des détails et, d'un point
de vue esthétique, rend plus agréable
notre environnement.
Elle n'est
cependant pas indispensable à la
perception de ce qui nous entoure.
Nous sommes en effet tout à fait fort
pouvoir réfractif, c'est-à-dire qu'elle
permet de concentrer l'image de l'objet
sur la rétine comme peut le faire une
loupe avec les rayons du soleil.
Le cristallin se situe quant à lui à
l'intérieur de
l'œil en arrière de
l'iris.
De la forme
d'une lentille,
il présente lui
aussi un fort
pouvoir réfractif.
Le cristallin est, de
plus, entouré d'un
muscle qui lui
permet de se déformer et ainsi modifier
son pouvoir réfractif.
En fonction de la
distance de l'objet, le cristallin se
déforme ce qui permet que l'image
projetée sur la rétine soit toujours
nette.
Pour voir les objets lointains, le
cristallin prend une forme fine et
aplatie ce qui lui donne un pouvoir de
réfraction faible.
À l'inverse, pour voir
des objets proches, le cristallin
s'épaissit et s'arrondit ce qui augmente
son pouvoir de réfraction.
On parle de
l'accommodation.
capable de percevoir des détails très
Les problèmes de vue liés à une
fins dans un film en noir et blanc.
Notre mauvaise projection de l'image sur la
vision repose principalement sur la rétine
sont très courants dans la
détection de variation d'intensités population.
L'astigmatisme, par
lumineuses, autrement dit le contraste,
exemple, est lié à un défaut congénital
dans notre environnement visuel.
La de courbure de la cornée.
D'autre part,
façon dont la lumière est réfléchie par
avec l'âge, le cristallin perd de son
les objets du fait de leur matière, de élasticité et donc de sa capacité
leur texture, produit des contrastes de d'accommodation, les personnes
luminance, des ombres qui nous développent
alors une presbytie.
Ces
permettent de déceler les détails de
ces objets.
Les contrastes de luminance
sont perçus au niveau de la rétine.
Cette perception des contrastes dans
la rétine implique que les informations
captées par les photorécepteurs
subissent une première étape de
traitement dès le niveau de la rétine
et avant d'être envoyées au cerveau.
Ceci reflète l'organisation complexe
de la rétine.
L'ACUITÉ
VISUELLE
ET L'ACCOMODATION
Lorsque les yeux et la tête sont fixes, le
champ visuel, c'est-à-dire l'espace
périphérique vu par les deux yeux,
atteint un angle de 180° dans l'axe
horizontal et 130° dans l'axe vertical troubles
peuvent néanmoins être
facilement corrigés en portant des
lentilles ou des verres correcteurs qui
présentent un pouvoir réfractif
compensant celui de l'œil défaillant.
LES MOUVEMENTS DES YEUX
Les yeux sont mobiles.
Les six muscles
oculaires permettent d'orienter les yeux
dans toutes les directions.
La mobilité
des yeux permet de bénéficier d'un
plus large champ visuel mais offre
également d'autres avantages à notre
perception visuel.
On distingue
différents types de mouvements
oculaires : les mouvements de
poursuite et les saccades oculaires.
La poursuite est mise en jeu lorsque
l'on suit du regard quelqu'un qui se
{60° en haut et 70° en bas).
Notre déplace.
Dans ce cas, le regard est fixé
champ visuel est donc très vaste.
Les sur
cette personne et, comme
images, pour être perçues de façon
" aimanté », se déplace en même
nette, doivent être focalisées sur la
temps qu'elle.
Le déplacement des yeux
rétine.
Nous sommes de plus capables
est continu comme le déplacement de
de voir nettement et de façon
cette personne.
Ce phénomène est
successive deux objets situés à également
observé lorsque l'on se
différentes distances de nous.
Pour que déplace en voiture et que l'on regarde
la projection d'une image d'un objet sur les arbres qui défilent sur le bord de la
la rétine soit toujours nette quelle que
route.
Notre regard suit chaque arbre
soit sa distance, l'œil fait une sorte de
jusqu'à l'extrémité du champ visuel puis
« mise au point».
Cette « mise au revient pour fixer l'arbre suivant.
Or,
point » est permise par la cornée et le effectuer
un déplacement continu des
cristallin.
La cornée est une membrane
yeux n'est possible que dans les
solide et transparente qui se situe à la conditions où l'on a une cible en
surface de l'œil et au travers de laquelle mouvement à fixer.
Lorsque l'on essaie
la lumière entre à l'intérieur de l'œil.
de"
mimer» ce mouvement alors qu'il
Bombée en surface, elle possède un
n'y a pas de cible à fixer, le mouvement n'est
pas continu mais est constitué de
petits mouvements rapides des yeux.
Ces petits mouvements sont les
saccades oculaires.
Ils sont très rapides
(5" en 0,03 seconde) et constituent la
majorité des mouvements oculaires.
Nous sommes en fait constamment en
train de faire des saccades oculaires et
souvent sans nous en rendre compte.
Les saccades permettent de focaliser
sur la fovéa les détails de notre
environnement visuel en faisant des
sortes de « sauts » du regard d'un détail
au suivant.
Par exemple, lorsque nous
lisons, nous faisons des saccades après
chaque mot, voire tous les deux mots.
Malgré ces " sauts » du regard, notre
perception est continue.
Les mouvements des yeux permettent
également de stabiliser les images sur
la rétine.
En elfe� lorsque l'on se
déplace, qu'on court ou même lorsque
l'on croit être immobile notre tête
bouge.
Pourtant, lorsque l'on court, ce
que l'on voit ne ressemble
heureusement pas à une scène tournée
caméra à l'épaule que l'on regarderait
sur un écran.
Les centres de l'équilibre
situés dans l'oreille interne ainsi que
des capteurs sensoriels placés au
niveau du cou informent le cerveau des
mouvements de la tête.
Le cerveau va
commander en retour un mouvement
compensatoire des yeux de même
amplitude mais de direction opposée
au mouvement de la tête.
Le regard et,
de ce fait.
les images projetées sur la
rétine sont ainsi stabilisés.
Tout en
courant, nous pouvons ainsi suivre du
regard quelqu'un ou quelque chose, ou
s'intéresser à des détails visuels de
notre environnement.
LA PER CEPTION DE
LA PROFONDEUR
Nous ne voyons pas avec un seul œil
mais avec deux yeux.
La vision
binoculaire rend notre champ visuel
beaucoup plus large que si nous
n'avions qu'un seul œil.
D'autre part,
contrairement à certains animaux qui
ont des yeux situés latéralement, nos
deux yeux sont situés sur la face et
les axes des yeux sont légèrement
convergents.
Cette disposition
confère une perspective un peu
différente entre les deux yeux et nous
permet de percevoir la profondeur.
Considérons deux objets proches l'un
de l'autre mais situés à des distances
différentes de nous.
En vision
binoculaire, les deux objets
apparaissent clairement à des distances
différentes.
Par contre, si on regarde
ces objets avec un seul œil, la
différence de distance est bien moins
évidente.
De plus, si l'on regarde ces
objets successiv�ment avec un œil puis
l'autre, on se rend compte que le
décalage entre les deux objets n'est pas
perçu de la même façon par les deux
yeux.
Avec l'un des yeux, les objets
semblent plus proches qu'avec l'autre.
Cette différence de perception entre les
deux yeux ne donne pourtant pas d'image
aberrante en vision binoculaire
car le cerveau reconstitue une image
correcte.
En même temps, le cerveau
extrait la notion de profondeur à partir
des données " non concordantes »
fournies par les deux yeux.
TRAITEMENT DES
INFORMATIONS PAR LE CERVEAU
Les informations visuelles captées par
les rétines sont transmises, via les nerfs
optiques, au cerveau.
Ces informations
sont très fragmentaires.
Elles
concernent en effet des couleurs,
des luminosités, des contrastes, des
profondeurs.
Le cerveau doit
interpré ter ces données pour obtenir
une perception visuelle globale de
l'environnement.
Cette interprétation
est très dépendante de l'expérience et
fait intervenir une trentaine de régions
cérébrales qui intègrent petit à petit
des informations de plus en plus
complexes.
Dans un premier temps, les
informat ions visuelles sont envoyées
dans une région cérébrale, dite visuelle
primaire, qui effectue un premier
niveau de traitement.
Elles rejoignent
ensuite des régions, dites associatives,
qui assurent un traitement plus global
de l'information en intégrant
progressivement des signaux en
provenance d'autres modalités (la
mémoire, les émotions, d'autres
informat ions sensorielles, etc.).
Par
exemple, certaines de ces régions
associatives permettent d'identifier, de
mettre un nom sur un objet ou une
personne vus.
D'autres régions
permettent de situer cet objet ou cette
personne dans l'espace visuel et
seraient impliquées dans le
développement d'une action en
réponse à l'information visuelle (saisir
l'objet, par exemple).
Les illusions
d'optique montrent qu'il arrive
également au cerveau de mal
interpréter les choses.
La vision ne se
limite donc pas à ce que l'œil capte.
Les
lésions cérébrales au niveau des circuits
visuels illustrent bien la complexité de
la vision.
Ainsi, certaines personnes qui
souffrent de prosopagnosie ont une
difficulté à reconnaître les personnes
familières par leur visage alors que
le reste de leur vision est normal et
qu'ils sont capables de reconnaître
ces personnes par leur voix ou par
d'autres repères.
Les informations provenant de la rétine
sont également traitées par d'autres
régions cérébrales.
Ces régions
cérébrales sont impliquées dans un
décryptage différent des informations
visuelles.
En effet, certaines de ces
régions permettent, en fonction de
l'intensité lumineuse, de contrôler le
réflexe d'élargissement ou de
rétrécissement de la pupille en agissant
sur les muscles constricteurs de l'iris.
D'autres régions contrôlent le rythme
de veille-sommeil en détectant les
variations du jour et de la nuit ou
permettent d'assurer la coordination
des mouvements des yeux et de la tête..
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