Devoir de Philosophie

Infirmité motrice d'origine cérébrale

Publié le 23/05/2011

Extrait du document

 

[?] Qu'est-ce que c'est ?

Les infirmités motrices cérébrales (IMC) représentent des états pathologiques, non évolutifs, caractérisés par des paralysies, une incoordination des mouvements et d'autres troubles moteurs. Il n'y a pas de trouble de la personnalité.

L'infirmité motrice d'origine cérébrale (IMOC) comporte des troubles sensoriels (visuels, auditif) et l'atteinte des fonctions supérieures (langage, spatialisation, gnosies).

La fréquence moyenne est de 2 à 4 I.M.C. pour 1000 naissances vivantes. La prématurité et la souffrance cérébrale néonatale sont les principales causes d'IMC.

On désigne sous le terme de souffrance cérébrale néonatale, les lésions neurologiques de la période néonatale, sous tendues par un mécanisme de souffrance foetale aiguë. Les malformations, les atteintes neurologiques de causes infectieuses ou métaboliques sont exclues de ce cadre. La souffrance cérébrale néonatale est observée chez le nouveau-né chaque fois que les cellules cérébrales sont privées d'oxygène : c'est l'anoxie néonatale. 

« collapsus cardiovasculaire, d'une malformation cardiaque ou pulmonaire, mort subite inexpliquée du nourrissonrécupérée, état de mal convulsif, arrêt cardiaque, encéphalite etc., toutes circonstances qui entraînent la baisse oul'arrêt prolongé de la vascularisation du cerveau.

[?] Les signes de la maladie Les troubles moteurs élémentaires sont liés aux lésions cérébrales qui perturbent les ajustements précis entremuscles agonistes, antagonistes et synergiques.

Chez l'enfant normal, ces ajustements inconscients règlent laposture et le mouvement volontaire. Les symptômes sont nombreux chez le nouveau-né. Les troubles de la conscience sont constants depuis la somnolence jusqu'au coma profond.

Les réflexes archaïquessont abolis ou incomplets.

Les troubles du tonus comportent une hypotonie globale avec aréactivité entrecoupéed'accès d'hypertonie trémulante. Une hyperexcitabilité neuromusculaire, un cri aigu "neurologique", des convulsions, des paralysies, des troubles de lasuccion et de la déglutition, des mouvements anormaux des globes oculaires et de mâchonnement automatiquecomplètent le tableau neurologique.

Une instabilité thermique, des troubles du rythme cardiaque, des apnées aveccyanose, des crises vasomotrices achèvent de caractériser l'état de souffrance cérébrale néonatale. Parmi les examens complémentaires utiles, l'électroencéphalogramme a surtout un intérêt pronostique.

Latomodensitométrie cérébrale (scanner) permet d'apprécier les dégâts anatomiques lorsqu'ils sont visibles. saint-Anne Dargassies distingue 3 périodes où le diagnostic d'abord soupçonné, se confirme puis devient évident. - A la période d'alarme (0 à 3 mois), les signes de suspicion sont l'irritabilité avec trémulations spontanées ouprovoquées, l'excitabilité avec sursauts et secousses, un tonus actif intense, un défaut de la statique de la tête,une mauvaise synergie tête-yeux avec l'absence de poursuite oculaire, un retard d'apparition des jeux de mains, unstrabisme persistant, des troubles du sommeil, une hypo-acousie. - La période d'orientation (4 à 8 mois) se caractérise par la raideur des membres inférieurs, une hypotonie axiale, lerejet de la tête en arrière, des anomalies de la préhension absente ou lente, des mains souvent fermées, une lenteurpsychique. - La période de certitude débute à 8 mois ; les signes cités sont évidents.

L'absence de pince digitale est frappantele nourrisson est incapable de prendre un objet entre pouce et index.

La recherche du signe du "parachute" se soldepar un échec : normalement, à cet âge, lorsqu'on plie vers l'avant le tronc du nourrisson, celui-ci écarte les brasdevant lui comme pour se protéger.

L'absence de ce réflexe, l'apparition des mouvements anormaux confirment lediagnostic.

[?] Evolution de la maladie L'anoxie cérébrale néonatale est grave.

La mortalité précoce est élevée et les séquelles neuro-psychiques sont àcraindre surtout lorsque l'anoxie a été précoce et durable. Le pronostic est néanmoins difficile à porter en période néonatale. Les enfants ayant présenté une souffrance cérébrale néonatale constituent incontestablement un groupe à risqueneurologique élevé.

Ils justifient donc une surveillance médicale attentive et régulière dans le but de dépisterprécocement les handicaps intellectuels, moteurs, sensoriels etc.

afin de débuter le plus tôt possible la rééducationappropriée. Quelques critères de pronostic sont à connaître.

On estime que lorsqu'un enfant ayant présenté une souffrancefoetale aiguë est capable de boire seul au biberon la moitié de sa ration au 8° jour, la probabilité de séquellesultérieures est très faible sinon nulle.

La constatation des séquelles neurologiques se fait en règle avant le 9° moisde l'enfant (âge corrigé).

Après cet âge, leur apparition chez un nourrisson normal jusque là, est exceptionnelle. Ces séquelles sont variables : La spasticité se caractérise par des contractures musculaires puis des rétractions musculo-tendineusesresponsables d'attitude en flexion. L'athétose se traduit par des mouvements lents involontaires qui témoignent de brusques décharges motricesincoordonnées. L'ataxie est un trouble de l'équilibre qui s'accompagne de tremblements exagérés par le moindre mouvement. Les troubles du tonus sont variables : hypo ou hypertonie. La topographie des paralysies permet de définir la monoplégie, la paraplégie, l'hémiplégie, la triplégie, la tétraplégie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles