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Médecine: La phytothérapie

Publié le 22/02/2012

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On désigne par phytothérapie, ou médecine par les plantes, l'utilisation des plantes pour traiter les affections. Méthode curative très ancienne, elle a constitué pendant des siècles le principal moyen de lutte contre les maladies. Depuis quelques années, la phytothérapie est redevenue une alternative thérapeutique à la médecine classique. La pharmacopée distingue entre autre les antispasmodiques, les épuratifs, les diurétiques, les purgatifs, les vermifuges, les toniques, les sédatifs et les analgésiques. Une même plante peut agir à la fois sur le système digestif et sur l'appareil respiratoire ou cardio-vasculaire. L'homme a toujours utilisé les plantes pour se soigner, et dès qu'il a su écrire, il a consigné leurs propriétés curatives dans des livres appelés "herbiers". Le plus ancien a été rédigé il y a presque 5000 ans par l'empereur chinois Chi'en Nung (ou sous ses auspices). Il s'intitule Pen Tsao et contient des descriptions de plus de trois cents plantes médicinales. Bien que le texte ait disparu, nous en connaissons l'existence par des références contenues dans d'autres ouvrages. Vers 2000 av. J.-C., les Égyptiens connaissaient déjà les vertus thérapeutiques des herbes, qu'ils utilisaient notamment dans leurs huiles embaumantes. Les Grecs et les Romains ont repris quelques-unes de leurs techniques et en ont créées de nouvelles. Nous connaissons leurs études d'après les textes d'Hippocrate (qui a répertorié les vertus médicinales de plus de trois cents plantes) datant du Ve siècle av. J.-C., d'après le De muteria medica ( Sur la matière médicale ) du Ier siècle apr. J.-C., écrit par le médecin et botaniste grec Dioscoride et d'après les trente-sept volumes consacrés par Pline l'Ancien (23 - 79 apr. J.-C.) à une Naturalis Historia .

« pour soulager la migraine. La pervenche de Madagascar ( Vinca rosea ) contient des alcaloïdes efficaces contre la maladie de Hodgkin et une leucémie spécifique aux enfants. La digitale pourprée ( Digitalis purpurea ), dite gant de Notre-Dame ou queue-de-loup, est une herbacée vénéneuse dont on tire un poison violent, la digitaline, qui, administré sur ordonnance médicale, traite les affections cardiaques.

Ses feuilles ont, eneffet, des vertus cardiotoniques. Le pavot, du genre Papaver , contient de l'opium, un narcotique composé de nombreux alcaloïdes, dont la codéïne, la thébaïne et la morphine, un puissant analgésique (c'est-à-dire qui stoppe la douleur), dont est tirée l'héroïne. Les plantes de la famille des Solonacées (comme la mandragore, par exemple) fournissent la scopolamine, un alcaloïde voisin del'atropine, utilisé comme hypnotique et antispasmodique en cas de contractions gastro-intestinales. L'alcaloïde principal de la feuille de la coca ( Erythroxylon coca ) est la cocaïne que l'on utilise en médecine comme stimulant et excitant mais aussi comme analgésique (c'est-à-dire qui diminue ou supprime la douleur).

C'est également une drogue considéréecomme dure. Diverses plantes du genre Strychnos contiennent du curare.

Les Indiens d'Amérique du Sud enduisaient les pointes de leurs flèches de cet alcaloïde afin de paralyser leurs proies.

En thérapeutique, le curare sert désormais d'anesthésiant lors desinterventions chirurgicales. L'herboristerie moderne Un herboriste utilise de préférence la plante entière ou un, voire plusieurs de ses constituants (la tige, la fleur, les racines ou lesfeuilles).

Quelques remèdes nous sont familiers et peuvent s'appliquer sans aucune préparation.

Par exemple, sucer des clous degirofle soulage le mal de dents et frotter des feuilles de patience ( Rumex ) apaise les démangeaisons provoquées par les orties ( Urtica ). Les tisanes de houblon, de salsepareille ou d'ortie prises à jeun soulagent l'eczéma ; le bulbe de la colchique contient la colchinine,très active au début des crises de goutte ; les graines de la primevère ( nothera ) sont efficaces contre la polyarthrite et les maladies cardio-vasculaires ; l'ail ( Allium sativum ) fait baisser le taux de cholestérol, épaissit le sang et constitue un antibiotique léger ; la racine de valériane ( Valeriana officinalis ), efficace contre l'insomnie, possède une léger effet tranquillisant et agit sur le système nerveux central.

Les herboristes peuvent également prescrire divers thés que l'on prépare en faisant infuser des fleursou des feuilles dans l'eau bouillante.

Le thé à la menthe, par exemple, soulage des indigestions et des gaz, alors que le thé auxfleurs de camomille est efficace contre les crampes d'estomac et apaise les ulcères douloureux. En France, le métier d'herboriste est réglementé depuis le Consulat (loi du 21 germinal an XI) par l'attribution d'un certificatd'aptitude national.

Cependant, aucun diplôme d'herboriste n'a été délivré depuis 1941.

Les prescriptions sont faites par lesmédecins et les préparations exécutées par les pharmaciens.

En effet, les herboristes délivrent uniquement des herbes sèches.Selon un décret du 15 juin 1949, vingt-neuf plantes médicinales peuvent, en outre, être commercialisées en vente libre, c'est-à-dire hors des pharmacies.. »

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