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Médecine: Tabac et tabagisme

Publié le 22/02/2012

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Plante annuelle de la famille des solanacées, le tabac se fume, se chique ou se prise au fil des siècles et des modes. Mais sa consommation entraîne une accoutumance : le tabagisme est devenu un phénomène de société, mettant en danger non seulement la santé des fumeurs, mais aussi celle des non-fumeurs soumis à un tabagisme passif. Considéré comme une plante médicinale jusqu'au début du XIX e siècle, le tabac est au centre d'une véritable guerre civique à la fin du XX e siècle : les militants antitabac se rebellent en déposant des plaintes, les fumeurs revendiquent leur liberté individuelle, les rapports médicaux les plus alarmants se multiplient et l'État essaie de légiférer tout en restant bénéficiaire d'un vaste commerce.

« ont librement accès à tous les marchés.

En 1980, le SEITA se transforme en Société nationale d'exploitation des tabacs et desallumettes, la SEITA.

Privatisée en 1995, la SEITA a accéléré sa mutation, en fusionnant avec l'espagnol Tabacalera.

DevenueAltadis, la nouvelle entité est troisième en Europe sur le marché des cigarettes et leader mondial du cigare.

Le désengagementtotal de l'Etat français de son capital devrait donner toute leur légitimité aux politiques de lutte contre le tabagisme. Si la France a longtemps cultivé du tabac, sa production est devenue très marginale : 26 000 tonnes par an pour 7 250 000tonnes produites dans le monde.

Elle occupe le 28e rang mondial, loin derrière les États-Unis (710 000 t), l'Inde (525 000 t) et leBrésil (471 000 t).

En Europe, elle est devancée par la Grèce (129 000 t), l'Italie (132 000 t) et l'Espagne (40 000 t). Les cigarettes les plus vendues au monde sont les Marlboro, avec 420 milliards d'unités par an.

Le cow-boy emblématique decette marque américaine est mort d'un cancer du poumon. Les habitudes des amateurs de tabac ont considérablement évolué au cours des siècles : au XIX e siècle, il se consommait en France 1 400 tonnes de tabac à chiquer et 8 000 tonnes de tabac à priser ; à la fin du XX e siècle, ces chiffres sont portés respectivement à 55 et à 450 tonnes (soit 84 milliards de cigarettes vendues en 1998). La contrebande qui fournit principalement les marchés noirs des pays de l'Europe de l'Est, de l'Italie et de l'Espagne représenteenviron 720000 cartouches de cigarettes par an et 40 000 boîtes ou paquets de tabac pour la pipe ou la cigarette à rouler.Toutes les grandes marques sont victimes de ces pratiques. Le tabac et la santé Le tabagisme est responsable aujourd'hui de 3 millions de décès par an dans le monde, dont 60000 en France ; ce chiffre devraittripler d'ici 2020 d'après les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La fumée de cigarette contientquatre mille substances dont certaines, comme la nicotine, les goudrons et le monoxyde de carbone, sont particulièrementdangereuses. Les goudrons sont les principaux responsables des cancers du fumeur : cancer du poumon, le plus fréquent, mais aussi cancersde la bouche, du larynx et de l'oesophage, de la vessie.

Ces cancers apparaissent après une vingtaine d'années de consommationintensive de tabac, et il est prouvé que plus on fume tôt, plus le risque est grand.

La nicotine et le monoxyde de carboneprovoquent des maladies cardio-vasculaires comme l'angine de poitrine, l'infarctus du myocarde, les artères bouchées.

La prised'une pilule contraceptive en même temps qu'une consommation régulière de tabac augmente le risque cardiaque chez la femme.Les autres affections liées au tabac sont d'ordre respiratoire (bronchite chronique) ou gastrique (ulcère).

De plus, la nicotineentraîne dépendance et accoutumance : inhalée, elle passe rapidement dans le sang et agit sur le système nerveux, soit comme unsédatif, soit comme un stimulant.

C'est à cause d'elle qu'arrêter de fumer n'est pas chose facile. Les gros fumeurs ne sont pas seuls exposés aux maladies liées au tabagisme, et la "fumée des autres" dépasse la simple gêne dunon-fumeur.

Un rapport présenté en 1997 à l'Académie de médecine par le professeur Maurice Tubiana démontre que letabagisme passif augmente en moyenne de 35% le risque de cancer du poumon chez le conjoint non-fumeur par rapport à celuid'un couple totalement non-fumeur, et qu'il est aussi à l'origine d'un plus grand nombre encore de maladies cardio-vasculaires.Plus graves sont les effets sur le foetus et le nourrisson.

Les femmes qui fument pendant leur grossesse mettent au monde desenfants souvent plus petits que la normale et, donc, plus fragiles ; de plus, il existerait un lien entre tabagisme maternel et mortsubite du nourrisson.

Très sensibles à la fumée du tabac, les enfants qui évoluent dans un environnement de fumeurs sont plussujets aux bronchites, rhino-pharyngites et otites que les autres. Lutte antitabac La Journée mondiale sans tabac, organisée en 1988 par l'OMS et reprise chaque année, connaît un succès grandissant.

Même sila reine britannique Victoria interdisait déjà à ses ministres l'usage du tabac, c'est aux États-Unis que le combat a vraimentcommencé, où la lutte antitabac est un théâtre d'affrontements à la fois médiatiques et juridiques.

Dès 1950, des chercheursanglo-saxons ont prouvé le rôle du tabac dans les cancers du poumon.

En 1964, le département américain de la Santé conclutque fumer provoque notamment le cancer.

Les fabricants de cigarettes, particulièrement puissants aux États-Unis, s'obstinent ànier ce fait.

Au milieu des années 1960, les premiers avertissements contre la nuisance du tabac apparaissent sur les paquets decigarettes ; en 1971, la publicité pour le tabac est interdite à la télévision ; en 1977, la ville de Berkeley impose des zones nonfumeurs dans les restaurants ; en 1983, le Congrès vote la première loi antitabac. Devant l'obstination des fabricants de cigarettes à refuser de reconnaître les effets nocifs de leurs produits, les pouvoirs publics. »

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