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COMMENT FAIRE... LE COMMENTAIRE DE DOCUMENT

Publié le 02/08/2014

Extrait du document

 

Cette épreuve délicate suppose un entraînement régulier, qui ne peut s'acquérir qu'avec l'aide du professeur. Cependant, aux exemples contenus dans cet ouvrage, nous joignons des conseils de portée générale, qu'il importe de garder bien présents à l'esprit. Ils valent surtout pour les textes, mais sont aussi applicables aux cartes, tableaux statistiques, diagrammes, etc.

Tout d'abord une règle d'or : le document doit être étudié pour lui-même et en lui-même. En aucun cas, il ne doit servir de prétexte pour introduire une question de cours sur un sujet voisin ou parallèle. Une telle dérobade ne pardonnerait pas. Cela veut dire que vous devez lire (ou regarder) le document longuement, calmement et sans idée préconçue, avant de vous embarquer dans un projet de commen¬taire. Ce préalable étant supposé admis, on peut envisager trois parties : une introduction et une conclusion (très brèves l'une et l'autre), encadrant un développement aussi riche que possible.

I. L'introduction

Elle se borne à situer le document :

en quoi consiste-t-il ? (fragment de texte historique, de mémoires, article de presse, courbe ou graphique, etc.);

qui est l'auteur? (connu ou non, ancien ou contemporain, témoin direct ou non des faits relatés, objectif ou suspect de partialité);

quelles sont les circonstances? (document pris sur le vif, relation officielle, réflexion d'historien ou de militant, plaidoyer pour ou contre quelqu'un).

Une fois ce cadre légèrement tracé, il n'est pas inutile de dégager en quelques mots le contenu du document (que nous apporte-t-il?) et les problèmes qu'il pose (quel parti pourrons-nous en tirer éven¬tuellement?)

« Il.

Le commentaire proprement dit C'est naturellement la partie la plus difficile, car elle fait appel simul­ tanément à un double effort d'analyse et de synthèse.

1) Le travail d'analyse peut se résumer par la maxime : coller au texte (ou au document) sans le paraphraser.

C'est-à-dire faire un sort à tout ce que contient la phrase ou la figure, mais bien se garder d'une répétition aussi stérile que monotone.

Pour cela, une triple préoccupation doit accompagner votre lecture : -remembrer le document, c'est-à-dire reconnaitre la suite des idées, un peu comme vous suivriez un sentier où chaque notion nouvelle permet un pas en avant.

Vous distinguerez de même les zones principales d'une carte, les sommets et les creux d'une courbe; - expllquer le document, c'est-à-dire les termes et expressions ambigus, les noms propres, les allusions voilées que vous pouvez rencontrer; - éclairer le document, c'est-à-dire, une fois le sens littéral établi, fournir les rapprochements avec l'histoire générale (ou l'économie ou la statistique), apporter les brefs compléments d'information capables d'écarter tout contresens.

Rappelons que ce travail doit être accompli au ras du texte, et presque au mot à mot.

2) Le travail de synthèse doit se superposer à l'analyse; en effet, un commentaire qui resterait d'un bout à l'autre à ras de terre serait ennuyeux et peu instructif.

Il faudra donc de temps en temps inter­ rompre l'analyse pour dresser un bilan partiel et provisoire de l'acquis, toujours très brièvement.

Le nombre de ces pauses varie selon le document , car naturellement elles doivent correspondre aux arti­ culations de ce dernier.

Les paragraphes et alinéas, s'il s'agit d'un texte, peuvent fournir une indication, mais 1:essentiel est de dégager la charpente profonde du récit ou de la pensée.

Il se peut qu'un document ne progresse pas, accumulant les redites ou tournant en rond.

La tâche du commentateur est alors d'attirer l'attention sur ce fait, hautement révélateur en lui-même (voyez par exemple le texte de Hitler sur le racisme, où la pensée ne che­ mine pas, mais où se dévoile l'obsession) .

Ill.

La conclusion Aussi brève que l' introduction , elle vous invite à une double démarche: - un bilan global : voici ce que nous apprend le document , une fois restructuré, expliqué et commenté dans le détail; - un jugement critique : le document est (ou n'est pas) intéressant, original, sincère, révélateur.

C'est un jugement d'historien que l'on attend, bien plus qu'une impression subjective (et respectable) de sympathie ou d'antipathie personnelle.

Il n'est cependant pas interdit de remarquer l'agrément ou la vivacité d'un texte, l'élo­ quence d'une carte , voire la netteté d'un diagramme.

5. »

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