Lysistrata

Lysistrata (Lysistratè). Comédie grecque d’Aristophane, produite au printemps de 411 av. J.-C. (probablement aux Lénéennes plutôt qu’aux Diony-sies ; on ne sait si cette pièce emporta le premier prix). C’était pour Athènes un moment de crise: l’expédition de Sicile s’était achevée par un désastre en 413 av. J.-C. (voir Péloponnèse, guerre du), une grande partie de son empire s’était révoltée, et son ennemie, Sparte, venait de conclure une alliance avantageuse avec le satrape perse Tissaphemès. Pourtant, bien qu’Athènes fut sérieusement affaiblie, il n’y avait pas de danger immédiat d’effondrement; pour le moment elle pouvait tenir. La pièce exprime un désir naturel de paix, dans la mesure où on peut l’obtenir par un compromis,

sans mettre Athènes en danger. Elle ne comprend pas de parabase, et en cela marque le début d’une transformation formelle de l’Ancienne Comédie (voir

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COMÉDIE 1, 3, IV et 5).

Les hommes n’ayant pas réussi à mettre fin à la guerre, Lysistrata (« celle qui démobilise l’armée») pense que les femmes doivent prendre les choses en main et obtenir de force la paix, d’abord en refusant toute relation sexuelle, ensuite en s’emparant de l’Acropole et des réserves monétaires de la cité qui sont dans le Parthénon, sans lesquelles l’effort de guerre athénien s’effondrera. Elle rassemble

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les femmes, y compris Lampito, de Sparte, et d’autres femmes venues de cités ennemies. Après quelque résistance, elles acceptent son plan et jurent de l’appliquer. Les étrangères repartent dans leur pays, et Lysistrata, avec les épouses athéniennes, occupe l’Acropole qui a déjà été prise par une troupe de vieilles femmes.