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Auguste Rodin (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/11/2018

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auguste

À Bruxelles

Mobilisé en 1870 dans la Garde nationale comme caporal, Rodin est rapidement réformé de l’armée en raison de sa myopie.

Il quitte aussitôt la France pour Bruxelles où Carrier-Belleuse supervise les travaux de décoration de la Bourse du commerce. Là, l'activité principale de Rodin consiste, comme à Paris, à exécuter d'élégants groupes que son patron signe et vend pour son compte. Après deux ans de collaboration, les deux hommes se quittent fâchés.

En 1873, Rodin s'associe à son camarade belge, le sculpteur Antoine-Joseph Van Rasbourgh. Tous deux exécutent de nombreuses

UN SCULPTEUR NOVATEUR

Sculpteur génial, Auguste Rodin bouscule l'art du xixe siècle.

Plus encore, il donne naissance à la sculpture du xxe siècle en inspirant Bourdelle, Brancusi et bien d'autres encore. Débutant avec des œuvres classiques, il évolue très vite vers un ordre esthétique qui n'obéit qu'à ses propres règles, faisant fi de toutes les contestations et polémiques que celles-ci pouvaient susciter auprès de ses contemporains. L'artiste reste aujourd'hui étonnamment présent dans la mémoire collective grâce à des œuvres magistrales tels le Penseur, le Baiser ou les Bourgeois de Calais.

ÉDUCATIONS PARISIENNES (1840-1870)

À la « Petite École »

• Prénommé François-Auguste-René, Rodin naît à Paris le 14 novembre 1840 de l'union de Jean-Baptiste Rodin et de Marie Cheffer. Sa famille est modeste - son père d'origine normande est un petit employé.

• Élève médiocre durant toute son enfance, il entre à l'âge de 15 ans à l'École impériale de dessin et de mathématiques, dite la « Petite École ». Là, il reçoit l'enseignement des peintres Horace Lecoq de Boisbaudran et de Jean Hilaire Belloc.

• C'est en deuxième année que le jeune Rodin a la révélation de sa vocation de sculpteur en suivant les cours de Jean-Baptiste Carpeaux (ici, le groupe la Danse), alors professeur de modelage.

• Durant toute sa scolarité, il s'imprègne de l'art des maîtres du xviiie siècle, qui marque l'enseignement de la Petite École. Il en retient la science du relief et le goût des formes souples.

• Rodin côtoie sur les bancs d'école Jules Dalou, Alphonse Legros et Léon Fourquet. Avec eux, il fréquente régulièrement le Louvre, où il copie avec ardeur les antiques, mais aussi la bibliothèque impériale, le musée d'Histoire naturelle.

Le soir, il suit aussi les cours de dessin du portraitiste Hippolyte Lucas à la manufacture des Gobelins.

À cette période, il manifeste une grande passion pour la nature et la réalité dans ses études

 

et ses dessins d'école.

Rodin est aussi épris de lecture

- il dévore les ouvrages des grands auteurs contemporains tel Lamartine qui tient une place primordiale dans son élan vers la littérature.

À partir de 1857, l'élève, soutenu par ses maîtres, tente trois fois de suite le concours d'entrée en sculpture à l'École des Beaux-Arts, en vain : ses études trop libres heurtent les membres du jury, gardiens de la tradition académique.

À l'atelier Carrier-Belleuse

Ses parents étant trop pauvres pour subvenir à ses besoins, Rodin travaille comme apprenti chez plusieurs décorateurs et ornemanistes parisiens pour assurer son quotidien. Il apprend à leurs côtés toutes les facettes du métier, tout en améliorant ses qualités de modeleur.

Celles-ci lui permettent d'intégrer l'atelier du sculpteur Louis Carrier-Belleuse où se fabriquent des modèles de bronzes d'art, très en vogue à l'époque.

Mais en 1862, à la suite de la mort de sa sœur Maria qui l'affecte au plus haut point, il se réfugie chez les frères du Très-Saint-Sacrement. C'est là qu'il crée, l'année suivante, le Buste du supérieur saint Pierre-Julien Aymard, œuvre qui témoigne déjà d'une grande originalité dans l'expression. Plus convaincus de son destin artistique que de sa vocation monastique, les frères l'encouragent vivement à retourner à sa carrière de sculpteur.

En 1864, il rencontre Rose Beuret, une petite ouvrière en couture âgée de 20 ans, qui lui sert de modèle. Elle devient sa maîtresse.

Cette même année, Rodin revient à l'atelier de Carrier-Belleuse où il reprend cinq ans durant son activité d'ornemaniste, modelant de fades statuettes et des motifs décoratifs sur les façades des théâtres et des demeures bourgeoises tel l'hôtel de la Païva, sur les Champs-Élysées.

VOYAGES (1870-1876)

À Bruxelles

Mobilisé en 1870 dans la Garde nationale comme caporal, Rodin est rapidement réformé de l’armée en raison de sa myopie.

Il quitte aussitôt la France pour Bruxelles où Carrier-Belleuse supervise les travaux de décoration de la Bourse du commerce. Là, l'activité principale de Rodin consiste, comme à Paris, à exécuter d'élégants groupes que son patron signe et vend pour son compte. Après deux ans de collaboration, les deux hommes se quittent fâchés.

En 1873, Rodin s'associe à son camarade belge, le sculpteur Antoine-Joseph Van Rasbourgh. Tous deux exécutent de nombreuses

Camille Claudel naît en 1864 dans une modeste famille originaire de Picardie. Elle monte à Paris très jeune pour se livrer à la sculpture, sa passion.

En 1883, elle rencontre Rodin qui lui proposera l'année suivante d'intégrer son atelier. Les deux artistes éprouvent aussitôt l'un pour l'autre une passion intense, se répondant par œuvres interposées - la Jeune Fille à la gerbe (1887) de Camille Claudel annonce ainsi la Calatée (1889) de Rodin. Dans les années 1890, Camille Claudel s'épanouit dans un art personnel, sculptant notamment la Valse (1892) et l'Âge mûr (1895).

Déçue par son mentor qui refuse de l'épouser, elle le quitte en 1898. Elle s'engage alors dans un style japonisant ancré dans l'Art nouveau d'où sont issues les Causeuses (1897) et La Vague (1900). Après le mariage de son frère, l'écrivain Paul Claudel, elle s’enferme et détruit ses œuvres. Internée en 1913, elle meurt en 1943.

auguste

« • Cependant, Rodin jouit d'une belle popularité en marge des cercles officiels.

Il est notamment accueili dans les salons parisiens à la mode où il gagne les faveurs de poètes tels Rilke, Mallarmé et Mirbeau.

• Signe d'une certaine légitimation de son art, il expose aussi parfois seul, ce qui est rarissime à l'époque :en 1889 à Paris, à la galerie Pierre Petit; en 1899 dans divers cercles artistiques de Belgique et de Hollande.

CoMMANDES PUBLIQUES, COMMANDES PRIVÉES • A partir de 1885, sa carrière s'envole : les commandes affluent.

Il sculpte en 1885/'Homme au serpent ; en 1886, le Baiser, le Buste d'Henri Becque -aujourd'hui érigé à l'entrée de l'avenue de Villiers à Paris - et la première esquisse du Monument à Vidor Hugo ; en 18871a Tête de saint Jean après la décollation, inspirée de la Renaissance italienne ; en 1888, l'Enfant prodigue, image de la LE BAISER • Rodin s'inspire pour,.

1111/ser du destin tragique de Paolo Malatesta et Francesca da Polenta, personnages historiques repris par Dante, qu'un mari jaloux poignarda au moment de leur premier baiser.

Le thème de l'amour interdit représenté ici a exalté le génie d'autres artistes du XIX' siècle.

• Rodin figure les deux amants au centre du vantail gauche de la Porte de l'Enfer.

Ce groupe est exposé à Paris, puis à Bruxelles, en 1887, et ce n'est qu'à cette occasion qu'il prit le titre de " Baiser "· • Comme tous les groupes issus de la Porte, le Baiser connaît une existence indépendante : il est commandé par la direction des Beaux-Arts en 1888 et par deux autres particuliers en 1900.

Abandonnée plusieurs années, la sculpture n'est présentée au grand public qu'au Salon de la Société nationale de 1898, aux côtés du grand modèle du Balzac.

Présentée à nouveau à l'Exposition universelle de 1900, elle entre ensuite au musée du luxembourg avant d'être déposée au musée Rodin, en 1918.

• Cette sculpture -assez traditionnelle pour Rodin -est pourtant l'une de ses plus célèbres œuvres.

Elle inspira beaucoup le sculpteur Brancusi.

prière, et le modèle du Monument à Claudio Vicunha, président du Chili.

• En 1886, il entreprend les Bourgeois de Calais, qu'il mettra deux ans à achever.

La sculpture est un hommage à l'art médiéval que l'artiste admire tant.

Elle figure une incarnation de l'humanité souffrante où l'anatomie et l'expression des six personnages reflètent leur âge et leur caractère.

• Parallèlement, Rodin réalise des bustes des célébrités de l'époque.

l'une de ses plus belles réussites est.

en 1888, le Buste de Madame Maria Vincunha, visage sensuel émergeant d'une gangue de marbre -l'artiste réserve le bronze aux sujets masculins.

• le nombre des œuvres réalisées entre 1889 et 1896 est impressionnant : le Portrait de Lady R.

en argent ; la Pensée, marbre repré­ sentant Camille Claudel qu'il a rencontrée en 1883 ; la Vieille Heaulmière en bronze; la Terre, ����! �!grande étude ;: d'un torse de femme ; la Douleur ; les bustes de Rochefort et de Puvis de Chavannes; Orphée et Eurydice; l' Ill usion ...

• Durant cette période, Rodin obtient également la commande de grands projets publics : le Monument à Claude Lorrain, inauguré à Nancy en 1892, et le Monument à Vidor Hugo destiné au Panthéon.

le second, qui figure le grand homme nu, provoque un nouveau scandale et est refusé en 1896.

Rodin est obligé d'exécuter une seconde version, cette fois-ci vêtue.

• Scandaleux encore son Balzac, commencé en 1892, qui représente l'écrivain drapé dans un grand manteau et dans une position déséquilibrée.

Considérée comme indigne par la Société des gens de lettres, la statue est refusée.

DE MEUDON À L'HÔTEL BIRON (1900-1917) LA VILLA DES BRILLANTS • En 1895, Rodin achète la villa des Brillants située sur les hauteurs de Meudon.

Au fur et à mesure des années, il aménage ce domaine qu'il augmente de plusieurs ateliers.

En 1900, pas moins de cinquante personnes y travaillent : praticiens, ouvriers, mouleurs, bien sûr, CAMILLE CLAUDEL une modeste famille originaire de Picardie.

Elle monte à Paris très jeune pour se livrer à la sculpture, sa passion.

• En 1883, elle rencontre Rodin qui lui proposera l'année suivante d'intégrer son atelier.

les deux artistes éprouvent aussitôt l'un pour l'autre une passion intense, se répondant par œuvres interposées -la Jeune Fille à la gerbe (1887} de Camille Claudel annonce ainsi la Golatée (1889} de Rodin.

Dans les années 1890, Camille Claudel s'épanouit dans un art personnel, sculptant notamment la Valse (1892) et l'Âge mOr (1895).

• Déçue par son mentor qui refuse de l'épouser, elle le quitte en 1898.

Elle s'engage alors dans un style japonisant ancré dans l'Art nouveau d'où sont issues les Causeuses (1897} et la Vague (1900}.

Après le mariage de son frère, l'écrivain Paul Claudel, elle s'enferme et détruit ses œuvres.

Internée en 1913, elle meurt en 1943.

• En 1911, l'État acquiert l'hôtel Biron.

Rodin fonde le secret espoir d'y voir naître un jour un musée consacré à son art.

Soutenu notamment par Claude Monet Octave Mirbeau, Raymond Poincaré, Georges Clemenceau, ce projet n'aboutira qu'à la mort de l'artiste.

LA PÉRIODE DES HONNEURS • Durant les dernières années de sa vie, Rodin est comblé d'honneurs : en 1900, à l'âge de 60 ans, il est nommé chevalier de l'ordre de léopold de Belgique ; en 1903, il est fait commandeur de la légion d'honneur ; en 1905, il devient membre du Conseil supérieur des Beaux-Arts, puis docteur honoris causa de l'université d'Iéna ; en 1906, 1'université de Glasgow lui décerne à son tour le titre de docteur ; la même année, il devient membre titulaire de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin ; en 1907, 1'université d'Oxford lui attribue le titre de docteur honoris causa.

• Rodin est reconnu comme le plus grand sculpteur de son temps.

le nombre croissant de , ses sculptures au musée du luxembourg en témoigne.

• les grandes expositions qui lui sont consacrées s'enchaînent : Prague en 1902, Düsseldorf en 1904, Vienne, 1-------------l leipzig et Paris en 1908, Berlin en 1911, Tokyo en 1912 ...

mais aussi Rainer Maria Rilke qui occupe les fonctions de secrétaire particulier du maitre de 1905 à 1906.

• Rodin se rend chaque jour dans ses ateliers parisiens, mais c'est ici qu'il élabore ses œuvres et qu'il accueille les modèles, les commanditaires et d'illustres personnalités comme le roi Edouard VIl en 1908.

1900, L'EXPOSITION UNIVERSELLE • À l'occasion de l'Exposition universelle EXPOSITION RODIN ���i� 0i�!�� ;is .

son propre pavillon l. »

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