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Dictionnaire en ligne: EMBALLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMBALLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de emballer* II.— Emploi adjectival. A.— [Correspond à emballer A] Au figuré. Finement agencé. Mais auteur très « suggestif », car beaucoup de choses très emballées et très différentes dans une page (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1899, page 343 ). B.— [Correspond à (s')emballer B] 1. Qui a échappé au contrôle de celui qui était censé diriger ou conduire. Et nous suivîmes la chienne emballée, obtuse, ostentatoire, qui aboyait : « je la vois! je la tiens! » sur une piste imaginaire (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 156 ). 2. Ravi; qui se laisse emporter par son enthousiasme. Pour une personne d'habitude si réservée, elle m'a paru joliment emballée sur ton compte, Mme. Chantelouve! (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 163 ). Avec elle [mon professeur de chant] , je [Rézi] travaillai ma voix, et toute la gamme des perversités (...). J'étais très jeune, nouvelle mariée, craintive et peu emballée (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 226 ). — Emploi comme substantif. Combien de fois (...) avez-vous dit (...) d'une autre [femme] , précipitée par son coeur dans quelque dangereuse et noble imprudence : « C'est une emballée... » (PAUL BOURGET, Physiologie de l'amour moderne, 1890, page 113 ). Ça doit être un petit va-de-l'avant (...) un petit emballé! (...) et c'est si gentil, la jeunesse qui s'emballe! (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Ces bons docteurs, 1892, page 71 ). Fréquence absolue littéraire : 17 Forme dérivée du verbe "emballer" emballer EMBALLER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. [Le complément désigne une chose] a) Mettre une marchandise dans un emballage afin d'en permettre le transport, la vente. Et puis un soir, comme j'emballais mes livres, comme je les rangeais au fond d'une grande caisse, cela me parut comme un ensevelissement (JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 170 ). — Par métaphore. Justement, ce fut le père Bazouge [le croquemort] qui vint, avec la caisse des pauvres sous le bras, pour l'emballer (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 786 ). b) TECHNOLOGIE. — Vieux. Faire aller à grande vitesse. Elle lui apprit à emballer vivement sa berline (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1168 ). — Moderne. [Le complément désigne un moteur] Faire tourner à un régime trop élevé. Les conducteurs novices emballent leur moteur ou le laissent caler, parce qu'ils veulent utiliser un feed back plus « naturel » (RAYMOND RUYER, La Cybernétique et l'origine de l'information, 1954, page 70 ). c) Spécialement. CYCLISME. emploi absolu. Être dans la phase du sprint qui est l'emballage. J'aperçois la banderole. J'emballe! j'ai gagné! (L'Auto. 6 juillet 1903 in Lapaille, 27 dans MATÉRIAUX POUR L'HISTOIRE DU VOCABULAIRE FRANÇAIS (BERTRAND QUEMADA) Fichier. ). 2. [Le complément d'objet désigne une personne] a) Familier. Faire monter dans une voiture, dans un train. Synonyme : embarquer. J'ai eu chez moi mon ami Panizzi. Je l'ai emballé hier pour Turin (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, tome 2, 1870, page 118 ). b) Argot. Mettre dans une voiture de police, conduire en prison. Gilquin avait quitté Niort à cheval, pour aller arrêter le notaire Martineau (...) on louerait une voiture, on « emballerait » le notaire, sans qu'une voisine se mît sur la porte (ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, page 265 ). Remarque : Des dictionnaires attestent pour emballer le sens argotique de « réprimander » (confer DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966 et Larousse du xxe. siècle en six volumes-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) c) Au figuré. Transporter d'admiration. « L'après-midi d'un faune » m'emballe décidément. Et que Debussy a bien compris! (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1906, page 191 ). — Par litote. Cette promesse ne m'emballa pas du tout (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 47 ). B.— Emploi pronominal. 1. [En parlant d'un animal et plus particulier d'un cheval] Échapper à la direction d'un conducteur, d'un cavalier. Le cocher fouette les chevaux qui s'emballent et se lancent dans une course folle (GEORGES BERNANOS, Dialogues des carmélites, 1948, prologue, 1, page 1567 ). — Par analogie et croisement avec A 1 b, MÉCANIQUE. Le moteur s'emballe, prend un régime de marche trop rapide (dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Petit Robert. ). 2. Au figuré. [En parlant d'une personne] Se laisser emporter par un mouvement irréfléchi d'enthousiasme ou d'impatience. Il s'emballe avec conviction, jure que l'affaire est magnifique, l'achèvement prochain (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 288 ). Ma parole, elle est sublime, mais quand elle s'emballe elle déraisonne autant que son fils (HENRI DE MONTHERLANT, L'Exil, 1929, I, 2, page 26 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'adjectif emballable « qui est susceptible d'être emballé » (supra B 2). Mérat (...) a un abord quelque peu froid qui correspond à merveille à son tempérament d'écrivain peu emballable ou du moins peu disposé à l'emballement (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5, Biographies de poètes et littérateurs (A. Mérat, 1896, page 29)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 281. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 124, b) 317; XXe. siècle : a) 777, b) 450.

« c) Spécialement.

CYCLISME.

emploi absolu.

Être dans la phase du sprint qui est l'emballage.

J'aperçois la banderole. J'emballe! j'ai gagné! (L'Auto.

6 juillet 1903 in Lapaille, 27 dans MATÉRIAUX POUR L'HISTOIRE DU VOCABULAIRE FRANÇAIS (BERTRAND QUEMADA) Fichier.

). 2.

[Le complément d'objet désigne une personne] a) Familier.

Faire monter dans une voiture, dans un train. Synonyme : embarquer.

J'ai eu chez moi mon ami Panizzi.

Je l'ai emballé hier pour Turin (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, tome 2, 1870, page 118 ). b) Argot.

Mettre dans une voiture de police, conduire en prison.

Gilquin avait quitté Niort à cheval, pour aller arrêter le notaire Martineau (...) on louerait une voiture, on « emballerait » le notaire, sans qu'une voisine se mît sur la porte (ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, page 265 ). Remarque : Des dictionnaires attestent pour emballer le sens argotique de « réprimander » (confer DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966 et Larousse du xxe. siècle en six volumes-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) c) Au figuré.

Transporter d'admiration.

« L'après-midi d'un faune » m'emballe décidément.

Et que Debussy a bien compris! (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1906, page 191 ). — Par litote.

Cette promesse ne m'emballa pas du tout (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 47 ). B.— Emploi pronominal. 1.

[En parlant d'un animal et plus particulier d'un cheval] Échapper à la direction d'un conducteur, d'un cavalier.

Le cocher fouette les chevaux qui s'emballent et se lancent dans une course folle (GEORGES BERNANOS, Dialogues des carmélites, 1948, prologue, 1, page 1567 ). — Par analogie et croisement avec A 1 b, MÉCANIQUE.

Le moteur s'emballe, prend un régime de marche trop rapide (dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Petit Robert.

). 2.

Au figuré.

[En parlant d'une personne] Se laisser emporter par un mouvement irréfléchi d'enthousiasme ou d'impatience.

Il s'emballe avec conviction, jure que l'affaire est magnifique, l'achèvement prochain (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 288 ).

Ma parole, elle est sublime, mais quand elle s'emballe elle déraisonne autant que son fils (HENRI DE MONTHERLANT, L'Exil, 1929, I, 2, page 26 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'adjectif emballable « qui est susceptible d'être emballé » (supra B 2). Mérat (...) a un abord quelque peu froid qui correspond à merveille à son tempérament d'écrivain peu emballable ou du moins peu disposé à l'emballement (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5, Biographies de poètes et littérateurs (A. Mérat, 1896, page 29)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 281.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 124, b) 317; XXe. 2. »

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