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Penser et parler ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

« SUJET 25 par le rire, l'alcool ou autre, de telle sorte que la parole soit libérée et la pensée ouverte.

Dans des actes de séduction, il en va souvent ainsi.

2.

Nature et fonction de la parole Ces faits courants, subis ou voulus, résultent de l'essence même de la parole comme ex­ pression de la pensée.

C'est ainsi que Hobbes définit son usage général de « transformer le discours mental en discours verbal », afin d'en procéder à une diffusion extérieure.

Les mots sont à la fois des « signes '' et des « marques » de la pensée.

Mais de la même façon qu'un signe peut être séparé de ce qu'il annonce, ou que quelque chose d'existant peut ne pas être signalé à l'attention des gens, de la même façon la pensée peut resœr muette, sans cesser d'être pensée.

Le signe est par définition autre chose que ce à quoi il renvoie, sans quoi il ne serait justement pas un signe, mais la chose elle-même et il y aurait moins de difficultés d'interprétation.

D'un côté ce qu'on donne à entendre physiquement et extérieurement, de l'autre ce qu'on pense mentalement et intimement.

Entre les deux il y a toujours un décalage possible.

La parole est un instrument dont on peut user à loisir, à des fins bonnes ou moins bonnes, et ne semble pas attachée de façon nécessaire à la pensée.

Personne ne peut soutenir que les muets ne pensent pas.

On pourrait par contre soutenir que la parole, et le langage en général, sont dans certains cas impropres à traduire correctement la pensée.

3.

La parole, un instrument parfois défaillant pour traduire la pensée Qui n'a pas constaté un jour qu'un sentiment personnel ne trouve pas d'expression adéquate ni même d'expression du tout? Ceci est fatal: on sait que le langage sert d'instrument de communication des pensées.

Le mot doit donc être le même pour tous, sinon il n'est pas compris.

Mais il gomme ainsi des nuances personnelles et intimes importantes car la réalité qu'il désigne, le sentiment amoureux par exemple, évolue sans cesse dans l'esprit.

De cette simple logique, Bergson tire la conclusion paradoxale que le langage est relativement impersonnel sur un domaine où il devrait avoir la vertu contraire.

Mais ce n'est pas le plus grave: quand nous parlons, les mots se succèdent et sont séparés les uns des autres dans notre bouche.

La structure du langage, les contraintes physiques de sa prononciation nous obligent à cette séparation.

En réalité, dans la conscience il s'agir bien d'un cours ininterrompu et mélangé de sentiments, d'humeurs, de pensées plus ou moins précises qui ne sont pas juxtaposés les uns à côté des autres de cene façon.

Et c'est précisément quand arrive aux lèvres tout ce que l'on voudrait exprimer en même temps, que la parole vient à manquer ou à s'embrouiller.

La parole sépare les pensées.

Il faut donc la séparer de la pensée.

Bergson en conclut: « La pensée demeure incommensurable avec le langage.

'' Pourtant c'est bien avec le langage que Bergson nous montre son insuffisance supposée, c'est bien avec la parole que l'on ranrape souvent les défaillances de la parole, comme si l'on n'avait pas d'autre moyen.

Que serait en effet une pensée sans parole ni aptitude au langage? Il.

Une dépendance mutuelle 1.

La dimension intellectuelle de la parole La parole est une forme physique du langage.

Mais ce dernier présuppose nécessairement une &cuité intellectuelle qui donne à la pensée et à la parole un rapport étroit d'interdépendance.

Tous les noms communs du vocabulaire désignent des genres, des idées abstraites par le simple fait que ce sont des concepts.

257. »

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