La saisie de la conscience par elle-même
Publié le 20/01/2004
Extrait du document
Voilà le point ferme grâce auquel j'échappe à la noyade dans l'océan du doute, par lequel je retrouverai la terre ferme de la science vraie.
La difficulté provient de l'interprétation à donner à ce « je ». Il n'est pas l'individu concret. Ce n'est pas
Descartes, homme du XVIIième
siècle, c'est tout individu pensant qui peut dire « je pense donc je suis », pour peu qu'il refasse, pour lui-même, l'expérience entreprise.
Ce « je » est, par définition, désincarné ; tout ce que je peux affirmer, à ce moment, de l'itinéraire cartésien, c'est mon existence comme pensée, puisque, répétons-le, je dois encore, temporairement, nier l'existence du corps.
Les deux conséquences majeures que
Descartes tire de sa découverte sont d'une importance cruciale pour l'histoire de la philosophie.
v
D'une part
Descartes montre que la nature de la pensée et celle de la matière sot différentes. Ce qu'on nomme dualisme : « Je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser [...] En sorte que moi, cad l'âme par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps. » Le corps, en effet, n'est qu'une portion de matière, ayant une forme, et susceptible de recevoir du mouvement.
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