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ACTE II, SCÈNES 10-13 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

mariage
La Comtesse accumule les maladresses au cours de ces quatre scènes. Cela s'explique par le trouble dans lequel la jette l'arrivée imprévue de son mari, par la crainte qu'elle a d'une jalousie qu'elle sait excessive et surtout par son peu d'habitude du mensonge et de la feinte.
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« Le Comte essaie de faire sortir l'occupant du cabinet.

La Comtesse intime l'ordre à la prétendue Suzanne de ne pasrépondre.

La véritable Suzanne arrive alors par la porte du fond et n'a que le temps de se cacher dans l'alcôve.

LeComte entraîne alors sa femme hors de la chambre, après en avoir fermé toutes les issues.

Il va chercher des outilsafin de forcer la porte du cabinet. Une tension dramatique croissante L'arrivée du Comte constitue la premièrepéripétie du deuxième acte.

Elle place laComtesse dans une situation délicate et faitcourir à Chérubin un véritable danger.

Lespectateur n'est pas loin de partager sescraintes lorsqu'il affirme : « Après les scènesd'hier, et de ce matin, il me tuerait sur la place !» La situation de la Comtesse devient de plus enplus périlleuse au cours de ces quatre scènestandis que le mécontentement du Comtes'accroît.

Il arrive déjà mal disposé puisque lebillet de Figaro a éveillé ses soupçons.

De plus, iltrouve la porte de sa femme fermée à clé, cequi n'est pas dans ses habitudes, comme leComte le souligne au début de la scène 12 : «Vous n'êtes pas dans l'usage de vous enfermer !» Le trouble de la Comtesse constitue un nouvelélément aggravant mais c'est le bruit dans lecabinet qui constitue le facteur décisif.

Lesdidascalies soulignent l'évolution des sentimentsdu Comte au cours de cette scène 12 : ilcommence par être « un peu sévère » et finit « en colère ».

La scène 13 porte cette colère à son paroxysme puisque la Comtesse refuseobstinément qu'on ouvre le cabinet. La maladresse de la Comtesse La Comtesse accumule les maladresses au cours deces quatre scènes.

Cela s'explique par le trouble danslequel la jette l'arrivée imprévue de son mari, par lacrainte qu'elle a d'une jalousie qu'elle sait excessiveet surtout par son peu d'habitude du mensonge et dela feinte. Dès la scène 10, elle commet une erreur en répondantau Comte qu'elle n'ouvre pas parce qu'elle...

estseule.

Le motif est invraisemblable et de plus le Comtel'a entendue parler à Chérubin, même s'il n'a pudistinguer les paroles prononcées.

Son incapacité àtrouver rapidement la repartie convenable est encoreplus sensible dans la scène 11.

Elle dit spontanémentla vérité, se bornant à un mensonge par omissionlorsqu'elle répond au Comte : « Je...

je chiffonnais...oui, je chiffonnais avec Suzanne ; elle est passée unmoment chez elle.

» Or ces détails ne tombent pasdans l'oreille d'un sourd et la Comtesse aura bien dumal ensuite à faire croire à son époux que c'estSuzanne qui se trouve dans le cabinet. Il est encore plus maladroit de répondre au Comtequ'elle n'a rien entendu lorsque Chérubin fait tomberune chaise dans le cabinet.

Une telle réponse nesaurait le satisfaire et elle est de nature à faire naîtreses soupçons.

Il eût été plus habile de prendre lesdevants mais la Comtesse est à ce point troubléequ'elle ne songe pas tout de suite à mentionnerSuzanne et commence par temporiser : « Hé...

qui. »

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